LES TYPES D'EAUX: LES EAUX MINERALES

 

« Je prends tous les matins douze verres d'eau (minérale) plus facile à rendre qu'à avaler,
lesquels, pour ainsi dire, m'ont tout fait sortir du corps,
sauf les maladies pour lesquelles je les prends.
»
Boileau
 

ACTUALITE : DU GRAPHENE DANS LES EAUX MINERALES ?

Il y a matière à critiquer les eaux minérales en bouteille plastique sans verser dans les expériences pseudo scientifiques ou le complotisme. De nombreuses vidéos présentent ainsi une électrolyse de l'eau afin de démontrer la présence de polluants dans l'eau. La démonstration visait les pesticides dans le passé mais c'est aujourd'hui le graphène qui est à la mode, comme dans cette vidéo d'un amateur bien aimanté.

Une électrolyse sert essentiellement à démontrer la capacité de conduction du courant électrique dans l'eau et donc la richesse en minéraux de l'eau. Plus il y a de minéraux et plus le courant passe... plus il y a de précipitation des minéraux et plus la couleur de l'eau change. On pourrait aussi éviter l'achat des électrodes et lire les étiquettes...

Comment expliquer par contre la réaction à l'aimant ?  Eh bien simplement parce que l'électrode bas de gamme - made in China pour quelques dizaines d'euros - est en fer et s'oxyde !  On voit d'ailleurs sur la vidéo à quel point le métal est en mauvaise état et ce que l'on obtient est ainsi du Fer Fe2+, forcément attiré par l'aimant !

L'un de ces vidéaste tombé dans le piège de l'électrolyse a fait une vidéo de rectification.

A noter enfin que l'électrolyseur n'est pas un appareil scientifique de mesure de la qualité de l'eau mais qu'il a toujours été  utilisé par des charlatans pour faire peur (c'est noir ! c'est vert !) et vendre leurs propres systèmes de filtration. L'électrolyse est par contre intéressante pour produire de l'eau hydrogénée à la cathode... mais dans des appareils spécifiques !

 

Lire également les article du Blog:
Eau de source ou eau minérale ?
Quelle est la vraie qualité des eaux minérales et la meilleure eau minérale ?

Quelle différence entre une eau vivante et une eau morte ?

Fiche pratique : Comparatif des Eaux Minérales
Boycotter les bouteilles plastique : www.boycottplastique.com

 

 

Les eaux minérales sont officiellement des eaux qui possèdent des caractéristiques chimiques stables "de nature à apporter ses propriétés favorables à la santé". En réalité, ce sont surtout de belles opérations de marketing. En effet, astreintes à aucune norme réglementaire (elles ne sont pas visées par les normes EDCH régissant les Eaux Destinées à la Consommation Humaine), elles sont généralement beaucoup trop minéralisées pour être consommées à longueur de journée ou même obtenir l'appellation de "potable". "L'eau en bouteille n'est pas plus protégée de la pollution que l'eau du robinet. Elle est même moins contrôlée" note ainsi Jean-Luc Tanly de l'Association pour un contrat mondial de l'eau.  Autant pour le mythe de la pureté de l'eau en bouteille!

EAUX MINERALES Pollution Minéraux Etat Ecologisme Santé Coût Note
Eaux minérales à la source "eaux thermales" + à +++ ++ vivant +++ +(2) +++ +16
Eaux minérales en bouteilles - à + --- mort --- --- --- -17

(2) Ces eaux doivent être consommées au maximum 21 jours, en cures.


Le tableau ci-dessus met bien en évidence la différence entre les eaux minérales à la source et celles en bouteille: si les eaux thermales sont très strictement contrôlées et sont vivantes (puisque disponibles au griffon), les eaux embouteillées sont mortes. Cette différence de nature aura une incidence très importante vis-à-vis de l'assimilation des minéraux par l'organisme: disponibles dans le premier cas, très peu assimilables car anorganiques dans le second. "Boire une eau minérale à sa source, et boire la même eau stockée en bouteille, présente autant de différence que d'admirer un animal sauvage, évoluant librement dans son milieu naturel, et de voir le même, empaillé dans une vitrine du Museum d'Histoire Naturelle" précise Jacques Collin avec le lyrisme qui le caractérise.

"A-t-on jamais vu un médecin prescrire une cure thermale à la maison en se servant d'eau minérale en bouteille achetée en grande surface ? Si cela marchait et avait la moindre action bénéfique sur la santé, cela se saurait. Or, c'est tout le contraire qui se produit. Dommage!!! Car quelle économie pour la sécurité sociale!!! Franchement, pour qui nous prend-t-on ?" s'interroge Richard Haas. Osons une réponse: des CONsommateurs peut-être ?

Une eau minérale en bouteille n'apporte rien de ce qui faisait la valeur originelle de la source mais au contraire entartre l'organisme au niveau des articulations et des muscles. L'organisme n'a en effet besoin de minéraux et d'oligoéléments qu'en très petites quantités et une consommation d'eau minérale toute la journée l'obligera à puiser dans ses réserves énergétiques pour éliminer le surplus, avec un risque d'épuisement des organes filtres (reins notamment). "Utilisées à dose journalière comme eaux de table, [les eaux minérales] conduisent à des sulfatages des milieux intérieurs et préparent le terrain d'affections lourdes" précise Patrice Stegmann. "Boire ces eaux là, c'est aller dans le sens contraire de la vie, se laisser glisser sur les terrains des maladies et de dégénérescence [...] c'est l'abaissement insidieux et silencieux des énergies cellulaires micro-vibratoires" renchérit Jacques Collin.

Selon le site Bioaddict.fr, "une enquête menée en 2007 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), jugeait 22% des eaux minérales non conformes aux teneurs indiquées ou aux normes en vigueur. Des concentrations anormales de baryum, manganèse... ont été répertoriées parmi ces eaux embouteillées en France et dans l'Union Européenne. L'enquête note aussi des déficits en minéraux par rapport aux teneurs indiquées."

Sur 21 eaux minérales testées par la magazine Que Choisir en juillet 2004, seules 5 étaient inférieure à la limite des 1500 mg /l  évoquée par le corps médical comme étant la limite à ne pas dépasser (alors que les naturopathes évoquent plutôt la limite des 200 mg /l et les bioélectroniciens 50 mg / l!)). Enfin, une enquête menée en 2008 aux Etats-Unis a révélé que certaines marques d'eau embouteillée renfermaient les mêmes contaminants que l'eau du robinet (Environmental Working Group, Drinking Water - Bottled Water Quality Investigation : 10 Major Brands, 38 Pollutants) Et pour cause: 40% de l'eau distribuée en bouteille dans le monde serait en fait de l'eau du robinet à laquelle ont été rajoutés des minéraux!

Ceci est d'autant plus ridicule que les minéraux contenus dans l'eau ne sont généralement pas bio-assimilables par l'homme.  L'homme en effet est hétérotrophe, c'est-à-dire incapable d'assimiler les minéraux à l'état brut, chose que les plantes autotrophes parviennent à faire en les transformant. Evidemment, les médecins ne le savent pas, eux qui ne sont pas formés à l'eau qui représente pourtant plus de 99% des molécules de nos cellules !

"On vous dit buvez de l'eau minérale: on vous dit sulfatez-vous comme une vieille pile! Si on pouvait manger des minéraux, il y a longtemps qu'on le saurait, on mangerait des cailloux!" s'amuse Jacqueline Bousquet, Docteur en biologie-biophysique, Chercheur honoraire au CNRS, dans les interviews faisant suite au reportage Le pouvoir secret de l'eau.

"A l'heure actuelle, il n'existe aucune preuve scientifique sérieuse qui permettent de penser que les minéraux contenus dans l'eau de boisson soient correctement assimilables par l'être humain. [...] Dans l'état actuel de nos connaissances, affirmer devoir boire de l'eau minéralisée à très minéralisée pour se charger en minéraux est une pure fantaisie et un argument totalement gratuit, voire inexact." clarifie Richard Haas. Et quand bien même, "les minéraux contenus dans l'eau ne sont plus à l'état de colloïdes" et "la membrane de nos cellules est constituée de lipides. Or, les ions des minéraux de l'eau ne sont pas solubles dans l'huile mais bien dans l'eau. Ainsi, ils ne sont pas biodisponibles directement pour nos cellules et ne font que fonctionner et surcharger nos reins." précise l'auteur.

"L'être humain doit passer par le monde végétal ou le monde animal pour pouvoir absorber de façon optimale ses minéraux" rappelle le naturopathe Alain Huot, qui précise à propos du calcium de l'eau "le calcaire, substance inorganique, un carbonate de calcium, ne peut être absorbé par l'homme en l'état. Pire, il entrerait en compétition avec le calcium organique issu du monde végétal et animal, limitant son absorption." Opinion partagée par Jacques Collin: "Ces minéraux ne peuvent être assimilés par l'homme, et s'ils le sont, c'est sous la forme bien particulière d'oligo-éléments ou de complexes organo-métalliques. L'assimilation directe sous la forme brute minérale n'est possible que dans des quantités insignifiantes." En clair: c'est en mangeant que l'on fait le plein de minéraux et non en buvant de l'eau!

"Le besoin en minéraux de notre organisme est couvert à 99,8% par notre alimentation et à 0,2% seulement par l'eau. Les eaux minéralisées en bouteille vendues dans le commerce n'est rien d'autre qu'une vaste supercherie commerciale." indiquent Josef Zerluth et Michael Gienger, qui précisent plus loin "Seuls 3 à 5% des nombreux minéraux anorganiques de l'eau potable peuvent être absorbés par les cellules, et uniquement en cas de nécessité. Le reste est considéré comme des déchets et difficilement éliminé [...] Seule une eau faiblement minéralisée et dotée d'excellentes qualités physiques est capable de débarrasser l'organisme des minéraux excédentaires et de l'oxygéner au sens strict du terme."

Le site du fabricant de la Fontaine Eauriginelle enfonce le clou au sujet des minéraux anorganiques: "Ils sont responsables de l'artériosclérose, des calculs rénaux, de la calcification et des excroissances osseuses, de l'obstruction des vaisseaux sanguins notamment les capillaires, ce qui, dans le cerveau, contribue à le fossiliser ! Enfin des problèmes de circulation sanguine se traduisant par mains et pieds froids. [...] La plupart du temps les molécules de calcium, notamment, sont fixées dans le corps dans des endroits qui deviennent des "poubelles" notamment aux articulations et au niveau intervertébral générant arthrite et arthrose, becs de perroquet etc. Les reins ne sont pas épargnés non plus (calculs) mettant en danger la personne toute entière."

C'est ce que disait déjà il y a près d'un siècle le Dr Charles Mayo, pionnier en médecine et fondateur de la Mayo Clinic en 1889 dans le Minnesota: "La dureté de l'eau (minéraux en excès) est la cause fondamentale de beaucoup, sinon de toutes les maladies résultant de l'accumulation de poisons dans les intestins. [...] Prenez votre nombre de globules six heures avant l'absorption de n'importe quelle nourriture ou d'eau. Il devrait être d'environ 6 000 par millilitre. Puis buvez un verre d'eau minérale. Le nombre de globule blanc sanguin augmentera rapidement jusqu'à doubler. [...] Ce phénomène s'appelle la leucocytose et est un mécanisme de défense du corps envers l'invasion de l'organisme, par un germe, une infection ou un corps étranger."

Comme le disait Rudolph Steiner, père de l'antroposophie: "La substance qui n'est pas active doit être éliminée, sinon elle est un facteur de maladie". "C'est l'écharde dans le pied!", s'amuse Jacques Collin, qui précise: "Buvez un litre d'eau de Contrexéville en bouteille et, comme le dit la publicité, vous éliminerez, mais par une diurèse d'élimination. En fait, il y a plus exactement un effet de rejet du corps qui ne peut assimiler 2 000 mg de carbonate de calcium (plâtre) au litre."

Une autre notion à prendre en considération est qu'une eau trop chargée ne pourra remplir ses fonctions de transport des nutriments et d'élimination des déchets (comment "prendre" lorsque l'on est déjà "plein" ?) "Les végétaux, plantes, fruits et légumes devraient être nos fournisseurs quotidiens en minéraux organiques, seuls assimilables. L'eau n'est pas intéressante pour ce qu'elle apporte, mais pour ce qu'elle emporte" précise le bioélectronicien Richard Haas, sa dernière remarque (une citation du Dr Jeanne Rousseau) devant toutefois être nuancée: une eau bien structurée apporte beaucoup et notamment de l'énergie!

"Le rôle majeur de l'eau n'est pas d'apporter des nutriments minéraux mais de dissoudre, de drainer, d'éliminer les déchets métaboliques de l'organisme via l'urine et la sueur. Plus une eau est pure, c'est-à-dire moins elle est chargée en minéraux et mieux elle est à même de remplir ce rôle purificateur" résume Yann Olivaux. "La qualité d'une eau de boisson est moins déterminée par ce qu'elle contient que par ce qu'elle ne contient pas" conclue le chercheur bioélectronicien Joseph Orszagh, qui rappelle au passage que, selon L.C Vincent "toute eau de boisson dont la résistivité est inférieure à 5000 ohm.cm [c'est-à-dire supérieure à 150 mg/l de minéraux] est néfaste pour la santé, car elle est vectrice de thromboses et de cancers, par contribution active de résistivité du sang."

"A l'instar d'un train bondé qui ne pourra plus prendre aucun voyageur supplémentaire, une eau fortement minéralisée sera incapable de continuer à dissoudre nos toxines et sera inopérante pour ses missions essentielles, le drainage et l'élimination de nos toxines et l'apport de nutriments à nos cellules" précise Richard Haas qui précise en outre quelques données quant aux teneurs de l'eau en minéraux et nos capacités d'assimilations:

Besoins de l'organisme par jour Litres d'eau nécessaires par jour (1)
Calcium : 1000 mg 3 à 200 litres
Magnésium: 350 mg 7 à 25 litres
Potassium: 3 500 mg 290 à 700 litres

(1) selon la dureté de l'eau, le calcaire étant formé de calcium et de magnésium!


Enfin, les eaux trop chargés en minéraux deviennent conductrices des ondes électromagnétiques alors que l'eau pure est naturellement diamagnétique, c'est à dire qu'elle s'oppose au champ magnétique ambiant. Si Claude François avait pris un bain d'eau pure, d'eau distillé, il ne se serait pas électrocuté! Cela peut paraître anecdotique vis-à-vis des ampoules à changer dans la salle de bain mais cela l'est moins au regard de l'ensemble des pollutions électromagnétique et au développement de l'électro hypersensibilité chez un nombre exponentiel de personnes. Stopper la consommation des eaux minérales pourrait ainsi être un moyen efficace de renforcer son imperméabilité aux rayonnements électromagnétiques. Sur ce sujet, voir www.protection-ondes.ch 

 

Qu'est-ce que le TDS ? TDS est l'acronyme de "Total des solides dissous" et mesure la concentration totale des substances dissoutes dans l’eau à savoir un certain nombre de sels inorganiques et quelques matières organiques. Selon la plaquette d'information du site http://www.safewater.org, "les sels inorganiques communs trouvés dans l’eau incluent le calcium, le magnésium, le potassium et le sodium qui sont tous des cations et des carbonates, nitrates, bicarbonates, chlorures et sulfates qui sont tous des anions. Des cations sont des ions chargés positivement et des anions sont des ions chargés négativement [...] La directive canadienne pour le TDS est de moins de 500 milligrammes par litres."

 

Voici le TDS de quelques marques et leur qualité selon la BEV (bio-électronique de Vincent), d'après le livre de Roger Castell:

MARQUES pH Résidus Qualité selon la BEV
Evian 7,3 420 Eau assez médiocre, malgré sa réputation
Vittel 7,7 1100 Eau trop chargée en électrolytes
Hépar 7,8 2650 Eau beaucoup trop chargée en électrolytes
Contrex 7,5 2450 Eau beaucoup trop chargée en électrolytes
Perrier 6,2 520 Eau médiocre pour un usage continu
Badoit 6,5 1300 Eau médiocre pour un usage continu
Vichy (source) 6,8 3300 Eau thérapeutique bonne au griffon
Vichy (bouteille) 7,8 3400 Eau beaucoup trop chargée en électrolytes


Voir également la teneur en minéraux des principes marques de Nestlé sur leur site. On y constate un pH le plus souvent basique (supérieur à 7, c'est-à-dire très peu de protons) et une forte teneur en minéraux, même pour leurs eaux de source, toutes supérieures à 200 mg / litre!

"En tant que leader sur le marché de l’eau en bouteille, le métier de Nestlé Waters France-Belgique consiste à proposer des eaux minérales naturelles ou de source répondant aux attentes hydratation-santé des consommateurs et à contribuer à l’ambition du Groupe Nestlé de devenir l’entreprise de référence dans la nutrition, santé et bien-être. L’eau minérale naturelle est un produit d’origine naturelle de qualité unique pouvant bénéficier de propriétés favorables à la santé" peut-on également lire sur leur page Notre MissionTout est dans le "pouvant" et le lecteur n'oubliera pas d'étudier la section Le business de l'eau avant de faire confiance à de telles allégations...

"Grâce à l'eau Valser, vous fournissez à votre corps des minéraux indispensables et améliorez à la fois votre santé physique et psychique" peut-on lire sur le site de la marque de l'eau "préférée des Suisses". De qui se moque-t-on ? Avec 1826 mg / litre, la Valser Classic est une eau beaucoup trop minéralisée, impropre à une consommation quotidienne. La Valser Silence (220 mg/ litre) est déjà bien plus raisonnable mais dépasse toujours le seuil des naturopathes et le pH n'est pas précisé!

On remarque également que beaucoup de ces marques ont un pH qui tend vers l'alcalinité (pH supérieur à 7) alors que la BEV privilégie les eaux légèrement acides (pH inférieur à 7, riches en protons). Les résidus sont en général beaucoup trop importants pour une consommation quotidienne et certaines sont clairement à éviter.

Un autre intérêt de ce tableau de BEV est de comparer une eau thermale à la source avec la même eau en bouteille. Nous constatons une augmentation significative du pH, de l'acidité bénéfique à l'alcalinité mais également (pas dans le tableau) un rH2 ou redox ou facteur électrique qui passe de 16 pour l'eau de la source à 26 pour l'eau en bouteille. La différence entre une eau vivante et une eau morte apparait clairement et fait la différence dans le commentaire final. "La mise en bouteille fait perdre à l'eau ses propriétés initiales. L'eau s'oxyde, s'alcalinise et se minéralise. L'eau a perdu sa structure, elle est devenue une eau morte" précise Roger Castell. "A partir du moment où elles sont captées et mises en bouteilles, elles perdent au bout de quelques jours leur énergie et leur vitalité, et comme le montrent certaines analyses, deviennent des eaux mortes chargées de minéraux morts et floculés, créant des surcharges électrolytes du milieu hydrique organique, ralentissant ainsi, en définitive, les réactions métaboliques si nécessaires à la survie cellulaire [...] les conséquences à terme affectent d'une façon sensible et pernicieuse, par l'usage immodéré de ces eaux, la santé de populations entières" renchérit Jacques Collin.

Au final, le bon sens vis-à-vis des eaux minérales consisterait donc à les consommer avec grande modération et à se cantonner aux moins minéralisées possibles et de se tourner donc plutôt vers les eaux de sources (Mont Roucous, Rosée de la Reine,...) Au-delà de 500 mg / litre (c'est-à-dire 500 parties par million) de minéralité, les spécialistes estiment en effet qu’une eau est impropre à la consommation et ne devrait pas être utilisée comme boisson. Pour les plus chargées en minéraux, Richard Haas parle d'eau "contenant de la pierre en solution. Bues trop souvent, elles surchargent les reins en encrassant l'organisme, pouvant entraîner des calculs rénaux."

Rappelons que les eaux minérales étaient préalablement considérés comme des médicaments et vendues jusque dans les années 1950 en pharmacie, toutefois sans aucune notice de contre-indication! Au-delà de 200 mg / litre, elles ne devraient pas être consommées tous les jours.  Or, dans les rayons de la Migros Suisse ou de la Coop, quasiment toutes les eaux affichent des teneurs supérieures à 1500 mg / litre!  Une aberration et un véritable scandale sanitaire!

Voir aussi les 4 problématiques des eaux en bouteille...

En mars 2018, nous apprenions ainsi que 93% des 250 bouteilles testées recelaient des particules de plastique (polypropylène, polytéréphtalates d'éthylène de son petit nom PET ou encore particules de nylon). "Je pense que cela vient du processus d'embouteillage. Je pense que la plupart du plastique vient de la bouteille elle-même, de son bouchon, du processus industriel d'embouteillage", a expliqué la responsable de l’étude Sherri Mason à l'AFP. Cette étude a duré 3 mois et a été vérifiée par une autre équipe donc le doute n'est plus permis: le plastique est mauvais pour l'eau et la santé !

 

Ce que pense l’OMS de la qualité des eaux minérales

« Quelques consommateurs attribuent à certaines eaux minérales naturelles des propriétés médicinales ou d’autres bénéfices sanitaires. […] Leur utilisation a souvent une longue tradition et elles sont acceptées parce qu’elles sont considérées comme des aliments plutôt que comme des eaux de boisson en tant que telles. Bien que certaines eaux minérales puissent être utiles pour fournir des micronutriments essentiels, tels que le calcium et le magnésium, les présentes directives ne font pas de recommandations concernant des concentrations minimales d’éléments essentiels en raison des incertitudes relatives à l’apport minéral de l’eau de boisson », écrit l’OMS dans son rapport de 2017. 

Ah, qu’en termes galants ces choses-là sont mises ! En langage moins diplomatique, cela pourrait donner : « La valeur des minéraux dans les eaux relève essentiellement de croyances et de traditions. Nous n’allons pas nous fâcher avec les multinationales de l’eau ou l’Académie de médecine française et nous allons quand même évoquer une possible utilité de certaines eaux minérales mais, en vérité, nous avons de sérieux doutes quant à la capacité d’assimilation de ces minéraux par l’organisme. Une chose est avérée : ce type d’eau ne devrait jamais être considéré comme une eau de boisson de consommation courante ! »

« La saveur de l’eau dont le niveau de matières solides totales dissoutes (TDS) est inférieur à environ 600 mg/l est généralement considérée comme bonne » précise également l’OMS, reconnaissance claire qu’une eau trop minéralisée… est de toute manière peu agréable à boire. 

Toujours sceptique ? En 2000, un texte de l’OMS (cité par Yann Olivaux) sur les eaux de boisson en bouteille était encore plus clair : « À la connaissance de l’OMS, les effets bénéfiques de la consommation de ces eaux minérales n’ont jamais été sérieusement prouvés. »

Extraits du livre La qualité de l'eau (Ed. Médicis, 2020)


Quand l’Académie Nationale de Médecine boit (plus ou moins) la tasse

Le reportage « Eau en bouteille savez-vous ce que vous buvez », diffusé sur RMC Story le 22 mai 2021 était révélateur à bien des égards. Naturellement, l’intérêt global des minéraux des eaux ne fût pas remis en cause par les journalistes. Nulle indication donc du fait que nous soyons hétérotrophe et devions passer par les végétaux pour nos minéraux.

Toutefois, l’émission développa clairement la problématique de certaines eaux minérales, en s’appuyant notamment sur le rapport « Place des Eaux minérales dans l’alimentation », Rapport de l’Académie nationale de médecine, de Patrice QUENEAU et Jacques HUBERT, publié en 2009.

Les conclusions de ce rapport de fonds sont sans équivoques vis-à-vis des eaux de consommation courante : « Il est préférable, pour la consommation familiale courante, d’utiliser une eau minérale naturelle peu minéralisée ou une eau de source, si l’on souhaite remplacer l’eau de distribution. »

Le reportage TV préféra toutefois insister sur une autre conclusion : « Les eaux fortement minéralisées peuvent être néfastes, notamment celles riches en sodium qui peuvent rendre inopérant un régime hyposodé. Elles sont contre-indiquées en cas d’HTA, d’insuffisance cardiaque ou rénale (d’origine glomérulaire ou vasculaire), ainsi qu’en cas d’œdèmes et lors des corticothérapies prolongées. »

Le "Professeur Tournesol" de l'Académie de Médecine interviewé eut alors bien du mal à cacher son embarras, au point de demander à ne plus être filmé ! Dire du mal à la TV des eaux minérales lorsque l’on travaille à l’Académie de Médecine, cela ne se fait pas ! Il ne le fit donc pas, trahissant toutefois par son comportement, de probables graves conflits d’intérêt...

Le professeur interviewé ne semblait, pour le dire franchement, absolument pas compétent. Il n’est évidemment pas le seul, les médecins n’étant pas formés à la qualité de l’eau, comme le confirme le rapport : « Les médecins eux-mêmes, souvent peu informés, s’en tiennent le plus souvent à des conseils généraux (“buvez 1 litre par jour de telle eau riche en calcium, ou pauvre en sodium…”), sans entrer davantage dans le détail. »

En conclusion, le reportage incitait les consommateurs à être prudents et à bien se pencher sur les étiquettes, pourtant de plus en plus illisibles…

Les recommandations du rapport Queneau/Hubert sont ainsi de bon sens :

1/ « Améliorer notablement la lisibilité des étiquettes. Les teneurs ioniques, notamment en sodium, fluor et sulfates, doivent être indiquées en gros caractères et avec les mises en garde nécessaires si elles dépassent les limites légales. »

2/ « Développer la recherche fondamentale et clinique dans le domaine des eaux minérales avec des méthodologies appropriées (études épidémiologiques…) afin d’obtenir des données fiables et conduire à des “niveaux de preuve” significatifs pour décider des indications préférentielles et édicter les mises en garde à leur utilisation chez les sujets à risques particuliers (nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées, malades atteints d’ostéoporose, de lithiase rénale, d’affections cardio-vasculaires, d’insuffisance rénale, etc). »

Le rapport est paru en 2009. Est-il utile de préciser qu’aucune de ces recommandations n’a été suivie d’effet ?


Sources (de données):
Alain Huot, Quelle eau boire?, Biocontact, Mars 2010, p.44
Patrice Stegmann, Quelle eau consommer?, Biocontact, Juin 2044, p.76
Jacques Collin, L'insoutenable vérité de l'eau, Guy Tredaniel Editeur.
Josef Zerluth et Michael Gienger, L'eau et ses secrets, Editions Désiris, 2006, p.110, p.126
Jacques Collin, L'Eau, le miracle oublié, Guy Trédaniel, 2011, p.87
Roger Castell, La Bioélectronique Vincent, Editions Dangles, 2012, p.72-73
Yann Olivaux, La nature de l'eau, Ed. Marco Pietteur, 2007
Richard Haas, Comment purifier et revitaliser votre eau de table, Editions Chariot d'Or, 2014

 

 

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