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				Article: 
				Le retour de la mémoire |  « La mémoire se 
			cultive par l’usage » dit le dicton. Or, le monde moderne 
			sollicite de moins en moins nos neurones. Les ordinateurs retiennent 
			tout pour nous. Les calculatrices donnent les résultats avant que 
			nous ayons posé l’opération. Les bibliothèques mettent le savoir du 
			monde à notre disposition et la photocopie permet de "fixer la 
			mémoire sur le papier". A la limite, photos et vidéos nous 
			dispensent même de nous souvenir de nos vacances ! La vie en société 
			s'accommode en fait très bien d’une mémoire inexploitée. 
 Je me souviens d’une récitation apprise lorsque j'avais six ans mais 
			je suis incapable de me rappeler le nom de la personne rencontrée 
			hier. Pourquoi ? Plusieurs explications :
 
 • Peut être ai-je estimé qu’il me serait possible de retrouver son 
			nom si j'en avais un jour besoin. En téléphonant à nos amis communs 
			par exemple.
 • Peut être que cette personne ne me plaisait pas (consciemment ou 
			inconsciemment). Je n'ai pas jugé bon de retenir son nom.
 • Peut être, simplement, que ma mémoire d’enfant était plus affûtée 
			qu’aujourd’hui. C’est même probable. Nous avons l’impression, en 
			grandissant, que notre mémoire diminue. S'il est vrai que notre 
			cerveau perd tous les jours quelques uns de ses neurones (1 million 
			exactement), le problème réside sans doute moins dans ce 
			vieillissement de l’instrument que dans la rouille qui le paralyse: 
			l’utilisation intensive de notre mémoire durant notre enfance a fait 
			place à l’utilisation intensive des facilités du monde moderne. 
			Notre mémoire est toujours là, mais elle est grippée. Faute de soin. 
			Faute d’entretien.
 • « Tout le monde se plaint de sa mémoire , personne de son 
			jugement » a écrit La Rochefoucauld dans ses "Maximes". Et 
			pourtant, nos problèmes de mémoire viennent souvent d’un problème de 
			jugement. Si je pense avoir une mauvaise mémoire, alors il est 
			probable que j’en aurai une mauvaise.
 
 Il existe une multitude d’ouvrages sur le sujet. La plupart, vendus 
			par correspondance, laissent supposer que la mémoire peut être 
			multipliée, sans aucun effort, quasiment du jour au lendemain. C’est 
			certainement bon pour les ventes mais c’est inexact. Désolé : il 
			n’existe pas de recette miracle. Le seul moyen d’augmenter sa 
			mémoire, de retrouver sa mémoire d’enfant, c’est de l’exercer au 
			jour le jour.
 
 Un paquet de cartes à jouer. Après les avoir battues, une personne 
			les laisse tomber une à une en les annonçant à haute voix : « As de 
			trèfle », « Trois de carreau »,... Le paquet terminé, vous êtes 
			capable de les réciter dans l’ordre... mais aussi dans le désordre. 
			Vous êtes également capable, instantanément, de citer la 33ème ou la 
			14ème carte. Incroyable mais... vrai ! Peut-être avez vu ce tour à 
			la télévision. Mémoire phénoménale ? Eh non ! Il s’agit en fait de 
			la mise en pratique d’une simple technique : la technique dite des 
			"localités". [...]
 
 Attention à ne pas confondre! Une meilleure capacité de 
			rétention ne signifie pas toujours une meilleure mémoire physique: 
			je peux relativement facilement retenir 100 objets ou 30 nombres de 
			quatre chiffres grâce à une "technique". Parce que ces techniques se 
			substituent en quelques sortes à la mémoire, elles sont appelées 
			mnémotechniques.
 
 
 La mémoire et la volonté
 
 Pour avoir de la mémoire, il faut d'abord désirer avoir de la 
			mémoire. J'apprendrai plus facilement à faire du vélo si je suis 
			motivé. Dans le cas contraire, la première chute risque de me faire 
			abandonner. La motivation s'acquiert en prenant conscience de deux 
			choses :
 
 • Les aspects positifs du changement : Pourquoi 
			souhaitez-vous avoir plus de mémoire ? En quoi le fait d'avoir plus 
			de mémoire changera-t-elle votre vie ? Passez en revue tous les 
			éléments positifs que vous associez à une meilleure rétention : un 
			gain de temps, une promotion dans votre travail, une meilleure 
			culture générale, des facilités pour apprendre les langues 
			étrangères,... Aucun doute : une bonne mémoire est un atout 
			précieux. « La mémoire - Que de merveilles elle réalise ! » 
			s’exclamait l'écrivain grec Plutarque (vers 50-125) dans ses "Oeuvres 
			morales". A vous de découvrir lesquelles.
 
 • Les aspects négatifs du non-changement : Que se 
			passera-t-il si votre mémoire reste à son état actuel? Passez en 
			revue tous les éléments négatifs que vous associez à votre capacité 
			actuelle de rétention : le besoin de tout noter, des mauvaises notes 
			à l'école, les difficultés à retenir les noms propres, une perte de 
			temps,... Aucun doute : une mémoire "sous-exploitée" est un boulet 
			que vous traînez. A vous de définir pourquoi.
 
 
 La mémoire sélective et attentive...
 
 L'attention est la clé de la rétention. Pour bien apprendre, 
			il faut être attentif : regarder au lieu de voir et écouter au lieu 
			d'entendre. Afin d’être attentif, il convient d’être motivé et 
			concentré. L'objet de la rétention est souvent ce qui fait la 
			différence entre une "bonne" et une "mauvaise" mémoire. Pas l'objet 
			lui-même, bien sûr, mais l'intérêt que je place dans l'objet. Je ne 
			retiens bien que ce que je veux bien retenir. Je retiens ce que 
			j'aime, ce pour quoi je suis motivé. La mémoire est sélective.
 
 J'ai ainsi beaucoup plus de chance de retenir le nom d'une jolie 
			fille que celui du boucher désagréable de mon quartier. J'aurai 
			beaucoup plus de facilités pour retenir le nom des grands joueurs de 
			football si je suis passionné par ce sport que si ce jeu me laisse 
			indifférent. Pour retenir correctement, il faut avoir de bonnes 
			raisons ou trouver de bonnes raisons. « La mémoire est 
			toujours aux ordres du coeur » a écrit le comte de Rivarol 
			(1753-1801) dans ses "Notes, pensées et Maximes".
 
 Nous avions tous, à l'école, des matières favorites : les 
			professeurs étaient excellents, les cours étaient passionnants, 
			j'avais de bonnes notes. Mais nous avions également des matières 
			"noires" : les professeurs étaient nuls, les cours étaient nuls, mes 
			notes étaient nulles. Il semble y avoir souvent une relation de 
			cause à effet : un professeur "nul" ne peut donner que des cours 
			"nuls" et les cours "nuls" entraînent de mauvaises notes du fait 
			d'un manque d'intérêt.
 
 
 Se donner de bonnes raisons pour retenir...
 
 En fait, les mauvaises notes proviennent davantage du manque de 
			motivation que du mauvais professeur. Au delà du professeur, il y a 
			l'intérêt et l'importance du sujet. C'est une prise de conscience 
			essentielle qui ne vient malheureusement qu'avec l'âge : je 
			n'apprends pas pour faire plaisir à mon professeur ou à mes parents 
			mais afin de me développer et de me faciliter l'existence; je ne 
			travaille pas pour les autres mais pour moi.
 
 La réussite scolaire est une porte. La porte n'a finalement aucune 
			importance. Ce qui compte, c'est ce qu'il y a derrière : une 
			multitude de chemins et donc la possibilité de choisir ma vie. La 
			réussite scolaire élargit mon choix et me rend maître de ma 
			destinée.
 
 Si vous avez du mal à retenir quelque chose, interrogez-vous sur 
			votre motivation réelle. Souhaitez-vous ou devez-vous retenir ? 
			S'agit-il d'un désir ou d'une obligation ? Agissez-vous ou 
			réagissez-vous? Une personne ne progressera dans l'apprentissage 
			d'une matière qu'à partir du moment où elle deviendra convaincue de 
			l'importance et de l'utilité de cette matière. La motivation peut 
			être multiple : faire plaisir à quelqu'un, obtenir de bonnes notes 
			ou une promotion, anticiper les besoins de l'avenir, mettre toutes 
			les chances de son côté, se rendre indispensable,... L'important est 
			de savoir pourquoi vous apprenez. Pour élargir sa mémoire, il suffit 
			souvent d'élargir le débat...
 
 
 Ce qui se conçoit bien se retient 
			facilement...
 
 Un autre obstacle à la rétention est la confusion. Pour 
			retenir une leçon, il faut l'avoir comprise. Pour retenir un texte, 
			il faut rechercher les mots obscurs dans le dictionnaire. Un artiste 
			peintre aura sans doute plus de facilités pour retenir un tableau 
			qu'un néophyte : il est familier avec le processus de création. « 
			Plus une chose est intelligible, mieux la mémoire la retient » a 
			dit le philosophe hollandais Spinoza (1632-1677). [...]
 
 Selon la même idée, pour retenir les visages, interrogez-vous 
			consciemment sur :
 
 • L’aspect général : gros, maigre, bien proportionné, 
			disproportionné, beau, laid, quelconque,...
 • Les yeux : couleur, brillance, sourcils,...
 • Les cheveux : couleur, type (raides, frisés),...
 • Le nez et les oreilles : forme, taille,...
 • La peau : saine ou malade, la couleur,...
 • Les accessoires : lunettes, boucles d'oreilles,...
 
 Tout le monde peut être physionomiste. Il suffit de s'intéresser à 
			la physionomie ! Au lieu de considérer un visage comme un "tout", 
			examinez-le plutôt comme une somme de détails. Pour comprendre un 
			résultat, il faut avoir conscience de ses constituants. « Pour 
			bien savoir les choses, il faut en savoir le détail » a écrit La 
			Rochefoucauld dans ses "Réflexions ou Sentences et Maximes 
			morales".
 
 
 La présentation au service de la mémoire...
 
 « L’ordre enseigne à gagner du temps » a dit Goethe. Il est 
			difficile d’apprendre à partir d’un brouillon: les ratures, les 
			fautes d’orthographes, le rythme haché des phrases empêchent de se 
			concentrer et donc de retenir. Une présentation claire, bien 
			construite avec les concepts clé soulignés facilitera grandement la 
			rétention. [...]
 
 
 Etre calme et organisé...
 
 Même chose en ce qui vous concerne : si vous êtes dérangé 
			continuellement, si vous vous arrêtez toutes les cinq minutes pour 
			voir le temps qu’il fait dehors et si vous êtes stressé, vous 
			aurez sans doute des difficultés à retenir ne serait-ce qu’une place 
			dans le train ! Suivez les règles suivantes :
 
 • Travaillez si possible à heure fixe. Fixez-vous un programme 
			journalier et respectez le ! Créez une habitude de travail : 
			votre cerveau sait que vous allez le solliciter et il se préparera 
			au rendez-vous.
 • Arrangez-vous pour ne pas être dérangé durant votre temps d’étude.
 • Durant cette période, ne faîtes rien d’autre qu’étudier. Ne cédez 
			pas aux petits caprices du moment ou à vos humeurs : regarder la 
			télévision, allumer une cigarette, aller se chercher un verre d'eau, 
			se lever pour regarder par la fenêtre, réfléchir à votre passé ou à 
			votre futur,... Soyez ferme et intransigeant !
 • Travaillez sur un bureau accueillant, fonctionnel et en ordre. 
			Votre attention doit porter sur votre travail, pas sur la recherche 
			de vos stylos ou de votre bloc note. « Une place pour chaque 
			chose et chaque chose à sa place » conseillait Samuel Smith.
 • Installez vous confortablement mais sans excès. Ne travaillez pas 
			vautré sur un canapé : c’est très bien pour se reposer, pas pour 
			apprendre. Le bureau et la chaise sont peut-être moins originaux 
			mais autrement plus efficaces. Essayez également de garder le dos 
			bien droit.
 • Ne repoussez pas votre travail au lendemain. Vous risquez de vous 
			trouver ensuite débordé.
 • Ne faîtes qu’une chose à la fois. N ’apprenez qu’une chose à la 
			fois. Ne créez pas de confusions inutiles.
 • N'oubliez pas que les périodes les plus bénéfiques à la rétention 
			jouxtent les périodes de sommeil : révisez juste avant de vous 
			endormir et aussitôt après votre réveil.
 
 
 La mémoire ludique...
 
 J'ai décidé d'apprendre le chinois. Je me trouve donc confronté à 
			l'apprentissage de plusieurs dizaines de milliers de caractères 
			(plus de 60.000 en tout). Comment faire pour que cet exercice de 
			rétention de plusieurs années soit le plus efficace et le moins 
			rébarbatif possible ? En inventant un jeu :
 
 J'ai mis en place un système de fiches. Sur chaque fiche est inscrit 
			la prononciation d'un caractère ainsi que son numéro de référence 
			(j'ai parallèlement répertorié tous les caractères dans un cahier). 
			Chaque matin, je pioche quelques dizaines de fiches et vérifie ainsi 
			la justesse de mon écriture. [...]
 
 Cette technique a plusieurs avantages : 1. Elle rend l'apprentissage 
			beaucoup plus agréable. 2. Elle me permet de mesurer mon travail et 
			ma puissance de rétention : si j'ai plus de fiches dans la boite 1 
			que dans la boite 5, j'ai encore du travail à fournir... 3. Elle 
			est déclinable à volonté.
 
 C'est l'idée qui est importante et non le modèle : remplacez les 
			caractères chinois par les événements historiques ou les formules de 
			maths à retenir, réalisez des fiches en plusieurs parties (la 
			question d'un côté, la réponse de l'autre), rajoutez ou supprimez 
			des boites, faites des concours avec vos amis,... Bref, construisez 
			votre propre jeu. Amusez-vous à retenir qu'il est plus facile de 
			retenir en s'amusant.
 Fractionner pour retenir...
 
 Vouloir tout retenir d’un coup est le meilleur moyen de ne rien retenir.
		Mieux vaut fractionner son apprentissage et y revenir régulièrement. 
		C’est la différence qu’il y a entre le "bachotage" et la mémoire 
		durable, entre le "bourrage de crâne" et les petites doses espacées et 
		bien assimilées. Quelques règles à respecter pour retenir plus 
		facilement :
 
 • Commencez toujours par faire le point de vos connaissances puis 
		demandez-vous ce que vous voulez obtenir et de combien de temps vous 
		disposez. Etablissez votre objectif par écrit.
 • Assurez-vous de bien comprendre le sujet dans sa globalité : lisez le 
		sujet plusieurs fois afin de saisir son "fil conducteur", sa logique et 
		son intelligence. Ne laissez pas l'arbre cacher la forêt. Pour 
		comprendre la forêt, il vaut mieux d'abord la survoler ou "prendre du 
		recul". Dans le cas d'un livre, je vais donc d'abord lire la table des 
		matières, les titres et sous-titres, la conclusion,...
 • Si le sujet est court, apprenez-le dans sa totalité.
 • Si le sujet est long, divisez-le en éléments plus "digestes" et 
		organisez votre apprentissage en gardant toujours à l'esprit l'ensemble 
		du texte.
 • Laissez à votre cerveau le temps de "digérer" l'information. Faîtes 
		des pauses : après chaque phrase ou groupe de phrases, arrêtez-vous 
		quelques secondes. Fermez les yeux. Laissez le texte "s'imprimer" dans 
		votre esprit.
 • Apprenez et récitez toujours à voix haute. Associez votre mémoire 
		auditive à votre mémoire visuelle.
 • Contrôlez la bonne réalisation de votre objectif.
 • Révisez régulièrement : pour retenir durablement quelque chose, des 
		études ont prouvé qu'il fallait un minimum de sept révisions espacées 
		dans le temps. Même si vous avez l'impression de "savoir" un texte, 
		quelques révisions supplémentaires, vous permettront de le conserver 
		plus longtemps. Mettez à profit tout les petits moments "perdus" (dans 
		les transports, dans une salle d'attente) pour réactiver régulièrement 
		vos connaissances. Jouez la prudence et la sécurité. [...]
 
 
 Donner un sens à son sujet...
 
 L'abstrait se retient mal. Les neurones ont une très nette préférence 
		pour le concret. Les chiffres sont donc généralement plus difficiles 
		à retenir que les objets. C’est là qu’interviennent les méthodes 
		mnémotechniques. [...]
 
 Selon la même idée, une langue étrangère ne s'apprend pas "mot à mot". 
		Un mot isolé n'a de sens que dans le dictionnaire. Pour le rendre vivant 
		et donc intelligible, il lui faut un contexte. Prenez l'habitude 
		d'apprendre votre vocabulaire à partir de phrases simples. Vous aurez 
		plus de facilités à l'oral et renforcerez également votre grammaire.
 
 
 L'imagination au pouvoir...
 
 Pour retenir plus facilement, il est bon de mettre votre imagination à 
		profit. Il est plus facile de retenir ce qui sort de l'ordinaire. Il 
		est également plus facile de retenir ce qui "frappe" les sens. 
		Quelle rencontre va le plus vous marquer ? Votre voisin que vous croisez 
		tous les jours ou un martien tout frais débarqué de sa soucoupe qui 
		vient vous vendre des billets de tombola ? [...]
 
 D’une manière générale, lorsque quelqu’un vous est présenté, 
		assurez-vous de bien comprendre son nom. Demandez-lui au besoin de 
		l’épeler. Mentalement, imaginez que ce nom se grave sur le front de 
		votre interlocuteur, à l’encre de chine ou au fer rouge selon vos 
		dispositions. Arrangez-vous, enfin, pour répéter à haute voix le nom au 
		cours de la discussion.
 
 Pour les prénoms, vous pouvez faire le rapprochement avec une personne 
		que vous connaissez déjà : imaginez une discussion entre vos deux 
		"Frédéric" , cherchez des traits de caractères communs,... « Celui 
		qui tisse des liens systématiques entre ses diverses expériences aura la 
		meilleure mémoire » a écrit William James dans "Psychologie". [...]
 
 Toutes ces techniques peuvent faire sourire. N'est-il pas anachronique 
		d'essayer de mémoriser ses rendez-vous à l'heure des agendas 
		électroniques ? Pourquoi se donner la peine de retenir sa liste de 
		courses alors qu'il est si facile de la noter sur un bout de papier ? En 
		effet, pourquoi ? Peut être parce qu'on ne dispose pas toujours de 
		papier à portée de main et que le fait de chercher un stylo et de noter 
		ses achats prend plus de temps que de retenir une liste d'objets.. 
		Peut être aussi parce qu’à s’appuyer en continu sur les facilités du 
		monde moderne, nous oublions les ressources dont dispose notre esprit et 
		créons une relation de dépendance... Avec un peu d’entraînement, ces 
		techniques représentent une alternative pratique, rapide et naturelle. 
		Il n’en reste pas moins qu’il vous appartient, en fonction des 
		circonstances de votre vie, de juger de leur utilité...
 
 
 Mettez toutes les chances de votre côté...
 
 Avez-vous essayé de retenir un texte sous l'influence de l'alcool ? 
		Avez-vous tenté d'apprendre une poésie à deux heures du matin ? Vous 
		êtes-vous efforcé de mémoriser un poème lorsque vous aviez de la fièvre 
		? Voilà des expériences qui seraient fort intéressantes si elles ne 
		demandaient pas autant de temps !
 
 Un bon fonctionnement de la mémoire passe par un bon fonctionnement 
		du corps, en général, et du cerveau, en particulier. Quelques 
		principes simples :
 
 • Prenez soin de votre corps.
 • Respectez vos cycles de sommeil (Voir la section "Sommeil")
 • Essayez de repérer vos périodes de rétention optimales et travaillez 
		en priorité durant ces périodes.
 • Prenez soin de vos yeux : ne travaillez pas dans la pénombre, 
		n'utilisez pas une lampe trop éblouissante, faîtes contrôler 
		régulièrement vos yeux par un professionnel et sachez vous arrêter en 
		cas de fatigue.
 • Evitez de trop travailler pendant la digestion ( entre 60 et 90 
		minutes après le repas)
 • Accordez-vous des pauses régulières. Ne travaillez pas plus de 1h30 en 
		continue.
 • Mangez en priorité des aliments bénéfiques pour votre cerveau : 
		fromages à pâte dure, jaune d'oeuf, germes de blé, levure de bière 
		naturelle, persil, poisson de mer (100g de poisson apportent autant de 
		calcium que 500g de viande de boeuf), huile de foie de poissons, 
		carottes, pain complet, légumes verts, fruits frais,...ou tout autres 
		aliments riches en calcium, phosphore et/ou magnésium.  (Voir aussi 
		la section "Gestion du 
		poids")
 
 
 La concentration au service de la mémoire...
 
 Une bonne organisation permet de préparer son cerveau et d'éviter les 
		distractions ou les dérangements. Une bonne concentration permet 
		d'éviter les pensées "vagabondes". La concentration, c'est lorsque tous 
		mes sens tendent vers un objet unique : plus rien n'existe autour de moi 
		que l'objet. Se concentrer, c'est "porter son attention sur". 
		L'attention est alors totale et exclusive.
 
 La concentration est une "tension de l'esprit" vers un but unique. Cela 
		ne signifie pas qu'il faut être "tendu" pour être concentré. Au 
		contraire. Si je suis "crispé" ou si ma tension nerveuse augmente, ma 
		capacité de rétention diminue : mon esprit est perturbé et donc moins 
		réceptif. Un adulte stressé n'utilise que 10% de sa mémoire. Le 
		remède aux "trous de mémoire" est donc souvent de penser un instant à 
		autre chose, de relaxer son esprit.
 
 Voila également pourquoi la meilleure recette de la rétention reste la 
		motivation : si le sujet ne représente pour moi aucun intérêt, mon 
		attention ne sera pas "naturelle" mais "forcée". Les forces psychiques 
		nécessaires à ma concentration risquent de "vider mes batteries". Et 
		sans batteries, la mémoire ne fonctionne pas.
 
 Une bonne concentration s'acquiert par l'habitude. Les pensées 
		vagabondes ne sont pas très persévérantes : si vous ne les acceptez pas 
		"chez vous", elles se lasseront et finiront par vous laisser tranquille. 
		Je ne vais pas chez quelqu'un si je sais que je ne serai pas bien 
		accueilli. Au contraire, si vous les laissez entrer (ne serait-ce qu'une 
		fois), il y a de fortes chances pour qu'elles vous notent sur leur 
		carnet d'adresses et se rappellent régulièrement à votre "bon 
		souvenir"... [...]
 
 
		  
			
				|  | Benoît Saint Girons 
		est le développeur de Psychowell et le co-fondateur du Centre Oasis. Il 
		est aussi écrivain à ses heures:  "L'Alchimie du Succès" (1997, Dangles), 
		"1,2 milliards de martiens" (Chine), "Le 
		Mendiant et le Milliardaire" (2007, Jouvence), "L'obsession 
				de la performance" (2009, Jouvence), "Les clés du 
				bien-être" (2009, Jouvence) , "Le choix de la sérénité" 
				(2010, Jouvence) et  "Le choix des huiles essentielles" 
				(2010, Jouvence). Il diffuse également 
		gratuitement deux petits contes: un conte écologique et un 
		conte alimentaire.  Voir 
				l'ensemble de ses ouvrages sur 
				
				www.lemendiant.fr
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