« Il n’y a aucune évidence d’un lien entre la
consommation de sucre et le diabète. » a déclaré le responsable
de l’Association américaine des diabétiques. Un tel revirement,
contraire à toutes les données scientifiques, serait-elle lié au
fait que son association venait de recevoir une très généreuse
donation d’un fabricant de boissons gazeuses sucrées ? (1)
Ne faisons pas de mauvais esprit car il aurait tout aussi bien pu
toucher des subventions d’un fabricant de jus d’orange : en moyenne,
les jus de fruits « sans sucre ajouté » contiennent l’équivalent de
17 morceaux de sucre par litre (avec des pointes pour le jus
de raisin ou de pommes) !
Mais soyons sérieux deux minutes car le sucre fait des ravages !
« Une étude menée à l’université de Loma Linda, aux Etats-Unis, a
montré que la capacité de défense de nos globules blancs était
inversement proportionnelle à la quantité de sucre blanc ingéré. Une
piste qui pourrait expliquer les affections à répétition (ORL en
particulier) dont souffrent les enfants avides de sucreries »
(2)
Mais peut-être nous faudrait-il avant tout préciser, pour éviter
tout dérapage qu’ il y a sucre et sucre. Il y a le sucre
industriel raffiné (qu’il soit blanc ou roux, de betterave ou de
canne à sucre, c’est de la saccharose !), un concentré de
calories vides de tous minéraux, vitamines, enzymes ou
oligoéléments pourtant indispensables au métabolisme, que l’on
retrouve partout et qui fait la joie des dentistes et le malheur des
estomacs.
Et puis il y a le sucre
complet ou intégral biologique, directement issu de la canne à
sucre, riche en nutriments, qui protège des caries et fortifie
l’organisme. Bien évidemment, vous ne trouverez pas ce dernier dans
les rayons des hypermarchés ou les préparations industrielles…
Un autre que vous ne trouverez pas en rayon, qui remplace le sucre
dans nombre de préparations et de boissons industrielles et qui
serait le premier responsable du boom de l’obésité au niveau
planétaire ? Le sirop de glucose-fructose ! « Depuis
l’introduction du HFCS dans les sodas, le taux d’obésité des
adolescents américains est passé de 6% à 16% » note William
Reymond dans son livre Toxic. (3)
Produit à partir de maïs, le High Fructose Corn Syrup (HFCS) est
tout bénéfice pour les industriels : il représente un débouché
pour le maïs (la plante la plus polluante à produire), se conserve
plus longtemps, se mélange mieux et est surtout bien moins cher.
Bénéfices pour le consommateur ? Zéro ! Ah si, il y en a tout de
même un : il peut désormais boire des litres et des litres de
boissons sans jamais être dégoûté… Les CONsommateurs apprécieront !
Pire que le
glutamate : l’aspartame ? Dans
la famille des édulcorants synthétiques, l’aspartame (E 951) semble
en effet décrocher le pompon . Un « véritable poison » selon le Dr
H.J. Roberts, « l'additif le plus dangereux et meurtrier au
monde! » selon Corinne Gouget. Cet additif « neurotoxique
pouvant provoquer plus de 92 symptômes […] n’aurait jamais du être
autorisé. » (4) D’ailleurs, il a faillit ne pas l’être !
Découvert en 1965 par J. Schlatter, chimiste de la société Searle,
l’aspartame bénéficie d’une première autorisation de mise sur le
marché en Juillet 1974 pour les aliments secs… retirée quelques mois
plus tard par la FDA (Food and Drug Administration) en raison de la
nocivité du produit. Des chercheurs indépendants avaient prouvé que
l’aspartame détruisait le système nerveux et était hautement
cancérigène…
Mais le 8 mars 1977, Searle embauche Donald Rumsfeld comme
Président. Le choix est judicieux : bien avant de jouer les
va-t-en-guerre en Irak avec Bush Jr., Rumsfeld entre en effet au
gouvernement de Ronald Reagan en 1981 et s’empresse de limoger
ses anciens contradicteurs de la FDA. L’aspartame, à nouveau
autorisé en 1981 dans les aliments solides, puis en 1983 dans les
liquides, est prêt à conquérir le monde !
Autorisé dans plus de 90 pays, on le retrouve aujourd’hui dans
plus de 5 000 produits à travers le monde, dont 2000 vendus en
Europe. Dans les produits light, bien sûr, mais aussi dans plus de
600 médicaments dont des vitamines pour enfants !
Revers de la médaille ? 7000 plaintes sont déposées dès 1994 aux
Etats-Unis qui permettent de recenser pas moins de 2 621 effets
secondaires ! Ces effets vont des maux de tête à la sclérose en
plaque en passant par le cancer du cerveau… Mais l’aspartame serait
aussi à l’origine du syndrome de la guerre du Golfe chez les soldats
américains : sa nocivité est en effet multipliée lorsque sa
température atteint 30°C et les palettes de boissons « diet »
étaient stockées… sous le soleil koweitien !
Maigrir grâce au
"light" ? |
Aide-t-il à maigrir ? Encore raté ! Ce serait même le
contraire : « comme tous les édulcorants intenses, l’aspartame
entretient le goût du sucré, ce qui va d’une part favoriser
l’obésité et d’autre part engendrer une production d’insuline qui
peut favoriser le stockage des graisses. […] [L’aspartame] provoque
un besoin maladif de glucides et vous fera tôt ou tard grossir.
» explique Amel Bouvyer. (5)
D’un point de vue plus général, il conviendrait donc de se méfier
des produits lights ou allégés. Outre la présence d’édulcorants
et autres substituts chimiques, ces produits perturbent l’organisme
en le confrontant à une nourriture qui n’en est plus vraiment une.
Le cerveau est trompé et n’arrive pas à compter correctement
les calories.
« La substitution du sucre
par un édulcorant acalorique pourrait faire croire au cerveau qu'un
aliment sucré n'apporte pas d'énergie et donc « autoriser » sa
surconsommation, au point, probablement, de favoriser la prise de
poids. » précise le diététicien nutritionniste Nicolas Rousseau.
Il cite l’expérience de deux chercheurs américains sur deux groupes
de rats. Le premier groupe était nourrit avec des liquides sucrés
tandis que le second recevait un liquide édulcoré à la saccharine.
Au bout de 10 jours, on leur présentait un snack chocolaté riche en
énergie. Devinez quel groupe de rat s’en est le plus goinfré ?
(6)
Sources:
(1) Sucro-dollars, Pratique de Santé N°31, 4 juin 2005, p2
(2) Le sucre autrement, Psychologies magazine N°262, Avril 2007, p.
222
(3) Toxic, William Reymond, Flammarion, 2007
(4) Additifs Alimentaires, p.52 / Voir aussi l’article de Corinne
Gouget sur
http://www.biojournal.fr/
(5) Amel Bouvyer, L’aspartame : une drogue qui vous tue en douceur,
Quelle Santé, Octobre 2006, p.10
(6) Obésité : l'hypothèse de la jauge calorique,
http://www.e-sante.be, 17 août 2004 / Expérience des professeurs
Terry Davidson et Susan Swithers, International Journal of Obesity
2004 ; 28 :933-935 |