LES TYPES D'EAU: L'EAU DU ROBINET

 

Reportage de Sophie Le Gall: Du poison dans l'eau du robinet


Une eau "potable" selon des normes administratives     Une eau polluée non purifiable    
Une eau maltraitée par les traitements
     Résultats: une eau potentiellement pathogène
Le cas Genevois     Une eau très éloignée des normes de la vie  
Le goût de l'eau     ► Mais qui ne demande qu'à revivre!

NOTATION QUALITE DE L'EAU OBTENUE : -4/20

« A l'antique culte des eaux vives, jaillissantes et pures,
notre siècle de civilisation et de progrès a substitué la prosaïque notion d'eau potable. [...]
L'eau amicrobienne, dont la civilisation nous a dotés [...]
est une substance morte, dépourvue de ses propriétés essentielles.
»
Dr. Jeanne Rousseau, 1976

 

Les vidéos sur l'eau:

Présentation générale
(5'28)

La qualité de l'eau
(5'18)

Les mauvaises solutions
(5'48)

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Les Fondamentaux !

Les 5 Arnaques de l'Eau!
(3'24)

NOUVEAU ! >>> Conférence Qualité de l'Eau
(58 minutes)


Voir également les articles du blog :

Quelle est la vraie qualité de l'eau du robinet ?
Hors marketing, quelle est la vraie qualité de l’eau de Genève ?
Polluants perfluorés PFAS dans l'eau potable: scandale, danger ou chiffon rouge ?


Actualité Eau du Robinet

"Le scandale de l'eau potable" (Sciences et Avenir, Juillet-Août 2023)
"Eau potable : la menace des polluants"
"Elle est dite sûre, ultra-contrôlée. En France, l'eau du robinet est jugée saine pour l'alimentation quotidienne.
Pourtant, de récentes études sèment le doute. Et si de dangereux polluants n'avaient jamais été identifiés
simplement faute de les avoir cherchés ? Enquête aux conclusions dérangeantes."

Nouvelle directive européenne sur la qualité de l'eau, retranscrite en France en Avril 2023

"Sonnette d'alarme : Moins d'eau de bonne qualité" (L'Express, 11 mai 2023)
"En quarante ans en France, nous avons dû fermer 25% des points de captage d'eau potable en raison notamment
de la pollution aux nitrates et aux pesticides" alerte l'hydrogéologue Florence Habets. Les sites de bonne qualité deviennent rares.
Et les sécheresses aggravent l'affaire [...] avec le manque d'eau, la concentration des polluants augmente...

En France en 2021, 12 millions de personnes (soit 20% des Français) ont obtenues
une eau ponctuellement NON CONFORME aux normes de potabilité
avec des dépassements de seuil pour les pesticides et leurs produits de dégradation.
En 2020, le taux n'était que de 5,9%...

"Il y a beaucoup d'autocensure dans l'administration, une sorte d'incapacité à regarder la réalité.
Un jour, on devra rendre des comptes. Ce ne sera peut-être pas de la même envergure que l'affaire du sang contaminé,
mais cela pourrait devenir le prochain scandale de santé publique.
"
(Michel Laforcade, ex-directeur de l'ARS Nouvelle-Aquitaine)

Rebondissement : le 30 septembre 2022, l'ANSES reconsidérait le statut des deux molécules incriminées
(l'ESA-métolachlore et le NOA-métolachlore) pour les classer "non pertinents" pour la santé humaine.
La tolérance dans l'eau de boisson passe ainsi de 0,1 à 0,9 microgrammes par litre...
... et 20% de français peuvent à nouveau boire une eau potable !  Elle est pas belle la vie ?
Voir l'article du journal Le Monde

Mais cela continue...  via un article de France-3 Régions:
"Dans un rapport rendu public mercredi 9 novembre, le CESER des Hauts-de-France soulignait qu'
"en 2021, 20% des Français et 65% des habitants" de la région "ont reçu au robinet, régulièrement ou épisodiquement,
une eau non conforme aux critères de qualité en raison de la présence de molécules de produits phytosanitaires".
Il s'agissait cette fois-ci de métabolites de chloridazone, un sous-produit d'un pesticide principalement utilisé dans la culture des betteraves jusqu'en 2020.

Et cela a continué ensuite en 2023 avec le chlorothalonil (qui avait fait parler de lui en Suisse en 2020),
suivi par les scandales des PFAS (voir article spécifique du blog).
Si l'on cherche, on trouve et si l'on continue à chercher ou à affiner les mesures, on trouvera de plus en plus.
Les embouteilleurs se frottent donc les mains : les affaires reprennent en Europe !
Les citoyens éveillés et donc un minimum informés sur la qualité des eaux en bouteille s'orienteront plutôt vers la filtration + dynamisation...

 

 

Bon évidemment, l'eau du robinet a mauvaise réputation. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, admettons tout de même à cette eau quelques avantages:

  • Premièrement, elle est "potable" c'est-à-dire qu'on ne risque pas d'infection (potentiellement mortelle) en la buvant! Cela semble être la moindre des choses mais, à l'échelle du monde, nous sommes des privilégiés!

  • Elle est disponible partout et nous en disposons quasiment sans aucune restriction. Là aussi, nous avons de la chance! Voir la section La pénurie de l'eau

  • En dépit d'un coût croissant, elle demeure très bon marché, entre 100 et 600 fois moins chère que l'eau en bouteille.

  • Ce coût bas est évidemment lié aux technologies employées. Si toute l'eau que nous utilisons - WC compris -, soit 150 litres d'eau par jour (dont 3 litres = 2% seulement pour notre alimentation) devait être mise aux normes de la biocompatibilité, son prix de revient ne serait pas le même!

  • Elle est disponible sans plastique. La planète apprécie.

  • Elle est la denrée alimentaire la plus fortement réglementée. Elle est ainsi plus contrôlée que les eaux minérales.

  • Elle encrasse moins l'organisme que les eaux minérales en bouteille car elle contient généralement moins de minéraux.

  • Elle peut être facilement purifiée et redynamisée via des appareils spécifiques.

Cette dernière remarque facilite notre transition: si l'eau doit être purifiée, c'est qu'elle est généralement - sinon toujours - polluée! Si elle doit être redynamisée, c'est qu'elle est généralement - sinon toujours - morte!

 

 

Une eau "potable" selon des normes administratives

 

L'eau de table - communément appelée "eau du robinet", ou encore "eau d'adduction" est une eau rendue "potable" par traitement et qui répond aux normes de qualités en vigueur.

Elle peut provenir des eaux souterraines ou des eaux de surface (rivières, lacs, fleuves). Elle subira un traitement variable, en fonction de sa qualité originelle et des terrains traversés (calcium, magnésium, sodium, potassium, bicarbonates, sulfates, chlorures…).

L'eau du robinet contient parfois plus de minéraux que certaines eaux de sources mais toujours moins que les problématiques "eaux minérales" ce qui pourrait (pour les eaux les moins chargées, inférieures à 200 mg /l.) en faire une eau de consommation courante si ne se posaient les questions des différentes pollutions admises dans la notion de "potabilité". A noter que la norme concernant les résidus secs était de 500 mg par litre avant 1961, est passée à 1500 mg par litre et semble avoir entièrement disparu avec la directive européenne! Pas de limites non plus avec les normes suisse. Les normes de l'OMS parlent quant à elles d'un "optimum en dessous de 1 000 mg / litre" ce qui est mieux mais néanmoins très excessif, les médecins eux-mêmes recommandant moins de 500 mg (soit 10 fois plus que les experts de l'eau adeptes de la bioélectronique de Vincent).

Concernant les normes Suisse, celles-ci se dégradent également : 73 paramètres en mai 2017 contre 68 lors de la révision de la loi 817.022.11 en août 2021 : les chlorures sont remplacées par le dioxyde de chlore, les nitrites avant traitement (0,5 mg/L) disparaissent ainsi que la conductivité (800 µS cm-1), l'oxydabilité (5 mg/L O2), le pH (entre 6,8 et 8,2) et les sulfures (non décelables organoleptiquement).

L'expression « C'est potable...» traduit bien en effet la notion de médiocrité. Comme le dit avec humour le site Eauriginelle, "Une eau potable est une eau qu'on peut mettre dans un pot, rien de plus!"  On s'en contente faute de mieux et parce qu'elle est librement disponible mais on s'en méfie et une telle défiance ne peut que renforcer sa laideur et son manque de structure, comme en attestent les travaux d'Emoto.

 

              

Exemples d'eau du robinet

 

Qu'est-ce qu'une eau "potable" ? Selon Wikipedia, "Une eau est dite potable quand elle satisfait à un certain nombre de caractéristiques la rendant propre à la consommation humaine."

D'ores et déjà, on se rend compte qu'il n'est pas ici question de santé mais de simple consommation "propre" c'est-à-dire sans danger immédiat. Et à long terme ?

Une autre interrogation concerne les caractéristiques définies par des normes administratives et donc variables en fonctions des pays, des moyens technologiques, des ressources financières, de la pression des citoyens ou des lobbies industriels.

En l'occurrence, c'est la directive européenne 98/83/CE adoptée fin 1998 qui fixe dorénavant les normes des "Eaux Destinées à la Consommation Humaine" (EDCH), remplaçant ainsi administrativement la notion d'eau "potable", selon 3 exigences:

  • Elles ne doivent pas contenir un nombre ou une concentration de micro-organismes, de parasites ou de toutes autres substances constituant un danger pour la santé des personnes. Il ne peut y avoir ainsi de bactérie E. Coli ou Entérocoques.

  • Elles doivent être conformes aux limites de qualité (valeurs obligatoires). Ainsi, le "total des pesticides" présent dans l'eau ne doit pas être supérieur à 0,50 µg/l (et non 0,10 µg/l comme annoncé dans l'émission Enquête de Santé diffusé en janvier 2014), les nitrates ne peuvent dépasser les 50 mg/l (contre 5 mg/l il y a cinquante ans et de nombreuses stations n'arrivent déjà plus à respecter ces nouvelles limites), le plomb les 10 µg/l, etc.

  • Elles doivent satisfaire à des références de qualité (valeurs indicatives d'une bonne qualité mais dont le non-respect ponctuel n'engendre pas de risque pour la santé).
     

"La comparaison entre les anciennes normes de 1989 et celles en vigueur depuis la fin 2003 montre que le nombre de paramètres a diminué de 63 à 31. On constate à leur propos des disparitions (magnésium, potassium, zinc, phosphore), des baisses de teneur (sodium ou chlorure par exemple), des apparitions (thilométhanes et bromates, sous-produits de la désinfection de l'eau) ou un statut quo (pesticides, nitrates...)" précisait Yann Olivaux en 2007.

"Février 2011. A cette date, tout en catimini, le ministère de la Santé a décidé de multiplier par cinq la concentration maximales autorisée des seuils de potabilité en vigueur jusque-là pour les pesticides dans l'eau du robinet!! [...] Un pesticide comme le Folpet, pourtant classé comme cancérigène probable aux Etats-Unis, va maintenant être toléré en France jusqu'à une concentration de 300 µg/l consommés pendant plus d'un mois alors qu'il était limité auparavant à 60 µg/l  sur une même période" dénonce Richard Haas. 

Comprenons donc qu'il s'agit là d'une norme a minima qui ne garantit pas l'absence de polluants  mais le non dépassement de certaines doses. "Le fait qu'une eau soit conforme aux normes, c'est-à-dire potable, ne signifie donc pas qu'elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du consommateur" indique le CNRS.  Citons alors Paracelse: "Rien n'est poison, tout est poison" : quid de la bioaccumulation de ces substances chimiques sur des dizaines d'années ?

Rappelons que les tests réalisés en avril 2004 à l’initiative du fond mondial pour la nature (WWF) ont décelé dans le sang des parlementaires européens une cinquantaine de produits chimiques toxiques dont des résidus de pesticides retirés du marché depuis des années, de phtalates ou de retardateurs de flamme bromés... Trois études internationales ont également montré que le sang des cordons ombilicaux des nouveau-nés contenait des centaines de molécules toxiques...

A quoi correspondent ces valeurs maximales ?  Certainement pas à des considérations de santé publique! Ainsi, la norme européenne fixe ainsi le taux limite de bore dans l'eau à 1 mg/l alors que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande 0,5 mg/l seulement. Voir les normes de l'OMS.  Bref, il y a normes et normes...
 

Le cas du fluor

En ce qui concerne le fluor, les 1.5 mg/l recommandés par l'OMS sont allègrement dépassés par L'Agence de Protection Environnementale Américaine et son niveau de contamination maximal de 4.0 mg/l.

Pratique entamée en 1945, les Etats-Unis font partie des rares pays qui continuent à supplémenter leur eau en fluor ou plus exactement en fluorosilicate de sodium (provenant de l'acide hexafluorosilicique), à ne pas confondre avec le fluorure de calcium naturellement présent dans la nature et que l’on retrouve donc dans certaines eaux minérales.

Officiellement promue solution miracle contre les carries, le fluor est surtout un poison chimique et un déchet industriel, utilisé pour la première fois dans les camps de concentration nazis afin de rendre les prisonniers stériles, dociles et serviles…

L'excès de fluor empêche le fonctionnement de la glande pinéale qui coordonne les deux cerveaux et génère de la fluorose... qui détruit les dents qu'il est pourtant sensé protéger !

On trouve plus de 2 300 pages sur internet à la recherche "danger fluor" et 130 000 à "fluorose". L’OMS recommande une dose de fluorure (eau, sel, dentifrices,…) maximale de 0,05 mg/kg/jour. Le risque de fluorose se fait à partir de 0,1mg/kg/jour soit 2 mg / jour !
 


En fait, les normes relèvent moins de considérations de santé publiques que de considérations industrielles, techniques ou économiques: il y a ce que les industriels peuvent respecter sans trop de difficultés, ce que les technologies actuelles permettent de mesurer et ce qui ne revient pas trop cher, sachant que la majorité de l'eau "potable" est utilisée pour l'agriculture, l'industrie ou nos toilettes!

C'est ainsi que la teneur admise en nitrates a explosée! "La loi autorisait un taux de 2,5 mg/l dans l'eau de distribution en 1920, aujourd'hui cette valeur est de 50 mg/l" [soit vingt fois plus],  précise Yann Olivaux, qui note "une difficulté croissante des producteurs et distributeurs d'eau à satisfaire aux normes pour cause de pollution des eaux brutes."  La qualité des eaux ne cesse de se dégrader et 50% des nappes sont déjà polluées!

Les pouvoirs publics ne cessent de ressasser que l'eau est "l'aliment le plus surveillé" qui soit. Outre que nous avons vu dans la section L'eau et la vie que l'eau était un peu plus qu'un simple "aliment", il apparait difficile de surveiller une substance aussi petite que l'eau (la taille de la molécule d'eau est estimée à 0,5 nanomètres (0,5 milliardième de mètre) ainsi que ses micropolluants.  Même équipé du meilleur équipement, c'est mission impossible!  Les normes ne comportent qu'une soixantaine de paramètres pour un contrôle d'environ 800 molécules sur les quelques 143 000 substances chimiques lâchées dans la nature... et voilà pourquoi, plutôt que de surveillance d'une eau emprisonnée et maltraitée, il vaudrait mieux parler de prévention et de respect!

On se demande aussi à quoi peuvent correspondre ces "références de qualité" s'il est indiqué juste après qu'il peut y avoir un "non-respect ponctuel"... Le préfet peut en effet mettre en place des dérogations de trois ans, renouvelées deux fois au maximum - soit tout de même neuf années! - pour autoriser au robinet des eaux dépassant en pollutions les seuils réglementaires. Bonne nouvelle 2023: les nouvelles directives n'autorisent plus qu'un seul renouvellement (voir ci-dessous)
 

La directive européenne 2023 de la qualité de l'eau

Les autorités européennes veillent sur notre santé et ont élaboré en décembre 2020 une nouvelle directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine (EDCH). Cette directive (UE) 2020/2184, dite directive « eau potable », refonte de la directive 98/83/CE, est entrée en vigueur au 12 janvier 2021 mais vient seulement d'être retranscrite par la France : Note d'information N° DGS/EA4/2023/61 du 14 avril 2023 (pages 77 à 141)

Les objectifs de cette directive, fixés dans son article 1er sont « de protéger la santé des personnes des effets néfastes de la contamination des EDCH en garantissant la salubrité et la propreté de celles-ci ainsi que d’améliorer l’accès aux EDCH » Vaste programme dans des termes abscons et via toute une série d'acronymes afin de bien noyer le poisson ?

Certains éléments sont positifs :
- 8 nouvelles limites de qualité dans l’eau potable (et non pas 18 comme l'annonce la directrice générale du Centre d’information sur l’eau (CIEAU) sur son blog) : sous-produits de la désinfection (chlorates et chlorites (0,25 mg/L ou 0,7 mg/L), acides haloacétiques AHA - 60 μg/L), composés perfluorés PFAS (0,1 μg/L), bisphénol A (2,5 μg/L), uranium chimique (30 μg/L), microcystines (1 μg/L) et chrome VI (6 μg/L). Nickel?  Non car d'autres normes par ailleurs se dégradent (voir ci-dessous).
- Abaissement des limites de qualité pour le plomb (à 5 μg/L en amont du compteur au lieu de 10 μg/L, norme qui demeure au robinet) et le chrome (à 25 μg/L au lieu de 50 μg/L).
- Mise en place de plans de gestion de la sécurité sanitaire des eaux (PGSSE). Cette obligation incombe à la personne responsable de la production ou de la distribution de l’eau, c’est-à-dire la collectivité, en lien avec un exploitant public ou privé. Les premiers PGSSE sont attendus pour, au plus tard, juillet 2027.
- Renforcement des possibilités de dérogation aux normes de potabilité avec critères plus restrictifs (quoique) et renouvellement de la dérogation désormais possible qu'une seule fois (contre deux fois précédemment), soit tout de même 6 ans !
- Renforcement des exigences en matière de matériaux au contact de l’eau (MCDE) - notamment en matière de prolifération microbienne - avec de possibles sanctions si des produits sans attestation de conformité (norme CE) sont mis sur le marché. Aucune mention par contre des désastreux adoucisseurs, toujours autorisés... parce que très rentables ?
- Amélioration de l’accès à l’eau pour tous. Bientôt des fontaines d'eau biocompatible dans les lieux publics ?  Ne rêvons pas trop et commençons déjà par fournir de l'eau : en France hexagonale, 1,4 million de personnes n’ont pas accès à des services d’alimentation domestique en eau potable gérés en toute sécurité. […] Plus de 300 000 personnes en France n’ont pas accès à l’eau courante. » selon le Rapport du 15 juillet 2021 fait au nom de la Commission d’Enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les intérêts privés et ses conséquences (15 juillet 2021) Et ne parlons même pas des scandales de la Guadeloupe… alors que ces dispositions s’appliquent aux Outre-mer !
- Obligation (au plus tard en janvier 2029) pour les propriétaires du réseau intérieur (des établissements recevant/accueillant/hébergeant du public ainsi que les établissements pénitentiaires si moins de 10m3 par jour en moyenne ou accueillant moins de 50 personnes) de faire réaliser une évaluation des risques. La fin des adoucisseurs à sodium dans les bâtiments d’habitation collectifs, les écoles ou les hôtels ?  L'accent semble plutôt mis sur le paramètre Legionella pneumophila (1 000 UFC/L) et le plomb (10 μg/L jusqu’en 2035)...
- Information plus transparente sur la qualité de l’eau. "La directive vise à l’installation d’une information toujours plus complète et transparente sur la qualité de l’eau pour le consommateur européen, pour améliorer encore sa confiance en l’eau du robinet. [...] Un objectif affirmé : réduire la consommation d’eau en bouteille et promouvoir la consommation d’eau du robinet." explique  la directrice générale du CIEAU. L'intention de limiter le plastique est louable mais la réalité démontre que la distinction entre l'information et les mensonges marketing sont flous, comme le démontre par exemple l'eau de Genève.

"Autant de nouvelles dispositions allant dans le sens d’une meilleure protection du consommateur, de l’amélioration de son information et donc de sa confiance en ce produit qui l’accompagne au quotidien : l’eau du robinet." se félicite la directrice, oubliant opportunément les éléments ci-dessous.

Une lecture un peu moins naïve fait en effet apparaître quelques points négatifs :
- Relèvement de limites de qualité pour le bore (1,5 mg/L voire 2,4 mg/L si eau de mer dessalée ou conditions
géologiques particulières, x1.5 à x2,4), le sélénium (20 μg/L ou 30 μg/L si conditions géologiques particulières x2 à x3) et l'antimoine (10 μg/L, x2)
- Les métabolites de pesticides non pertinents sont désormais exclus du calcul pour la somme des pesticides (limite de 0,5 μg/L), ce qui permet d'en avoir du coup beaucoup plus... dont les plus dangereux ! L'agriculture productiviste appréciera...
- Suppression de certaines limites de qualité en eaux brutes (Agents de surface réagissant au bleu de méthylène, Azote Kjeldhal, Bactéries coliformes, Baryum, Conductivité, Cuivre, DBO5, DCO, Fer dissous, Manganèse, MES, Odeur, pH, Phénol, Phosphore, Salmonelles, Substances extractibles au chloroforme, Température et Zinc)  La prévention de la contamination des cours d'eau en amont est en effet plus compliquée que la filtration en aval... L'agriculture productiviste y gagnera en outre en sérénité... d'autant que, là encore, les métabolites de pesticides non pertinents sont exclus du calcul pour la somme des pesticides.
- Suppression du recours systématique à l’avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) si eaux brutes non conformes.

D'autres éléments, enfin, interrogent :
- L'abaissement des limites de qualité pour le plomb et le chrome n'est applicable qu'au 1er janvier 2036 tandis que le relèvement de la limite de qualité pour l'antimoine, le bore et le sélénium est évidemment applicable dès maintenant.
- Limite de qualité pour les chlorates ou les chlorites à 0,25 mg/L mais augmentés à 0,7 mg/L (soit 2,8 fois plus) si traitement de désinfection pouvant les générer, ce qui est évidemment le cas avec le chlore, le principal polluant de l'eau.
- Concernant les PFAS (composés alkylés per et polyfluorés), seules 20 molécules sont définies dans l’arrêté pour un total maximum de 0,1 μg/L. Or, selon Wikipedia, "il existe probablement entre 6 et 7 millions de PFAS" !
- Distinction des métabolites pertinents et non pertinents de pesticides selon quels critères et principes de précaution ?  Quid de l'accumulation sur des dizaines d'années ?  Quid de l'effet cocktail ? En l'absence de données, le principe de précaution ne devrait-il pas s'appliquer ? Le 30 septembre 2022, l'ANSES reconsidérait le statut de deux molécules (l'ESA-métolachlore et le NOA-métolachlore) et les classait "non pertinents" pour la santé humaine. La tolérance dans l'eau de boisson passant ainsi de 0,1 à 0,9 microgrammes par litre, 20% de français peuvent à nouveau boire une eau potable !
- Valeurs de vigilance pour le 17-béta-estradiol (1 ng/L) et le Nonylphénol (300 ng/L). Aucune autre substance chimique suspecte à observer, vraiment ?
- La "situation imprévue et exceptionnelle" permettant la demande d'une dérogation inclue "le cas d’une casse de canalisation même si la casse en tant que telle n’est pas située dans la zone de captage". Vu l'état général des canalisations, les dérogations risquent de pleuvoir...
- Les eaux conditionnées et les eaux minérales sont soumises aux nouvelles règles (sous-produits de la désinfection chlorates, chlorites, acides haloacétiques, composés perfluorés, bisphénol A, uranium chimique, et microcystines) à partir du 1er janvier 2023 mais "ces paramètres seront à rechercher au plus tard le 1er janvier 2026". Pourquoi donc ce délai de 3 ans ?  Ce qui est dangereux au robinet ne le serait pas en bouteille ?  Il est vrai qu'il y a déjà tous les minéraux inorganiques inassimilables...
- Les PGSSE vont-ils permettre de protéger la ressource en amont (limitation des polluants dont les pesticides) ou surtout entériner l'usage toujours plus massif du chlore, substance la plus facile à mettre en oeuvre mais terriblement oxydante pour l'eau ?  Véritable prévention de la ressource ou guerre (absurde) contre les bactéries au détriment de l'énergie de l'eau
- L'évaluation des risques par les propriétaires sur apparemment deux paramètres seulement (legionella et plomb), occultant par exemple le sodium (taux en sel en multipliant par 2,5) des adoucisseurs...

Globalement, que penser de cette nouvelle directive européenne sur l'eau ?  Une réflexion qualitative et le renforcement des normes est toujours une bonne chose mais est-ce vraiment le cas ici ?  Cette nouvelle Directive Européenne m'apparaît surtout être un cadeau à l'agriculture productiviste avec un taux en pesticides autorisé artificiellement augmenté via l'élimination du calcul de tous les métabolites estimés non pertinents que ce soit dans l'eau potable, dans l'eau brute ou dans les eaux en bouteille. Elle pourrait en outre ouvrir la porte à toute une série de manipulations marketing afin de faire passer l'eau du robinet pour ce qu'elle n'est pas : une eau écologique

Certes, nous avons de la chance à l'échelle mondial de disposer une eau "normée" mais l'eau "potablement polluée et chlorée" est encore très loin de l'eau biocompatible, la seule capable d'induire une hydratation de qualité et ainsi d'être favorable à la santé, la seule à mériter le qualificatif d'écologique !
 

 

Le non risque immédiat pour la santé - il est rare en effet de mourir foudroyé après a voir bu de l'eau du robinet - n'a donc pas grand chose à voir avec un objectif de préservation de la santé... Dans le verre, elle sera donc "potable" mais pas nécessairement "buvable" d'un point de vue gustatif et encore moins "organique" c'est-à-dire adaptée à notre organisme.

Selon la définition médicale et le Dr Claude Danglot, médecin et ingénieur hydrologue, "une eau potable est une eau qui ne rend pas malade, même à long terme. Dans cette optique médicale, ni l'eau du robinet ni les eaux minérales embouteillées ne sont potables, sauf exception."

Au final, l'eau "potable" correspond à une eau morte et polluée, très loin de la qualité requise pour assurer santé et vitalité, très loin des besoins de l'organisme.  Une définition administrative de l'eau ne pouvait déboucher que sur des compromissions à l'égard des agriculteurs ou des industriels, les premiers pollueurs de l'eau. A défaut de pouvoir prévenir en amont, on autorise une pollution en aval, à l'exemple des produits alimentaires qui peuvent dorénavant contenir une dose d'OGM... 

Une définition administrative de l'eau est sans doute nécessaire eu égard aux différentes menaces subies par l'eau mais elle ne peut être que caricaturale et irrespectueuse.

Reconnaissons toutefois en France un relatif effort de transparence via l'interface suivante permettant de contrôler - localité par localité - les polluants (mesurés) et l'usage ou non du chlore : https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/eau

 

 

Une eau polluée non purifiable

 

Nous avons déjà abordé la problématique de l'agriculture et de l'industrie dans la section Les pollutions de l'eau : l'eau arrive dans les stations d'épuration chargés de nitrates, pesticides et autres résidus chimiques. Selon Jacques Collin, on dénombrerait plus de 700 polluants dissous différents, dus aux activités humaines.

Parmi ces "autres résidus chimiques" figurent les résidus de cosmétiques (voir le site www.beautebio.ch) et surtout de médicaments dont nous autres européens sommes particulièrement friands (il y a plus de 3 300 médicaments humains et vétérinaires sur le marché). Or beaucoup de médicaments sont mal assimilés par l'organisme et se retrouvent dans la nature:  70% pour les antibiotiques, 80 à 90% pour le Tamiflu, un antigrippal, et pratiquement 100% pour l'antidiabétique Metformine!

Les femmes, via la pilule contraceptive, larguent notamment dans la nature, à chaque visite aux toilettes, des résidus de substances œstrogènes, des perturbateurs endocriniens qui agiront directement sur la faune et la flore des cours d'eaux, empêchant par exemple les poissons de se reproduire... Une étude menée dans le cadre du projet Seine Aval a ainsi montré que 350 g de moules accumulaient l'équivalent d'une pilule contraceptive en l'espace de treize jours!

Pour l'homme, les effets seront forcément multiples. "Chaque humain risque l'overdose sans suivre de traitement médical et aura son organisme perturbé sans en connaître la raison! Ces molécules [...] perturbent le système hormonal et sont responsables de dérèglements thyroïdiens, de malformation des organes reproducteurs et de certains cancers (testicules, seins, prostate)" dénonce Roger Castell. Rappelons que 15% des couples sont déjà  stériles et que l'infertilité touche 17% des hommes aux Etats-Unis.

En effet, "La structure moléculaire des perturbateurs endocriniens est semblable à celles des hormones humaines et animales. Ces substances chimiques peuvent ainsi prendre leur place et interférer avec notre système hormonal" explique le reportage Quand la chimie contamine notre eau. "Il y a une augmentation hautement significative de la prévalence de la précocité pubertaire chez la fille" dénonce quant à lui le Professeur Charles Sultan à Montpellier, spécialiste des pubertés précoces dans le reportage Eau: à votre santé ?

Pourquoi de telles substances finissent-elles dans nos rivières et dans nos lacs ? Eh bien tout simplement parce que, en l'état,  "Les stations [d'épuration] n'ont pas été conçues pour traiter spécifiquement des composés organiques à l'état de traces comme le sont les médicaments" selon le rapport "Médicaments et environnement " de l'Académie nationale de Pharmacie de septembre 2008.

L'émission A bon entendeur de la Télévision Suisse Romande du 30 octobre 2012 intitulée Des micropolluants dans notre eau potable aborde la question de l'efficacité des stations d'épuration, incapables de répondre aux exigences de nos modes de vies de plus en plus chimiques: "Aujourd’hui, aucune station d’épuration n’est capable de retenir les micropolluants. Avec le programme prévu par la Confédération les plus grandes stations d’épuration, soit un peu plus d’une centaine des 700 stations d’épuration que compte le pays, devraient être équipées dans les 20 ans de filtres permettant de retenir la majorité des micropolluants. Cette stratégie a un coût: 1,2 milliard de francs rien que pour la mise aux nouvelles normes des STEP."

On comprend un peu mieux pourquoi - comme par hasard - les normes actuelles définissant l'eau potable ne parlent pas des médicaments. "Les normes actuelles n'intègrent pas la longue liste des résidus médicamenteux et hormonaux d'origine humaine ou vétérinaire (élevages hors-sol)" rappelle l'hydrosophe Yann Olivaux, qui précise que les normes  "ne prennent en compte que quelques dizaines de molécules!"

Rappelons que 143 000 substances chimiques sont commercialisées en Europe et que moins de 5% seulement ont été soumises à des tests toxicologiques complets…  Nous sommes donc très loin du compte!
 

Comment fonctionne une station d'épuration ? Selon Wikipedia, une station comprend typiquement les étapes suivantes :

1. Le prétraitement:

  • dégrillage et tamisage: retenir tous les gros déchets via une ou plusieurs grilles dont les mailles sont de plus en plus serrées.

  • dessablage: on retire, via décantation, le sable de l'eau

  • dégraissage: de fines bulles d'air sont injectées dans le bassin afin de faire remonter rapidement les graisses (qui sont hydrophobes) en surface.

2. Traitement primaire (dorénavant souvent inclus dans l'étape 3 avec les station d'épuration dites "à boues activées"): Une simple décantation avec récupération des boues et écrémage des flottants. À la fin de ce traitement, la décantation de l'eau a permis de supprimer environ 60 % des matières en suspension. Ces matières supprimées forment au fond du décanteur un lit de boues appelé boues primaires.

3. Traitement secondaire: par voie biologique ou physico-chimique. Le traitement biologique le plus simple consiste à éliminer les composés organiques tels que sucres, graisses, protéines, etc. via un apport artificiel d'oxygène. La nitrification (transformation de l'ammoniaque en nitrate) et la dénitrification (transformation des nitrates en diazote (N2) qui s’échappe dans l’air) sont possibles mais pas systématiques, en dépit des dangers que font courir l'ammoniaque et les nitrates sur la faune et la flore. Le traitement du phosphore ne concerne généralement que les plus grosses stations.

4. Traitement tertiaire (facultatif): Traitement bactériologique pour réduire le nombre de bactéries (par ozonation, traitement aux UV ou filtration sur sable) et/ou traitement par voie physico-chimique (chlore ou ozone pour éliminer les germes pathogènes et neutralisation des métaux en solution dans l'eau).

L'eau ainsi traitée est ensuite rejetée dans un cours d'eau. Les boues obtenues seront traitées séparément.

Que conclure de cette partie un peu technique ? Eh bien que les procédés mis en œuvre sont somme toutes plutôt basiques et que certaines étapes sont facultatives. Nous ne sommes donc pas égaux devant les traitements de nos eaux !

 

 

Une eau maltraitée par les traitements

 

"N'affolez pas la population. Surtout ne créez pas de panique, ce serait encore plus catastrophique! Nous sommes parfaitement conscients du problème, mais vous ne pouvez pas nous demander de tout résoudre en claquant des doigts [...] Ce sera progressif mais nous y arriverons... " [...] Depuis, rien n'a changé. Cet homme a vu les ministres passer, et les opérateurs de l'eau continuent de traiter l'eau avec de l'aluminium un peu partout en France et dans le monde. (Extraits du livre Menace sur nos neurones, p.109) Cela est d'autant plus inquiétant que le seuil pour un effet de l'aluminium est très bas (3,5 microgrammes par litre) alors que la norme européenne autorise jusqu'à 200 microgrammes!

Selon certains experts et médecins, il y aurait un lien entre les sulfates d'aluminium (alun) utilisés pour épurer l'eau et le développement de maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Selon Henri Pézérat, toxicologue et directeur de recherche honoraire au CNRS, "plusieurs études épidémiologiques ont en effet conclu à une augmentation notable de l'incidence de la maladie d'Alzheimer avec une concentration anormalement élevée de l'aluminium dans l'eau."

Le chlore et l'ozone utilisés sont très oxydants et considérés en naturopathie comme des perturbateurs du système immunitaire. Le chlore altère ou détruit la flore intestinale, crée des maux de ventre et endommage le système enzymatique... Le taux de cancer chez les maîtres-nageurs inhalant du chlore de piscine toute la journée serait ainsi très significatif...

"Comme le disait si justement un autre responsable de la Direction Générale de la Santé: "On préfère éviter un risque bactériologique immédiat (en chlorant l'eau) plutôt qu'un risque cancérigène à long terme." Il est évident qu'au Ministère de la Santé on ignore que ces eaux urbaines chlorées et ozonées accélèrent l'alcanisation et l'oxydation du sang en appauvrissant son milieu électrique et accélèrent aussi de ce fait notre vieillissement, tout en préparant le terrain aux maladies cancéreuses, de quoi fournir, dans le futur, aux industries chimiques et pharmaceutiques des clients certains, soumis, résignés, affaiblis et ignorants." dénonce Jacques Collin. Il est évident aussi que les pouvoirs publics limitent ainsi aussi les risques de procès: si les bactéries sont légalement mesurables, les causes du cancer seront toujours multifactorielles!

Source: Eautarcie

 

Nous parlions précédemment des stations d'épuration des eaux usées avant leur relarguage dans la nature. Nous voici dorénavant au cœur du traitement des eaux "potables", après leur captage dans les rivières, puits, sources ou nappes phréatiques.

Notons au passage que l'eau sera déjà très différente selon la provenance et la composition des sols de la région. Les sols volcanique ou granitique, acides, sont les meilleurs. On les retrouve en France en Auvergne, Bretagne, dans les Vosges ou certaines parties des Alpes. Les sols calcaires (Bassin parisien, Nord de la France) ne procurent pas une eau de bonne qualité.  Sur la problématique du calcaire, voir la section Solutions.

Toujours avec l'aide de  Wikipédia, analysons ce traitement en plusieurs étapes:

1. L'eau passe d'abord dans un décanteur afin que les matières en suspension les plus lourdes se déposent au fond. Pour accélérer la décantation ("le temps c'est de l'argent!") et améliorer son efficacité, des produits floculants et/ou coagulants sont parfois ajoutés dans l'eau: chlorure ferrique ou ce fameux d'aluminium!

Cet aluminium fait partie - tout comme l'ammonium, le chlore, les sulfates ou les bactéries coliformes - de la partie C de la directive européenne à savoir les "paramètres indicateurs" dont le non-respect ne doit pas engendrer de risque pour la santé. En clair, les marges de manœuvres laissées à l'appréciation de chaque état sont considérables! En outre, la commission européenne autorise jusqu'à 200 microgrammes (µg) d'aluminium par litre ce qui, de l'avis des experts, est un seuil près de 60 fois trop important!

2. L'eau est filtrée sur un filtre à sable afin de retenir les particules en suspension qui demeurent ainsi que les parasites.

3. L'étape de désinfection se fait soit à l'ozone, soit au chlore. Ces produits très oxydants visent à éliminer les bactéries et les virus.

4. L'étape suivante consiste en une filtration sur charbon actif en grains pour retenir certaines des substances chimiques ou organiques qui restent dans l'eau. Il s'agit d'une filtration de base - que l'on retrouve d'ailleurs dans les Fontaines ou systèmes individuels - qui peine par exemple à retenir les résidus de pesticides.

5. Une étape (non citée par Wikipédia mais par les auteurs Zerluth et Gienger), est celui de la désacidification. En effet, une eau acide (pH inférieur à 7) a des propriétés corrosives sur les matériaux et les industriels de l'eau auront tout intérêt à augmenter son pH pour la rendre basique et tant pis pour la bio-électronique Vincent!  Parfois, c'est même une eau basique qui est rendue encore plus basique, comme dans le cas de l'eau de Genève qui passe "artificiellement" de 7,6 à 8.

6. Une autre étape non citée par Wiki est la déferrisation et la démanganisation qui, comme leur nom l'indique, vise à supprimer le fer et le manganèse, via un petit procédé d'oxydation supplémentaire.

7. L'étape finale consiste en un ajout de chlore afin de garantir que l'eau sera bien désinfectée jusqu'à son arrivée au robinet du consommateur... ... et donner à notre eau du robinet ce bon goût de javel caractéristique (alors que d'autres techniques comme les rayonnements ultraviolets existent... mais le chlore ou l'ozone reviennent moins chers!). Les dosages varient énormément selon les pays et les directives européennes , sur cette question, ne sont pas obligatoires mais simplement indicatives: 250 mg / litre et une précision que "Les eaux ne doivent pas être agressives." Rappelons que l'on suspecte le chlore d'être cancérigène...

L'astuce pour échapper au goût (mais malheureusement pas aux incidences du chlore sur la structure même de l'eau et ses effets à long terme sur la santé) est de laisser reposer l'eau quelques heures dans une carafe au frais. Le chlore est en effet une substance très volatile. Dès lors, on aurait tout intérêt à utiliser une Carafe TC Energy ou une équivalence afin de redynamiser son eau par la même occasion.

8. L'eau potable est enfin pompée et envoyée dans des réservoirs situés en hauteur (de type château d'eau). Ces réservoirs sont de plus en plus fréquemment bardés d'antennes relais pour une pollution électromagnétique de l'eau conséquente.  Chargée en électro-smog elle y attendra patiemment d'être puisée par un heureux propriétaire de robinets...


Source: Next-up

9. Mais avant d'arriver au robinet, elle subira encore une dernière épreuve: des kilomètres de tuyaux en plus ou moins bon état (le réseau français s'étendrait sur 800 000 km soit 20 fois le tour de la Terre), plus ou moins encrassés mais toujours dans le noir avec des centaines de virages à angles droit. Pour une eau qui a l'habitude de serpenter dans la nature, ces mouvements sont désastreux et achèvent littéralement une eau déjà en piètre état.

    

En outre comme le signale le Blog de l'eau "Plomb, nitrate, calcaire, pesticides et chlore, autant de particules retrouvées dans les canalisations d’eau potable de nos immeubles. Si, comme de nombreux locataires, vous habitez un immeuble construit avant 1949, alors ce problème peut vous concerner." En cause essentiellement ? Les anciennes tuyauteries en plomb. Et l'auteur du blog de préciser: "Pour rappel, les normes de qualité fixée par la Directive Européenne du 03/11/1998, fixe à 25 μg/L la limite de plomb contenue dans l’eau et ceci avant le 25/12/2013. Après cette date, le taux se limitera à 10 μg/L. [Le magazine] Que Choisir ? a effectué en 2000 plusieurs prélèvements sur Paris et autres grandes métropoles : sur plusieurs d’entre eux, les analystes ont pu relever des cas de concentration de 150, 2000 … jusqu’à 570 μg/L. A cette même époque, la France comptait 26.3 millions de logements dont 10 millions avec un réseau en plomb. Sur 10.3 millions de branchements, 3.9 étaient en plomb."

Les conduites en acier galvanisé pose un autre problème car, selon les auteurs Zerluth et Gienger, "La couche de zinc transforme les nitrates en nitrites dès que l'eau présente un taux de nitrates de 10 mg/l" Ce qui est de plus en plus courant. "Dans l'estomac, les nitrites se lient aux sucs gastriques pour former de la nitrosamine, une substance très cancérigène".  Nous voilà rassurés!

Les canalisations  en cuivre poseraient également problème car elles s'oxydent facilement et relarguent alors des métaux lourds dans l'eau. De fait, la Norme Européenne EN 1057 fixe le taux de résidus carbonés à l'intérieur du tube à un maximum de 0,20 mg / dm2. Pour y parvenir, les fabricants associent au cuivre (aux caractéristiques vibratoires et aux propriétés bactéricides et fongicides très intéressantes) un traitement anti-corrosion ou un revêtement intérieur neutre comme par exemple l'étain. Ce type de canalisation ne pose donc plus de problème en soi tout en bénéficiant des caractéristiques vibratoires et propriétés bactéricides et fongicides très intéressantes du cuivre: le cuivre éliminerait 95% des bactéries au point que des hôpitaux commencent à s'équiper de poignets de porte, rampes ou robinetteries en cuivre.

Ce n'est pas le cas des tuyaux en plastique PVC (40% du patrimoine en France) qui favorisent la prolifération des germes, de même que les raccords et les matériaux d'étanchéité. En outre, elles seraient susceptibles - pour les conduites posées avant 1980 soit entre 5 et 15% des conduites - de contaminer l'eau via le chlorure de vinyle monomère (CVM), des résines époxy jugées cancérigènes et pouvant relarguer du bisphénol A...

Les conduites en fibrociment (4% du patrimoine) sont un mélange de ciment et d'amiante (eh oui!): elles seraient en très mauvais état et susceptibles de favoriser le développement de cancers gastro-intestinaux... ce qui n'est pas très surprenant s'agissant de fibres d'amiante présentes dans l'eau...

Enfin, citons les canalisations en inox, relativement neutres ainsi que des nouveautés en matériaux de synthèse, dont l'impact sur l'eau serait à mesurer mais dont le nom n'est pas pour rassurer, comme les tuyaux PER ou PEX pour "polyéthylène réticulé haute densité".

Globalement, les réseaux d'eaux potables en France ne seraient renouvelées que tous les 150 ans avec un taux annuel de remplacement de seulement 0,58%... Largement le temps de détecter d'autres soucis dans les réseaux existants... sachant que des estimations font état de 60% du linéaire à changer rapidement...

La pression dans les canalisations (jusqu'à 10 bars au départ des stations) est également problématique car elle détruit complètement la structure naturelle de l'eau. "Dans le monde du vivant, une pression excessive a toujours une action destructrice" précisent les auteurs Zerluth et Gienger. Nous sommes très loin en effet de l'eau s'écoulant naturellement entre les roches...

10. Comment s'étonner, dans de telles conditions, que l'eau ne soit pas dans un état pitoyable à la sortie du robinet ? A votre santé ?
 

 

 

Résultats: une eau potentiellement pathogène

 

"Chez l'homme, les risques liés aux micropolluants n'ont pas fait l'objet de recherches exhaustives. Les plupart des taux de toxicité maximum admis par l’autorité fédérale sont des estimations tirées de comparaisons avec des molécules similaires. Pourtant, de nombreuses études prouvent que ces substances même à très faible dose ont des effets sur la faune et la flore. Sans parler de l’effet cocktail de ces substances entre elles qui augmenterait leur toxicité. A quand des études exhaustives des effets sur l'homme?" s'interroge les journalistes de l'Emission Suisse A bon entendeur.
 

Le cas Genevois

Profitons-en pour faire le point sur la qualité de l'eau du robinet dans le canton de Genève. A en croire le "Bilan annuel 2012 de la qualité de l'eau potable" de la régie, l'eau distribuée est "d'excellente qualité". A l'appuis de ces dires, le taux de nitrate toujours inférieur aux 40 mg / litre des normes OSEC Suisse (max. relevé de 26.1 mg/l mais moyenne de 5.1 mg /l) et des taux de calcium + magnésium raisonnables (moyennes respectives de 58.7 mg / l et de 10 mg / l). Rappelons que ces deux derniers composants sont responsables de l'entartrage au calcaire des appareils ménagers. Au final, selon ces paramètres, les eaux du robinet sont effectivement dans les normes sanitaires et faiblement minéralisées, bien meilleures donc que les eaux minérales! 

Le fait que l'eau soit bonne au goût ne signifie toutefois pas qu'elle soit dénuée de polluants et la régie ne s'attarde pas - par exemple - sur les résidus de médicaments ou de pesticides. De même, manque l'ensemble des résidus susceptibles d'être présents dans l'eau. L'eau de notre centre est par exemple à 160 mg / litre donc il y a forcément autre chose! Quoi exactement ?

De même, aucune mention n'est faite des moyens mis en oeuvre pour désinfecter l'eau puisée des nappes ou du lac. Y retrouve-t-on du chlore ou de l'aluminium ? Ces deux approches sont en effet autorisées par la Confédération au travers d'une lettre d'information datée du 25 juillet 2005, en plus d'une cinquantaine d'autres produits plus ou moins chimiques...

Nous avons donc contacté la régie par téléphone le 5/6/13 pour en savoir plus et obtenus très aimablement - mais avec une pointe d'agacement lorsque nous abordions des "théories de pointe" - les précisions suivantes:

- Le maximum de résidu à sec relevé est de 389 mg / litre avec une moyenne de 194 mg / litre, ce qui est correct pour une eau de consommation courante et bien meilleur que les eaux minérales!

- L'aluminium est bien utilisés mais de manière parcimonieuse, loin des normes de 200 microgrammes (0,2 mg): moyenne de 31 µg pour les cent derniers relevés et moyenne et de 7 à 15 µg pour les quinze derniers (en amélioration donc). Rappelons que le seuil pour un effet de l'aluminium est de 3,5 µg.

- Le pH est volontairement augmenté d'une base de 7,6 à 7,9 à une moyenne de 8 afin de préserver la tuyauterie. Il s'agit donc d'une eau résolument alcaline c'est-à-dire faible en protons.

- Le rH2 n'est pas mesuré. La seule donnée communiquée est un potentiel rédox (E) de 761 mV en moyenne soit 0,761 Volts. Nous pouvons donc calculer le rH2 via la formule de Vincent: rH2 = (33,3 x E) + 2pH* d'où un rH2 = 41,34, bien au-delà donc de la limite recommandée de 28. La formule de Joseph Orszagh pour une eau à 25°C est rH2 = (33,8 x E) + 2pH* soit cette fois-ci un rH2 = 41,72 L'eau genevoise serait donc très oxydée c'est-à-dire très faible en électrons. Rappelons que le rH2 maximum est en effet de 42.

* Pour les subtilités de la formule, liée notamment à la température (exprimée en Kelvin) et à la différence de potentiel de l'électrode, voir le site Eautarcie.org

Préparant un livre sur la qualité de l'eau, j'ai retéléphoné le 25 mai 2018 à la régie pour vérifier les paramètres:
- Vous trouvez tout cela sur notre site internet.
- Malheureusement non...
- Ne quittez pas, je dois vérifier... [3 minutes d'attente] Ok alors l'information se trouve sur un document pdf que vous trouverez là...
- Oui, je vois en effet le pH mais rien qui concerne le rH2 ou potentiel redox...
- Ne quittez pas, je dois vérifier... [5 minutes d'attente] Ok alors ces données ne sont pas disponibles parce que ce ne sont pas des paramètres légaux. Le laboratoire ne mesure que ce qui est demandé par la loi...

D'où la confirmation 1/ Que j'ai eu de la chance en 2013 d'obtenir une réponse. 2/ Que la loi ne s'intéresse pas à la réelle qualité de l'eau mais uniquement à sa potabilité. 3/ Que la régie est très courtoise au téléphone mais qu'elle ne peut (ou veut) connaître grand chose à la qualité de l'eau, n'ayant pas ou n'ayant plus les paramètres de base... 4/ Que tout ce marketing sur l'excellence de l'eau genevoise est juste... du marketing !

Tout cela en dit long mais n'est pas très grave en l'occurrence puisque j'avais déjà les chiffres... Pas le choix donc que de considérer que la qualité de l'eau ne s'est pas améliorée depuis 2013...

En définitive, l'eau du robinet à Genève reste bien plus économique et saine que l'eau minérale mais sa qualité est assez éloignée des données de base de la bioélectronique de Vincent (BEV) : nous sommes en terrain 3 (alcalin et oxydé, faible en protons et en électrons), comme la majorité des eaux traitées, un milieu favorable aux virus, aux cancers et aux maladies de civilisation (voir ci-dessous). L'eau a sans doute bon goût - ou plutôt elle n'a pas trop de goût - mais elle n'est ni pure ni vivante et donc incapable, selon les données BEV, d'assurer la santé et la vitalité sur le long terme. Elle est polluée par diverses substances mais elle répond évidemment parfaitement aux normes "administratives" en vigueur. Bref, elle est "potable".

 

 

Selon le Ministère français "Il est difficile d'évaluer de manière précise les pathologies réellement attribuables à l'eau d'alimentation dans la mesure où la part d'exposition liée à l'eau d'alimentation est souvent limitée et estimée à 10 % des apports totaux pour de nombreuses substances chimiques.

D'où il est admis:
1. Que des pathologies sont possibles à cause de l'eau 

2. Que l'eau du robinet transmet des substances chimiques.
3. Que l'administration (française en l'occurrence) se cache derrière la difficulté à mesurer les interactions entre molécules chimiques (la synergie de ces substances est en effet une grande inconnue et un motif légitime de craintes) pour ne rien faire.

Le site Bioaddict.fr ose ainsi poser la question: "Existe-t-il un lien entre le cancer et l'eau potable ?"  Réponse: "Oui, d'après le WWF et une vingtaine de scientifiques". "Les normes de qualité n'ont pas évolué malgré les nouvelles connaissances sur des polluants à effet hormonal (certains pesticides, certaines hormones, le bisphénol A...) ou sur la présence de dérivés médicamenteux", indique le WWF et le médecin David-Servan dans un communiqué de juin 2009.

"Les autorités sanitaires veulent nier coûte que coûte la relation entre l'aluminium dans l'eau du robinet et les démences de type Alzheimer. Je n'ai jamais constaté un écart aussi scandaleux entre leur déclaration à la presse et le contenu des études scientifiques qui apportent des éléments de preuve accablants. Même dans l'affaire de l'amiante, l'écart n'était pas aussi grand!"   se fâche également Henri Pézerat, directeur de recherche honoraire au CNRS (dans le livre Menaces sur nos neurones.)

Quoi qu'il en soit, "toutes ces raisons prouvent que l'argumentaire majeur des promoteurs et partisans de l'eau du robinet, qui consiste à dire que l'eau est l'aliment le plus surveillé en France, cache une réalité objectivement très relative!" conclut Yann Olivaux.

En réalité, l'eau n'est surveillée que pour ce que l'on souhaite y trouver! Parce que l'on est techniquement incapable d'y faire face à moindre coûts, les résidus de médicaments et hormonaux sont passés sous silence. 

En réalité, l'eau n'est contrôlée que pour ce que l'on ne souhaite pas y mettre! Parce que le chlore ou l'aluminium sont des procédés de traitements peu coûteux, on ferme les yeux sur leur impacts sanitaires.

Bref, si l'eau du robinet n'est pas chère, elle a de toute évidence un coût!

 

 

Une eau très éloignée des normes de la vie...

 

"Les eaux de distribution urbaine sont des eaux complètement alcalines et oxydées, dépourvues de toute richesse électronique, concourant activement à notre dévitalisation" analyse Jacques Collin.

La lecture de ce qui précède nous a permis de comprendre une partie du problème. Reste à analyser l'eau du robinet selon les données de la bioélectronique de Vincent (BEV) et les critères de l'eau "parfaite".

En ce qui concerne le pH (concentration en ions hydrogène), les normes de l'OMS ne donnent pas de "valeur guide" mais reconnaissent un "optimum entre 6.5 et 9.5". Idem pour les directives européenne qui précise que "pour les eaux plates mises en bouteilles ou en conteneurs, la valeur minimale peut être réduite à 4,5 unités pH". S'agit-il vraiment de normes de santé ou plutôt de normes réalistes eu égard aux différents traitements subis par l'eau du robinet ? Nous penchons évidemment pour la seconde réponse, les normes de la BEV insistant pour que le pH soit légèrement acide et donc compris entre 5,5 et 6,5. En l'occurrence, la santé s'arrête là où commencent les normes officielles...

En matière de minéralité totale (TDS "Total des solides dissous"),  les normes de l'OMS ne donnent à nouveau pas de "valeur guide" mais reconnaissent un "optimum en dessous de 1000 mg/l". Rien n'apparait par contre dans les directives européennes, comme s'il convenait de ne pas froisser les industriels de l'eau minérale où la majorité des eaux contiennent plus de 1500 mg/l. Nous sommes à nouveau loin des considération de santé de la bioélectronique de Vincent qui stipulent qu'une eau ne devrait pas contenir plus de 200 mg /l. de minéraux et idéalement moins de 50 mg/l.

La directive européenne préfère donc parler de conductivité avec une "valeur paramétrique" de 2500, une donnée technique qui restera floue pour la plupart des lecteurs. Rappelons donc que la conductivité est le contraire de la résistivité (ρ) étudiée dans la BEV et représente la capacité d'un milieu à favoriser le passage d'un courant électrique. Plus la conductivité est élevée et plus il y a de minéraux. Plus la résistivité est élevée et moins il y a de minéraux. En l'occurrence, le chiffre de 2500 correspondrait donc plutôt à une résistivité exprimée en ohm·mètre (Ω·m). Une eau parfaite correspond selon la BEV à une résistivité supérieure à 6000 Ω. Certaines eaux de sources ont une résistivité de plus de 20 000 Ω. Nous sommes donc à nouveau loin du compte...

Dans la série minéraux en excès, arrêtons-nous un instant sur la problématique de l'entartrage lié à une eau trop dure, c'est à dire possédant une teneur élevée en calcium et en magnésium. Ni les directives européennes, ni l'OMS n'y font référence mais il n'y a pas besoin d'eux pour constater les dégâts dans les tuyaux, sur les appareils ménagers (bouilloire, lave vaisselle,...) ou parois de douches. Personne n'aime le tartre mais beaucoup consomment des eaux minérales chargées en calcium et en magnésium, à l'exemple d'Hépar et de ses 549 mg/l de Ca2+ et ses 119 mg/l de Mg2+. ou encore de Valseur Classic et ses 418 mg/l de Ca2+ et ses 52.9 mg/l de Mg2+. Cherchez l'erreur...  Ce qui n'est pas bon pour les tuyaux le serait pour l'organisme ?

Ne comptez pas sur les organismes officiels pour vous faire une analyse du taux en électrons dans l'eau du robinet et donc sa capacité réductrice (rH2 ou redox) parce que les résultats ne seraient pas bons! L'eau du robinet franchit la ligne rouge et passe du côté obscur de la force, à savoir l'eau oxydée très peu riche en électrons.  La raison ? Les différents traitements subis mais également les tuyaux de distribution d'eau longs et rectilignes, privés de toute lumière et de toute énergie. Naturellement, l'eau apprécie de couler et de rencontrer des obstacles mais on l'enferme dans une série de lignes droites... Elle meurt littéralement d'ennuis et perd ses électrons en cours de route...

Au final, où se situe l'eau du robinet sur le Bioélectronigramme des eaux selon Louis-Claude Vincent ?

Eh bien sur le terrain N°3, celui qui comporte peu de protons (pH > 7) et peu d'électrons (rH2 de 34), qui est alcalin et oxydé.

Selon Richard Haas, c'est le "terrain de l'homme moderne", un milieu favorable aux virus, aux maladies de civilisation, au sucré et aux vaccins. On y retrouve l'eau du robinet traitée et stérilisée (chlore-ozone). "Il y a 40  ans, le Dr Boyer, de la Faculté de médecine, parlait déjà "d'une eau de canalisation, et non plus d'eau potable, ne pouvant être consommée, à la longue, sans inconvénient pour la santé" rappelle Patrice Stegmann.

"La mortalité due aux maladies graves (tuberculose, cancer, thrombose) est directement liée à la qualité de l'eau délivrée aux populations. Elle augmente quand l'eau est très minéralisée et rendue "potable" par des produits chimiques oxydants" avertissait Louis-Claude Vincent dans son Traité de BEV.

Et Roger Castell de conclure: "Malgré les efforts déployés par les services de distribution, l'eau du robinet apparaît le plus souvent alcaline, suroxydée (chlorée) et surchargée en électrolytes [trop forte minéralité]. Elle est donc, d'après la BEV, peu capable d'entretenir la vie, même si elle est qualifiée de « potable »!" 

On comprend ainsi pourquoi il est urgent de passer à la partie suivante: comment faire retrouver à l'eau le goût de la vie ?

 

Le goût de l'eau

Le goût de la vie n'a rien à voir avec le goût de l'eau et c'est la raison pour laquelle on insistera surtout sur ce dernier paramètre...

La régie de Genève, via notamment ses "goûteurs d'eau", veut ainsi nous faire croire que son eau traitée est d'excellente qualité parce qu'elle n'a pas de mauvais goût...

Quelle faute de goût que de se tromper ainsi de paramètres!  Ce n'est évidemment pas cela la qualité de l'eau (voir ci-dessus)!

Autre exemple significatif de manipulation avec l'émission A bon entendeur (ABE) de la TSR du 15 mars 2016, consacrée aux carafes filtrantes mais destinée apparemment avant tout à réhabiliter l'eau du robinet suisse, décrite comme "une des meilleurs eaux d'Europe". En dépit des micropolluants qui y avaient été trouvé lors d'une précédente émission (Des micropolluants dans notre eau potable, 30 oct 2012) ?


Le goût de l'eau, donc, avec la dégustation de l'oenologue Noémie Graf qui, à propos d'une "eau brute d'un robinet de Carouge à Genève, non filtrée" rend ce verdict: "On est sur une eau quand même assez douce. On sentait vraiment sa minéralité, elle avait un bel équilibre. Pas d'astringence. Elle filait bien en bouche sans laisser une persistance désagréable"  Et le commentaire d'ABE de souligner, fièrement, "Tout ça pour une eau du robinet!"
 
Au tour maintenant de l'eau filtrée (par une carafe Brita) avec un commentaire final  surréaliste: "Elle m'a semblée encore légèrement chlorée ce qui est quand même rédhibitoire. C'est typiquement ce qu'on attend d'une carafe de nous débarrasser de ce goût chloré." 
 
Donc l'eau du robinet était belle et bien chlorée mais elle n'en avait pas parlé ?  Ce qui ne la dérangeait pas avec le robinet la choquait maintenant après filtration ?
 
Qu'une œnologue puisse apprécier de l'eau du robinet traitée est déjà en soi surprenant mais qu'on ne lui ai pas fait réaliser un test en aveugle traduit un parti pris journalistique tout de même assez inquiétant...
 
Voir la réponse du journaliste Luc Mariot à cette remarque ainsi que nos échanges complets dans la section Manipulations.
 
Autre commentaire surprenant à propos d'une eau filtrée: "A partir du moment où une eau est asséchante, je considère qu'elle ne remplit pas son mandat". Le "elle" faisait référence à une carafe filtrante. Si une eau filtrée est asséchante, ne l'était-elle pas encore davantage avant filtration ? L'œnologue ne l'avait à nouveau pas signalé lors de sa dégustation...
 
Et nous voilà rendu à un point autrement plus important que le "goût de l'eau": l'eau assèche-t-elle ou non la bouche ?  Une eau traitée au chlore, oxydée donc, donne en effet cette sensation très nette d'assèchement tandis qu'une eau correctement filtrée et dynamisée (notion jamais abordée dans les reportages sur l'eau) donnera au contraire une sensation de douceur et d'hydratation!
 
J'ai écrit à ABE le 8 septembre 2016 pour leur dire ce que je pensais de leur émission et j'ai obtenu des réponses du journaliste Luc Mariot assez déroutantes... Voir l'ensemble de nos échanges dans la nouvelle section Manipulations. A bon entendeur... salut!
 

 

 

Une eau qui ne demande qu'à revivre!

 

Cette section un peu déprimante se termine heureusement - à quoi bon sinon ? - par une lueur d'espoir: l'eau est miraculeuse et peu relativement facilement revenir à la vie. De même, ce qui n'était pas possible en terme de purification au niveau collectif car trop coûteux ou dispendieux en eau (osmose inverse) l'est au niveau individuel, pour peu que le consommateur veuille bien investir un minimum ou réorienter sa consommation de l'eau en bouteille vers une solution technologique.

Côté redynamisation de l'eau, nous avons vu dans la section Eau vivante quelques techniques simples. L'idée est de recréer des conditions aussi naturelles que possibles : tourbillons, cascades et autres oxygénation redonneront à l'eau le goût de l'exercice. "Le mouvement régénère l'eau et lui rend ses propriétés perdues" écrivait le Dr. Jeanne Rousseau.

Côté vitalisation, quelque gouttes de citron feront l'affaire, ou alors une goutte de vinaigre bio, ou quelques graines fraichement germées.

Faire faire de l'exercice à l'eau a un autre avantage: vous ferez aussi de l'exercice! Vous pourrez toutefois rapidement souhaiter automatiser cette tâche ou en améliorer l'efficacité via une technologie de pointe comme par exemple un vortexeur destiné à générer des tourbillons dans l'eau... de plusieurs types comme avec le Biodynamizer. Plus simple et moins couteuse, la Cruche à Vortex offre également une revitalisation de qualité.

Alternativement, vous pouvez opter pour une autre stratégie et laisser l'eau se reposer au contact d'un programme apaisant tel le symbole de la fleur de vie, via les Carafes TC, ou alors lui adresser remerciements et/ou prières, à l'exemple des recherches de Masaru Emoto.

Dans tous les cas, vous aurez intérêt à boire l'eau en conscience, en la gardant en bouche quelque temps, en la savourant, en la ressentant.

Tout ceci ne concerne toutefois que la vitalité de l'eau. Les polluants et les minéraux demeurent et nous avons vu à quels points ils pouvaient être problématiques. Le grand commerce propose différentes options de filtration de base mais généralement de trop faible technologie pour stopper nitrates, métaux lourds, résidus de pesticides ou de médicaments. Seule l'osmose inverse et ses pores à 0,0001 microns permettent de tout bloquer mais nous verrons dans la section Solutions qu'elle n'est pas sans inconvénient et requiert une dynamisation ou une reminéralisation de l'eau en aval. Nous verrons aussi une technologie de pointe pour, sans filtration aucune (et donc sans aucun entretien!) modifier la structure des polluants pour les rendre biocompatibles. Une nouvelle aventure en perspective!

La guéguerre eau du robinet contre eau en bouteille est ridicule. Qui est assez naïf pour croire qu'une eau "potable" traitée est meilleure qu'une eau de source (les eaux minérales sont souvent plus néfastes et moins surveillées) ?  D'un autre côté, comment continuer à impacter la planète avec autant de plastique ? La solution passe par une information impartiale des politiques, journalistes et autres distributeurs d'eau et une responsabilisation de chaque consommateur:

1. Reconnaître que les distributeurs ne peuvent pas tout et font de leur mieux via la notion de "potabilité".
2. Acter qu'il reste toujours dans l'eau du robinet un certain nombre de polluants... et plus aucune énergie (très peu de protons et d'électrons)
3. Ajouter qu'il est possible au consommateur final d'améliorer sensiblement les choses via un système performant de filtration et de dynamisation (le second aspect étant plus important que le premier).
4. Démontrer qu'un tel système donne une eau supérieure à n'importe quelle eau en bouteille. C'est facile: on le sent immédiatement en bouche!
5. Réduire drastiquement la consommation de plastique et ainsi (presque) sauver la planète !

Voilà ce qu'un gouvernement responsable devrait faire pour optimiser la santé et la vitalité de ses citoyens, sachant que l'eau représente plus de 99% des molécules de nos cellules !  Mais qui acceptera de tenir ce discours vérité au regard du business de la maladie (rappelons que les médecins ne connaissent rien à l'eau) ou de l'eau en bouteille ?  Continuer à présenter l'eau du robinet comme la panacée et discréditer tous ceux qui n'y croient pas (en les accusant par exemple, comme dans l'émission d'ABE de 2016, d'être des adeptes de la "théorie du complot") sera autrement plus commode et rentable...

 

Sources (de données):
Wikipedia
Site du fabricant de la Fontaine Eauriginelle
Roger Castell, La Bioélectronique Vincent, Editions Dangles, 2012
Jacques Collin, L'insoutenable vérité de l'eau, Guy Tredaniel Editeur.
Jacques Collin, L'Eau, le miracle oublié, Guy Trédaniel, 2011, p.100
Alain Huot, Quelle eau boire?, Biocontact, Mars 2010, p.44
Yann Olivaux, Quelle eau de boisson ?, Biocontact, Mars 2010, p.48
Josef Zerluth et Michael Gienger, L'eau et ses secrets, Editions Désiris, 2006, p.112
Roger Lenglet et Marie Grosman, Menace sur nos neurones - Alzheimer, Parkinson... et ceux qui en profitent, Actes Sud, 2011
Pr. Henri Joyeux et Dominique Vialard, La pilule contraceptive, quels dangers ? Quelles alternatives ?, Ed. du Rocher, 2013
Richard Haas, Comment purifier et revitaliser votre eau de table, Editions Chariot d'Or, 2014

 

 

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