Les huiles essentielles peuvent s'utiliser de cinq manières différentes: la diffusion atmosphérique, l'inhalation, la voie cutanée (massages ou bains), la voie orale et la voie rectale. Les HE ne doivent jamais être utilisées par d'autres voies et notamment par voies intra-veineuse ou intramusculaire. Mais toutes les huiles ne se prêtent pas à
ces cinq voies: la plupart peuvent être diffusées mais certaines seront
dangereuses (les HE
à phénols par exemple comme le Thym Thymol ou la Cannelle de Ceylan ou à
cétones comme la Menthe Poivrée), certaines peuvent être appliquées pures sur la
peau, la plupart non, certaines sont comestibles, d'autres toxiques! Le
dosage est également d'importance. «Tout est poison, rien n'est poison »
disait Paracelse. La diffusion atmosphérique
C'est une utilisation facile et très efficace mais encore faut-il avoir un diffuseur qui préserve les propriétés des huiles essentielles (et donc ne chauffe pas) et disperse correctement les molécules dans l'atmosphère. C'est loin d'être toujours le cas! Pour des raisons de coût, d'efficacité et de précautions, on s'orientera de préférence vers des complexes d'HE déjà constitués. Attention: la diffusion est contre-indiquée dans le cas d'allergies respiratoires ou d'asthme. On ne diffusera pas non plus dans la chambre d'un bébé en sa présence mais 10 minutes avant. Voir la Section Diffusion pour plus de détails.
Il suffit d'ajouter quelques gouttes d'HE à un bol d'eau chaude et de respirer les vapeurs, une serviette sur la tête. Une inhalation sèche est aussi possible en déposant quelques gouttes sur un mouchoir propre que l'on respirera profondément. Ne pas mettre d'HE directement sur l'oreiller: mieux vaut pouvoir contrôler son inhalation et il y a toujours un risque de contact avec les yeux. Toutes les huiles ne sont pas non plus indiquées. Dans le doute, abstenez-vous toujours de respirer profondément un flacon d'HE.
La voie cutanée
Peu d'huiles peuvent être appliquées directement sur la peau. Les HE riches en phénols sont particulièrement agressives (Basilic, Cannelle, Thym Thymol) tandis que les agrumes (Citron, Mandarine,...) sont photosensibilisantes avec le risque, lors d'une exposition au soleil, de se retrouver avec des taches brunes indélébiles! On utilisera donc généralement une base d'huile végétale (HV) dans laquelle on incorporera un faible pourcentage d'une ou plusieurs HE (50 à 100 gouttes d'HE pour 100 ml d'HV). Là encore, des huiles de massages déjà constituées peuvent être plus pratiques et moins risquées. En ce qui concerne les bains, il est important de se rappeler que les HE ne se dissolvent pas dans l'eau! Il convient de les solubiliser dans un excipient approprié (jaune d'oeuf, lait en poudre,...) afin de ne pas provoquer des irritations ou des brûlures cutanées. A nouveau, on pourra préférer des solutions déjà prêtes à l'emploi. Voir la section Bains & Massages pour plus de détails.
On ne les avalera jamais pures. Afin de ne pas se brûler les muqueuses, on mettra ces gouttes sur un comprimé neutre, une cuillérée de miel (plutôt que de sucre) ou dans ses boissons. Notre recette: 1 à 2 gouttes dans une cuillère à café de miel, le tout dilué dans un demi-verre d'eau tiède, un jus de citron chaud ou une tisane, une à trois fois par jour. Une précision toutefois: cela a souvent mauvais goût et incite à ne les prendre que sur de très courtes durées, ce qui est une excellente chose. Soit l'efficacité est rapide, soit il convient de passer à autre chose. On évitera cette forme d'absorption sur un estomac vide et chez les personnes atteintes d'affections inflammatoires des voies digestives hautes. Il est aussi possible d'incorporer certaines HE dans son alimentation: dans de l'huile d'olive extra vierge par exemple, à raison de 20 gouttes pour 1/2 litres d'huile (basilic, origan, romarin, thym,...), dans les gâteaux ou les glaces à raison de 4 gouttes pour 500 gr de pâte ou de 2 gouttes par litre d'eau (les agrumes, la vanille,...)
La voie rectale (désolé, pas de photo!) C'est la voie de préférence pour les enfants et les nourrissons ou alors les personnes fragiles des muqueuses digestives. Evidemment, il ne peut s'agir d'automédication et les suppositoires devront être préparés et prescrits par un médecin aromathérapeute.
Pour davantage de précisions quant aux voies d'applications et précautions, voir notre livre Le Choix des Huiles
Essentielles aux Editions Jouvence 190 pages, 9,70 € / 18,50
CHF
Pour commencer, n'achetez vos Huiles Essentielles que chez un revendeur sérieux et jamais à la sauvette, sur un marché par exemple. C'est la seule garantie pour que vos huiles soient bien 100% pures et naturelles. Ensuite, observez l'étiquette ou le flacon. Un certain nombre d'indications doivent y figurer: - l'espèce botanique exacte de la plante distillée : il s'agit d'un nom latin composé du genre (ex: Lavandula), d'une épithète qualificative (ex: spica, vera, hybrida, angustifolia,...) et parfois de la variété de la plante (ex: var. fragrans, clone abrialis,... Le nom exacte sera ainsi Lavandula angustifolia ssp. angustifolia (en français: Lavande officinale ou vraie) ou Lavandula x burnatii briquet super clone (en français: Lavandin Super). Ce n'est pas simple mais il n'y a pas le choix lors que l'on réalise qu'il y a par exemple plusieurs centaines de variétés d'Eucalyptus... - l'organe producteur (o.p.) : certaines plantes sont distillées entières mais d'autres produisent des HE très différentes selon l'organe utilisé: les feuilles, les fleurs, les rameaux, les écorces, les zestes, les graines, les semences, les pépins, les herbes, les boutons floraux,... - les spécificités biochimiques (s.b.) ou principes actifs: elles dépendront, pour une même plante, du pays d'origine, du sol, du climat, de l'altitude, de l'ensoleillement, etc. Produit au Maroc, en Provence ou en Corse, le Romarin officinal produit trois HE aux propriétés très différentes. On précisera donc Rosmarinus officinalis s.b. 1,8 cinéole, s.b. camphre ou s.b. acétate de bornyle, verbénone. Ouf! Enfin, il faut savoir que les HE les plus efficaces d'un point de vue thérapeutique sont, dans l'ordre, de qualité sauvage (c'est lorsque les plantes ont dû se battre pour pousser qu'elles possèdent les principes actifs les plus puissants), puis de qualité bio-dynamique puis biologique, puis seulement de qualité "conventionnelle". Certaines huiles ne sont disponible qu'en "conventionnel" mais elles sont rares (seul l'estragon dans notre sélection) Vous prendrez enfin garde à ce que le flacon soit bien hermétiquement fermé et que l'huile soit à l'abris de la lumière (le flacon doit être en verre coloré) et de la chaleur. Dans de bonnes conditions, une huile essentielle se conserve 5 ans et les essences de Citrus 3 ans. A noter que les plantes en état ne se conservent que 2 ans seulement. Certains fabricants ont essayé d'imposer leur norme. Ainsi Phytosun’Arôms et sa norme H.E.B.B.D. qui signifie "Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définie" ou HECT qui signifie "Huiles Essentielles Chémotypées". Il s'agit d'appellations "marketing" et non de reconnaissances officielles. |
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