LE MAL DE L'AIR: LE BUSINESS DE L'AIR



© Le Chat Philippe Geluck

Le dangereux business des odeurs     ►  Le juteux business du carbone   
Les polémiques sur le réchauffement climatique

 

Le dangereux business des odeurs...


Le "gros business industriel" est cynique et n'a aucun scrupule à vendre des solutions de purification de l'air au nom de pollutions intérieures auxquelles il aura largement contribué... Pire, comme nous l'avons vu, ces solutions renferment le plus souvent des substances polluantes cancérigènes...

"Ne pas prendre les consommateurs pour des cons mais ne pas oublier qu'ils le sont" serait la devise politiquement incorrecte de Procter & Gamble, un lessivier qui n'est en l'occurrence pas le dernier à polluer l'air ambiant avec un chiffre d'affaire de plus de 63 milliards d'euros en 2012. Unilever ou Johnson & Johnson ne sont pas en reste...

A y regarder de plus près, la plupart de ces produits "désodorisants" ne promettent toutefois pas la pureté de l'air mais plutôt de masquer les mauvaises odeurs. Et les CONsommateurs sont prévenus puisqu'il est précisé sur les emballages "Bien ventiler après usage"...

Le business du paraître est florissant et celui de la chasse à la saleté et aux mauvaises odeurs en constitue une des branches les plus prospère... liée au domaine des parfums et de la cosmétique!

Le terme « cosmétique » vient du grec « kosmos » qui signifie « parure », c’est-à-dire « qui embellit et qui décore».  La cosmétique a par essence un caractère superficiel et, longtemps, les crèmes ont d’ailleurs servi d’écran à la crasse.  Aux siècles passés, les bourgeois se maquillaient d'autant plus outrageusement qu'ils ne se lavaient pas...

Aujourd'hui, grâce aux progrès de la cosmétique, une femme s’applique quotidiennement sur le visage et sur le corps en moyenne 515 produits chimiques chaque jour (Etude de la société britannique Bionsen, 2014). Parce que qu’elle le vaut ou le veut bien ? Moins de 15% des substances contenues dans les cosmétiques ont fait l’objet de tests de toxicologie adéquats. Entre les perturbateurs endocriniens, les substances cancérigènes ou les huiles minérales occlusives, avoir l’air bien sur le long terme relève dans ces compositions du miracle. Grâce à l’argument de la vieillesse, il sera heureusement toujours possible de proposer de nouvelles crèmes, d’autant plus coûteuses que le client estimera encore plus le valoir. Avec autant de tensioactifs à disposition, se mousser l’ego est la moindre des choses…  Sur cette thématique et comment respecter sa peau, voir notre site www.beautebio.ch

Les progrès en matière d’hygiène sont les premiers responsables de l’augmentation de l’espérance de vie. Les médecins continuent donc à ne presque pas y être formés. Ne comptez ainsi pas sur eux pour vous signaler qu'une eau de qualité est le premier geste cosmétique, que les savons assèchent la peau, que l’eau chlorée l’irrite, que le fluor est un poison qui favorise la déminéralisation des dents, que les désodorisants polluent l’atmosphère, que les anti-transpirants relarguent de l’aluminium ou que les parfums synthétiques donnent mal à la tête… quand ils ne conduisent pas directement à l’hôpital !  Que de maux pour avoir l’air bien ou, plus exactement, ne plus sentir mauvais !   
 


Paranoïa ?  Paranoïa en effet que celle de la crainte des bactéries, du sale et des odeurs mais, vu la rentabilité de ce secteur d’activité, personne n’a évidemment intérêt à rassurer qui que ce soit !  Du point de vue des lessiviers ou d’un cabinet médical, la vision pasteurienne du combat contre les microbes sera toujours plus rentable que la compréhension de l’importance d’un terrain hébergeant naturellement des milliards de milliards de bactéries (
le nombre de cellules microbiennes dans notre ventre est 10 fois supérieur au nombre de cellules humaines) et tant pis si Pasteur a reconnu s’être trompé...

« C’est Claude Bernard qui a raison : le microbe n'est rien, c'est le terrain qui est tout. »  aurait déclaré Pasteur sur son lit de mort. Le dogme de la médecine occidentale, des multinationales de l'agro-alimentaire ou  de l'industrie de propre est ainsi basé sur les travaux erronés d’un chimiste malade… qui n’a lui-même jamais osé se faire vacciner !

Et c'est ainsi, au nom d'un superficiel paraître, que l'on en arrive à ne plus respecter les fondamentaux!

Exemple avec le marché de la transpiration et des odeurs corporels. Les ventes de déodorants chimiques et autres anti-transpirants atteignent plus de 500 millions d'euros en France via les efforts marketing combinés d'Unilever et de L'Oréal (66,8% du marché à eux deux). Si les anti transpirants sont des régulateurs qui influent sur la sécrétion de sueur via notamment l'action de sels d'aluminiums neurotoxiques, les déodorants masquent les odeurs de transpiration et réduisent le nombre de bactéries grâce à un parfum synthétique polluant l'atmosphère.

Est-il nécessaire de rappeler que la transpiration est un processus physiologique normal qu'il est donc dangereux de limiter ?  Plus intéressant: des études tendraient à démontrer un rapport favorable entre le bien-être et la perception de la sueur: des chercheurs ont déposé sur la lèvre supérieure de dix-huit volontaires de sexe féminin un peu de sueur prélevée sur les aisselles de plusieurs hommes (sans bien sûr qu’elles connaissent l’origine de l’échantillon). Ces personnes ont rapporté se sentir moins stressées et plus relaxées. Des analyses sanguines ont aussi révélé une augmentation du taux de progestérone dans leur sang, une hormone impliquée dans la grossesse et dans le cycle menstruel...

 

 

Autre exemple avec le marché des désodorisants d'intérieurs "polluants d'ambiance". Chaque seconde 220 euros de désodorisants d'intérieur sont vendus dans le monde, un marché de près de 7 milliards d'euros et qui devrait atteindre 9,2 milliards en 2017. Dépenser autant pour polluer encore plus ?  Le marketing est-il aussi efficace que cela ?  Apparemment oui!

Le site Gonsoglobe le rappelle: "Les désodorisants d’intérieur font tout pour nous séduire et bien nous disposer, à commencer par un discours qui évoque la douceur de vivre"  Démonstration avec les diffuseurs automatiques Air Wick qui, durant plus de quatre semaines, « répandent lentement un parfum doux et délicat dans tout votre intérieur [...] créent une ambiance chaleureuse et illuminent votre maison. »

On pense éliminer les mauvaises odeurs mais on ne fait en fait que les masquer et, pour se faire, on rajoute des polluants synthétiques dans son air ambiant. "Les désodorisants gênent votre capacité à sentir en recouvrant vos conduits olfactifs d’un fin film huileux et en relâchant un agent qui anesthésie les terminaisons nerveuses" explique Consoglobe qui a la bonne idée de répertorier les composants d'un des parfums du fumeux Air Wick, un produit officiellement indiqué (en petits caractères) « Irritant pour la peau » et « Nocif pour les organismes aquatiques ». Résultats, plusieurs substance odorante synthétique (aldéhyde α-hexyl-cinnamique, lyral,...) pouvant déclencher de fortes réactions allergiques et un mix de substances allergènes naturellement présent dans des huiles essentielles (géraniol, citronellol,...), inoffensif dans leur milieu naturel mais potentiellement allergisant dès que isolés chimiquement...

Bref, un beau cocktail de substances problématiques pour la santé!  Anodin tout cela ?  

Il est possible d’avoir une idée des risques potentiels en se rendant au Canada : les malades de la clinique d'Halifax ont développé une hypersensibilité chimique multiple (MCS en anglais). Eaux de toilettes, parfums d’ambiance, déodorants, produits ménagers, savons, shampoings mais aussi encre du journal : la moindre trace de chimie dans ces produits déclenche chez eux des troubles respiratoires, digestifs et/ou cutanés, des céphalées ou des maux de gorge. Difficile dès lors pour eux de mettre le nez dehors puisque nous sommes cernés par le synthétique. Même l’odeur de la baguette chaude du boulanger n’est souvent plus qu’un attrape-parfum pour attirer le chaland… "Une seule molécule de ces substances suffit pour perturber le fonctionnement des cellules. Elle se fixe sur des récepteurs présents à la surface des cellules et déclenche des réactions en chaîne ayant pour résultat, des perturbations métaboliques" explique le site de l’Association SOS-MCS qui, en France, regroupe déjà plusieurs centaines de malades adhérents... un chiffre qui ne peut malheureusement qu'exploser!

Que faire ?  La section Solutions donne de nombreuses pistes pour protéger l'air de son habitat mais, dès que l'on sort, nous serons immanquablement agressés par la chimie. La processus de déclenchement de l'allergie n'est pas encore clair mais il est question d'un effet de seuil: tout va bien jusqu'au moment où l'on passe du côté obscur. Il conviendrait donc d'éviter autant que possible le contact avec le synthétique:
 

Comment limiter les risques à l'extérieur

  • Diffuser des huiles essentielles dans sa voiture mais préférez quand même,  si c'est possible, la marche ou le vélo au grand air!

  • Eviter de déambuler dans les rayons parfums et produits ménagers des grandes surfaces.

  • Eviter même idéalement les grandes surfaces au profit des magasins bio: l'air et l'énergie y sont bien meilleurs!

  • Evitez les boutiques (ou les stands) faisant brûler de l'encens ou diffusant des arômes synthétiques (boulangerie,...)

  • Ne faites pas laver vos vêtements par un pressing de nettoyage à sec  utilisant (encore) du perchloroéthylène cancérigène. La limite d'exposition recommandée par l'OMS est de 250 microgrammes/m3 alors que les riverains de pressing seraient exposés à des doses allant jusqu'à 2000 microgrammes/m3!  Implanté dans un centre commercial, le pressing polluera tout l'environnement immédiat!

  • Ne restez pas collé près d'une femme (ou d'un homme) empestant le parfum synthétique (il l'est généralement), sauf évidemment si vous êtes amoureux auquel cas offrez lui un parfum naturel à base d'huiles essentielles!

  • Ne lisez pas un journal ou magazine fraichement imprimé au délicieux parfum d'encre synthétique. L'actualité peut attendre de moins empester...

  • Ne laissez pas passer la moindre opportunité de respirer la nature, que ce soit un panorama, une plante ou une fleur...

 

 

Le juteux Business du Carbone

 


Les aciéries d'ArcelorMittal à Florange


Le principe du pollueur-payeur est un principe de bon sens, pour autant que:

  • l'ensemble des pollutions soient prises en compte.

  • les pollueurs soient clairement identifiés, à chacune des étapes de la production d'un bien ou d'un service.

  • les sommes récoltées soient suffisantes pour décourager la pollution ou au moins encourager les pratiques vertueuses.

  • les sommes récoltées servent vraiment à financer la lutte contre la pollution.

  • le principe s'applique au niveau international afin que la pollution ne soit pas exportée.

Comme vous vous en doutez, ces conditions sont rarement réunies et, en règle général, c'est la collectivité dans son ensemble qui finance (et subie) la pollution de quelques uns... Victimes-payeurs...

Illustration avec la scandaleuse bourse carbone, prévue par le protocole de Kyoto, visant à réguler des droits d'émission de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d'azote…), autrement dit des droits à polluer. Le principe est le suivant:

  • Chaque entreprise réputée polluante (en Europe, uniquement les installations fixes d'une puissance supérieure à 20 MW soit 12000 sites environ) se voie attribuer un quota pour une période déterminée. 1 quota ou permis = 1 tonne de CO2. Chaque Etat-membre met à cet égard en place un Plan national d’allocation des quotas (PNAQ) qui doit être approuvé par la Commission européenne.

  • Chaque début d'année, les entreprises doivent détenir un nombre de permis équivalent à leurs émissions de l'année précédente sous peine de sanctions: 40 €/tonne en première phase (2005-2007) puis 100 € / tonne en
    seconde phase (2008-2012), plus l'obligation d'acheter les permis requis pour être en règle.

  • Les permis peuvent être échangés (vendus ou achetés), en Europe, sur le marché de permis européen ou "European Union Emissions Trading Scheme" (EU ETS), le marché le plus important dans le monde avec, en 2012, environ 2,4 milliards de tonnes de CO2.

  • Le nombre de quotas disponibles sera en réduction chaque année afin d'accompagner les efforts de moindre pollution. En 2020, les permis seront ainsi inférieurs de 21% au nombre de permis disponibles en 2005.


Problème de fond: Bruxelles a distribué gratuitement
plus de quotas pour la période 2005-2007 (la phase pilote) qu’il n’y a eu d’émissions réelles. Résultat, dès l'annonce de l'excédent des quotas, le prix du carbone s’effondre de 30 euros en 2004 à 10 euros en avril 2006. Sa valeur ne cessera ensuite de baisser jusqu'à 0 € sur le marché spot (Bluenext). Après avoir largement vendu les surplus de quota et engrangé de juteux profits (voir ci-dessous), les entreprises les plus polluantes ne doivent maintenant plus trop débourser pour continuer à polluer...

Sur le marché franco-français, le niveau des émissions réelles en 2005 était ainsi de 13% inférieur aux quotas attribués. « Sur les cinq années d’échanges sur les marchés carbone (de 2005 à 2010), nous estimons que ces dix entreprises [les plus polluantes de France en 2009] ont accumulé 230 millions de tonnes de surplus en permis de polluer », écrit l’organisation non gouvernementale britannique Sandbag. Soit près de 3 milliards d’euros au cours de la tonne de CO2 en 2011... Voir l'excellent article de Basta!

« Bizarrement, quand on regarde au niveau européen qui a bénéficié d’excédents de quotas, on s’aperçoit que ce sont tous les poids lourds de l’industrie, ceux qui pouvaient entre autres dégainer la menace de la délocalisation.[…] Pour décrocher le maximum de permis de polluer, les multinationales ont gonflé leurs besoins réels et tout le monde a fait semblant d’y croire. » écrit Aurélien Bernier dans son livre Le climat otage de la finance ou comment le marché boursicote avec les droits à polluer. (Mille et une nuits, 2008.)

« Comme dans tous les jeux, les tricheurs sont légion. En juin 2007, un rapport confidentiel de l’ONU révélait des fraudes massives au crédit-carbone : 20% des projets d’investissements pour réduire les émissions de gaz à effet de serre étaient bidons. […] Le plus rigolo, dans tout ça, c’est que le marché du carbone profite aux plus gros pollueurs de la planète sans réduire d’un iota les émissions de gaz à effet de serre. Alors qu’à Kyoto engagement avait été pris de réduire de 5,2% les rejets de dioxyde de carbone, ils ont bondi de 25% ! » dénonce pour sa part le Canard Enchaîné dans Comment faire du carbure avec du carbone (Dossier Les profiteurs du bizness écolo, Avril 2010) 

Exemple pratique avec ArcelorMittal: son site de Florange se voie allouer 4 millions de tonnes de CO2 par an. En mettant ses hauts-fourneaux en sommeil, le groupe a économisé 4,7 millions de tonnes de CO2 entre 2009 et 2011. Au cours moyen de 5 euros la tonne à l'époque, la plus value sans rien faire en matière de pollution est de 23,5 millions d'euros.  Au niveau mondial, c'est encore mieux: la vente des quotas de carbone auraient rapporté au groupe indien 140 millions de dollars en 2010 de dollars et 93 millions de dollars en 2011.

Le règlement Européen a décidément tout prévu pour le mieux-être financier des pollueurs: la réglementation européenne précise ainsi que « Lorsqu’une installation a cessé ses activités, l’État membre concerné ne lui délivre plus de quotas d’émission à compter de l’année suivant la cessation des activités »  Avec un quota gratuit de 3,8 millions de tonnes de CO2 en 2013, le cadeau est de 19 millions d’euros... Un bonus pour les 1500 licenciements ou pour avoir obtenu le titre d'entreprise la plus polluante de France ?  Voir le palmarès en 2009.


Les compteurs furent remis à zéro pour la seconde phase (2008-2012): en février 2008, les quotas furent réintroduits au prix de 20 € la tonne. Ils atteignent un maximum de 28,73 € la tonne en juin 2008 puis se stabilisent aux alentours de 13 € la tonne en 2010 avant de chuter à nouveau lors de la troisième phase (2013-2020) jusqu'à ne plus valoir  grand chose... Tant mieux pour les industriels puisqu'il était prévu que les quotas deviennent progressivement payants à partir de 2013...

Autre effet pervers de cette bourse carbone: la fraude à la TVA qui aurait coûté plus de 5 milliards d'euros aux contribuables de l’Union Européenne et entre 1,6 et 2 milliards d'euros à la France. En effet, libéralisme oblige, n'importe quelle société pouvait boursicoter sur les "droits à polluer". Les fraudeur achetaient simplement des quotas hors taxe (dans des pays comme la Hollande ou l'Angleterre) pour ensuite les revendre toutes taxes comprises. Au lieu d'être reversées à l'administration fiscale, la TVA encaissée (19,6 % en France à l'époque) finissait sur des comptes à l’étranger. Les sociétés bidons étaient ensuite dissoutes... Victime collatérale de ce scandale: Bluenext, la plateforme d'échange française du marché du CO2, amendée pour 32 millions d'euros pour ne pas avoir alerté l'Administration fiscale française (pourtant bien naïve et peu pressée de mettre fin au trafic), est dissoute le 1er janvier 2013... Qu'un marché paye pour les inepties des mécanismes de marché: il y a quand même un semblant de morale...

 

 

Les polémiques sur le réchauffement climatique

« Le "réchauffisme" aura été la plus grande imposture intellectuelle de la science moderne.
Jamais, en effet, autant d’argent et d’énergies, scientifiques et médiatiques,
auront été mis au service d’une démarche politique drapée des oripeaux ennoblissant de la science
.»
(Drieu Godefridi, auteur de Le GIEC est mort, vive la science!)


Personne ne nie que les activités humaines entraînent une augmentation des gaz à effet de serre. Les questions portent plutôt sur leurs conséquences par rapport aux perturbations naturelles et à la capacité régulatrice de la nature.

On comprend fort bien que les industriels auraient un intérêt à nier le réchauffement climatique. Encore que... Non seulement la taxe carbone liée au Protocole de Kyoto s'est révélée très lucrative pour les plus gros pollueurs mais la recherche et le renouvellement des technologies (notamment dans le secteur automobile) sont clairement stimulés par la problématique avec, à terme, un gain en croissance et en valeur ajoutée pour les industriels les plus actifs.  L'industrie nucléaire ne verra pas non plus forcément d'un mauvais œil la multiplication des articles critiquant la pollution des centrales à charbon...

Il peut aussi être pertinent pour des Etats de mettre l'accent sur le réchauffement climatique plutôt que sur les conséquences des différentes pollutions sur la santé, à court terme pourtant bien plus problématiques. Enfin, toutes les recherches climatiques sont évidemment d'autant plus onéreuses qu'elles émanent d'institutions internationales: beaucoup de personnes en vivent et il est toujours « difficile pour un homme de comprendre une chose si son salaire dépend de ce qu'il ne la comprenne pas.» selon la formule d'Upton Sinclair.

Bref, le débat entre les "réchauffistes" et les "négationnistes" sera d'autant plus légitime qu'il se placera dans le registre d'études et d'arguments scientifiques.

Jean-Michel Bélouve, auteur de  La Servitude climatique, soutien ainsi, sur le site Enquêtes & Débats que l'effet de serre n'est pas démontré scientifiquement: « Si la présence de traces de gaz tels que le dioxyde de carbone ou le méthane, dans l’atmosphère, a une influence sur la température, les tentatives d’en quantifier l’effet sont dérisoires, vu qu’on est incapable de déterminer quelle serait la température atmosphérique si on enlevait ces gaz de l’atmosphère ! »

Ces doutes sur la réalité du réchauffement reposent en effet en premier lieu sur la difficulté de mesurer la température à l'échelle du globe et la marge d'erreur importante qui en résulte. Selon certains scientifiques, la baisse de l'activité solaire, cyclique, pourrait d'ailleurs entraîner plutôt un refroidissement climatique généralisé, le soleil étant, en matière de température, un facteur autrement plus impactant que l'ensemble de nos pollutions. 2008 aurait ainsi été l'année la plus froide depuis dix ans...

Même en admettant un réchauffement, de nombreux doutes subsistent quant au réel impact de l'activité humaine. Selon l'institut royal de météorologie belge, « les émissions humaines de CO2 jouent un rôle mineur dans le réchauffement observé en certains endroits de la planète.» De fait, la température de la planète a toujours évolué, dans un sens comme dans un autre, selon l'activité solaire ou les variations à long terme de l’orbite terrestre. Ainsi, la planète Mars se réchauffe quatre fois plus rapidement que la Terre sans aucune intervention humaine (diminution de l'effet Albédo du fait des tempêtes qui assombrissent les calottes glacières)!

Enfin, il y a les doutes sur l'opportunité des mesures à prendre et sur leur efficacité. « Supposer que le réchauffement climatique est un problème, c'est supposer que le climat de la Terre aujourd'hui est le climat optimal, le meilleur qu'on puisse avoir ou qu'on ait jamais eu, et que nous devrions prendre des mesures pour nous assurer qu'il ne changera pas. Je voudrais bien savoir à quelles personnes il faudrait accorder le privilège de décider que le climat d'aujourd'hui est le meilleur pour tous les autres êtres humains. Je pense que c'est un point de vue plutôt arrogant. » affirme ainsi Michael Griffin, administrateur à la NASA. 

« Faut-il donc « prendre des mesures » ? Lesquelles ? Comment déterminer quels secteurs ou quelles personnes doivent être pénalisés par ces mesures ? Comment mesurer l'efficacité de ces mesures, à supposer qu'elle soit mesurable (le consensus n’existant pas non plus sur les conséquences et sur l’ampleur du changement climatique) ? Faut-il à tout prix des interventions étatiques ou peut-on compter sur l'initiative individuelle ? Autant de questions qui restent souvent sans réponse » explique doctement le site Wikiberal.org, qui a au minimum le mérite de faire réfléchir!

Au final, ne vaudrait-il pas mieux parler de "changement climatique" ou d'urgence écologiste et s'y préparer, tout en se concentrant davantage sur la limitation des pollutions impactant directement les hommes et animaux ?  Une chose est sûre: en dépit de tous les efforts politiques pour enrayer le processus et des sommes astronomiques dépensées (qui auraient pu être utilisées par exemple dans l'approvisionnement en eau potable), les résultats concrets du Protocole de Kyoto - consensus mou entre les Etats - sont pour le moment bien minces... et ne remplaceront jamais la responsabilité individuelle d'opter enfin pour la "Simplicité volontaire" ou la consomm'Action!

 

Sources (d'inquiétudes et de perspectives):
Wikipédia
http://www.planetoscope.com/
http://www.les-crises.fr/

http://www.wikiberal.org
http://www.futura-sciences.com
http://www.cre.fr
http://www.observatoiredesgaspillages.com
http://www.bastamag.net

 

 

www.lemieuxetre.ch / www.solutionsbio.ch / www.8fondamentaux.com
Consulting Ecologique / Benoît Saint Girons / Tél: +41 76 532 8838 /
bsg[at]solutionsbio.ch

© Benoît Saint Girons - Tous droits réservés - Données indicatives non contractuelles et susceptibles de modifications