LA POLLUTION ELECTROMAGNETIQUE ET SON IMPACT SANTE

 


©
René Bickel

Une nocivité naturelle
Le stress électromagnétique     ► Les pathologies liées aux ondes

Les premiers symptômes     Des effets qui ne datent pas d'hier

"Nous sommes les cobayes de la plus vaste
et la plus néfaste des expérimentations
"

(Neurochirurgien suédois Leif Salford,
spécialiste des tumeurs cérébrales)

Notre exposition aux champs électromagnétiques
a augmenté de plus d'un milliard de fois depuis 1950!

"Il existe à ce jour au moins quinze mille publications scientifiques
à propos des effets des champs électromagnétiques sur la santé.
Mais j'ai bien peur qu'en réalité nous ne voulions pas connaître la vérité"
(Clas Tegenfeld, cité par JP Lentin, 2004, p.12)

 

Une nocivité naturelle


Comme nous l'avons vu dans la section l'électromagnétisme, une bonne partie des ondes est naturelle: le champ magnétique terrestre est par exemple de 500 milligauss (500 mG), soit un demi-gauss, mais il s'agit d'un champ continu circulant du + vers le -, comme le courant électrique des batteries ou des piles.

Au contraire, comme le rappelle Thierry Gautier dans son livre, "Le champ magnétique d'un appareil ménager fonctionnant sur le secteur peut être nocif, même à une faible intensité de 2 milligauss ( 2mG) car il est généré par un courant non pas continu mais alternatif."

Le courant alternatif (CA) n'existe pas dans la nature. Il s'agit d'un courant électrique périodique qui change de sens deux fois par période et qui transporte des quantités d'électricité alternativement égales dans un sens et dans l'autre. Sa fréquence, exprimée en hertz (50 Hz en Europe, 60 Hz en Amérique du Nord) est le nombre de changement de sens (alternances) qu’effectue le courant en une seconde. Un courant alternatif de 50 Hz change ainsi 100 fois de sens par seconde (50 alternances positives et 50 alternances négatives). C'est ce rythme trépidant qui perturbe l'organisme.

Au niveau des hautes fréquences, la problématique est double. Il y a tout d'abord la puissance d'émission: le rayonnement naturel total dans la fréquence de 900 MHz est ridiculement bas à environ 0,000005 µW/m² (rappelons que 100 µW/m² = 0,0614 V/M soit la norme de sécurité retenue à Salzbourg) tandis que les ondes artificielles autorisées par l'OMS peuvent atteindre 100 000 µW/m² (61 V/M). Les ondes autorisées sont ainsi 20 milliards de fois plus élevées que les CEM naturels!

L'autre problématique est liée aux fréquences de fonctionnement de nos organes, qui peuvent être perturbés par des fréquences parasitaires liées à nos appareils.

Les ondes cérébrales sont ainsi catégorisées selon leurs fréquences:

  • ondes delta de 0,5 à 4 Hz: le sommeil profond, sans rêves, le plus physiologiquement récupérateur.

  • ondes thêta de 4 à 7 Hz: la relaxation profonde, obtenue par exemple par des méditant expérimentés.

  • ondes alpha de 8 à 13 Hz: la relaxation légère, l'éveil calme.

  • ondes bêta de 14 à 30 Hz: les activités courantes et le sommeil paradoxal (le temps des rêves).

  • ondes gamma à partir de 30 Hz: une grande activité cérébrale (créativité ou résolution d'un problème).

Or, la fréquence d'un téléphone portable se situe entre 20 et 50 Hz soit la fréquence la plus excitée du cerveau humain! Si cette fréquence parasite est à portée du cerveau, elle l'influencera par effet de résonance et c'est la raison pour laquelle on aura plus de mal à s'endormir avec un sommeil de moindre qualité avec un téléphone posé sur sa table de chevet!  Soumis en permanence à l'influence de son téléphone, on développera également un état latent de stress (voir ci-dessous)...

Enfin, Pierre Dubochet relève dans son livret la problématique de l'eau, constituante majeure du corps humain composé à plus de 99% de molécules d'eau (voir notre site www.eaunaturelle.ch) : "Le cerveau, les poumons, le coeur, les reins et le sang sont les endroits les plus aqueux, donc ceux avec lesquels les ondes interagissent le plus. [...] Les hyperfréquences du sans-fil pénètrent plusieurs centimètres dans les tissus humains."  Les micro-ondes qui font chauffer les molécules d'eau dans le four du même nom font artificiellement de même dans l'organisme humain avec en outre une répartition inégale de la chaleur (ce que l'on appelle des "points chauds"). Or la norme industrielle DAS (Débit d'absorption spécifique) ou TAS (Taux...) qui mesure l'élévation moyenne de température ne tient évidemment pas compte de ces pics!  Une raison supplémentaire de considérer cette norme complètement inadaptée!

 

 

Le stress électromagnétique


Le mot STRESS a été employé par H. Selye (Montréal, 1936) pour signifier l'état réactionnel d'un organisme vis-à-vis d'un excitant quelconque.

L'excitant que H. Selye appelle le "stressor", peut être un organisme vivant (microbe, prédateur), un facteur physique (froid, chaleur, irradiation), une substance chimique (poison), une lésion organique (hémorragie) , un trouble du système nerveux ou de l'équilibre psychologique (surmenage, émotion désagréable ou agréable).

La réponse au stress ou "syndrome général d'adaptation" correspond à l'ensemble de réactions non spécifiques de l'organisme en réponse à une agression quelconque.

Elle se déroule en 3 phases successives, sous le contrôle de mécanismes nerveux, hormonaux et immunitaires :

1. La réaction d'alarme, au cours de laquelle l'organisme, surpris par l'agression déclenche ses premières réactions de défense, notamment par le biais d'une décharge accrue d'adrénaline.

2. Le stade de résistance, plus durable, pendant lequel l'organisme accroît ses capacités de défense dans le but de se soustraire à l'agression. Cette phase est sous la dépendance des hormones qui mobilisent les substances énergétiques (corticoïdes, adrénaline, glucagon).

3. Un stade d'épuisement lié à la chronicité du stress, aboutissant à un dérèglement des mécanismes de défense et susceptible de déboucher sur l'apparition de pathologies (maladies auto-immunes, maladies dégénératives, dépression, etc.)

Des études réalisées sur l'animal et chez l'homme ont permis de mettre en évidence des perturbations cellulaires, des modifications physiologiques, ainsi que des symptômes caractéristiques de l'état de stress.

Dès lors, l'utilisation quotidienne et courante des appareils émetteurs de rayonnements, ainsi que la surcharge électromagnétique de l'environnement qui en résulte, placent l'organisme dans un contexte de stress électromagnétique chronique, susceptible à terme de favoriser l'installation de n'importe quelle pathologie. D'autant plus que certaines fréquences émises par de tels appareils sont proches de celles de fonctions physiologiques.

 

 

Les pathologies liées aux ondes


Comme le rappelle Carl de Miranda dans son livre, le coup de soleil, c'est "l'expérience sans doute un peu douloureuse, que des ondes électromagnétiques peuvent considérablement affecter un être vivant.[...] En gros, la vibration énergétique de la lumière du soleil provoque une détérioration de l'intégrité de toutes petite molécules.

Au-delà du soleil et du cancer de la peau, les ondes artificielles générées par l'homme depuis les années 1950 multiplient les risques et les symptômes de pathologies variées. La liste toujours croissante des effets biologiques nocifs ou potentiellement nocifs atteste de l'existence d'un risque réel d'émergence de pathologies induites par le stress électromagnétique chronique.

Selon certains experts, la mort de Jean-Louis Servan Schreiber (cancer au cerveau) ou de Jean-Luc Delarue à 42 ans (cancer de l'estomac) seraient liées à un usage beaucoup trop intensif de la technologie sans-fil. Dans tous les cas, les cas de cancer ou d'Alzheimer explosent...

Chaque organe de l'organisme fonctionne selon une fréquence régulière qui lui est propre et qui se trouve de plus en plus perturbée par la fréquence pulsée (c'est-à-dire non continue) des appareils électroniques et autres technologies sans fil: le cerveau fonctionne ainsi entre 0,5 et 50 Hz, ce qui correspond aussi aux pulsations des ondes Wi-Fi ou de la téléphonie...

Petit tour d'horizon ci-dessous de tout ce qui a été documenté et pour des niveaux d'exposition bien inférieures aux normes officielles de l'OMS:


"Il y a 20 articles qui montrent que les champs électromagnétiques de basses fréquences ou d'extrêmement basses fréquences provoquent de l'Alzheimer" (Pr Belpomme, le 11 février 2016, Colloque Pour la reconnaissance de l'électro hypersensibilité, Paris). Voir la Vidéo.

Le 31 mai 2011, juste après le départ du Professeur suédois Anders Ahlbom aux conflits d'intérêts majeurs, le CIRC classait les ondes dans la catégorie 2B des "peut-être cancérigènes", au même titre que de belles autres saloperies chimiques (voir la liste sur Wikipedia).
 

Les lignes Hautes Tensions cancérigènes

La plus grande enquête épidémiologique jamais menée sur l’impact des lignes à hautes tension sur la santé est suédoise. Elle a été menée par Feychting et Ahlbom de l'Institut Karolinska de Stockholm, durant 25 années (entre 1960 et 1985) sur un échantillon de 436 000 personnes vivant dans un couloir de 300 mètres à proximité d’une ligne à très haute tension.  Elle conclut à une augmentation proportionnelle du risque de leucémie chez les enfants de moins de 15 ans, suivant l'intensité du champ magnétique auquel ils sont soumis:

Exposition moyenne supérieure à 1 mG = risque relatif 2 fois plus important.
Exposition moyenne supérieure à 2 mG = risque relatif 2,7 fois plus important.
Exposition moyenne supérieure à 3 mG = risque relatif 3,8 fois plus important.

De fait, en Suède, plus aucune ligne à haute tension ne peut être implantée à moins de 75 mètres d’une habitation ou d’une école et les champs magnétiques ne doivent pas dépasser 2milliGauss, contre 1000 mG pour les normes de l'OMS...

Voir les Normes de Sécurité dans la section Solutions.


Avant Alzheimer ou le cancer, la pathologie la plus spectaculaire et handicapante demeure toutefois l'électro hyper sensibilité qui fait donc l'objet d'une rubrique à part.

Citons également:

  • baisse de 8 % de la mobilité des spermatozoïdes et de 9% de leur viabilité pour une incidence significative sur la fertilité masculine (Université d’Exeter, Royaume-Uni, Juin 2014)

  • modification de la sécrétion de la mélatonine qui joue un rôle crucial dans le sommeil et dans les processus de défense immunitaire (Wilson et coll., 1989 ; Reiter, 1993 ; Santini 2003) ;

  • induction de la synthèse des protéines de stress ou heat shock proteins (Daniells et coll., 1998 ; Goodman and Blank, 1998 ;  Weisbrot et coll. 2003)

  • modifications de l'électroencéphalogramme (Mann et coll., 1999 ; Huhert et coll., 2000) ;

  • troubles neurologiques (Hocking et Westerman, 2000 ; Johensen, 2000)

  • baisse de la pression artérielle (Braune et coll., 1998) ;

  • augmentation de la perméabilité de la barrière hémato-méningée qui normalement met le cerveau à l'abri des substances toxiques que véhicule le sang périphérique (Persson et coll., 1997 ; Schirmacher et coll., 2000)

  • déclenchement de céphalées, asthénie (Hocking, 1998 ; Oftedal et coll., 2000) ;

  • troubles de la mémoire (Koivisto et al., 2000 ; Krause et coll., 2000 ; McKay et Persinger, 2000) ;

  • problèmes de fertilité (Mgras et coll., 1997 ; Cecconi et coll., 2000) ;

  • implication dans les processus cancéreux (Repacholi et coll., 1997 ;Hardell et al., 1995 ; 2000 ; Bianchi et coll., 2000 ; Savitz et coll., 2000) ;

  • baisse des défenses immunitaires (Youbicier et coll. 1997 ; Del Signore et coll., 2000 ; Marino et coll., 2000 ; Youbicier 2000-2001 ;  Bastide et coll. 2001).

  • Génotoxicité: perturbation au niveau de l'ADN, ADN brisé, rupture d'ADN avec à terme des risques de cancer et de leucémie (notamment Rapport européen REFLEX, 2004)

  • Risques significatifs le foetus si la maman s'expose trop aux ondes avec notamment un risque accru de fausse couche (Science et Avenir N°663, Mai 2002), voir la section Des enfants en danger.

 

Les premiers symptômes...

Epuisement, stress, irritabilité, troubles de la concentration ou de la mémoire, fatigue oculaire, maux de tête, troubles du sommeil... Autant de symptômes qui pourraient provenir des ondes (et pas seulement du patron colérique ou du non-sens du travail).

Attention: si vous ne faites rien, cela ira de mal en pire avec le risque de finir à terme électro hyper sensible...

Et si vous ne ressentez encore rien (tant mieux pour vous!), eh bien cela ne signifie pas non plus que vous n'êtes pas impacté, simplement que vous disposez (encore) d'un bon système immunitaire. Il serait bon tout de même de veiller à ne pas trop multiplier les ondes autour de vous.

Globalement, la prolifération exponentielle des appareils électroniques émetteurs de rayonnements constitue un risque réel de Santé Publique qu'il devient urgent d'anticiper en appliquant le principe de précaution,  voir la section Solutions.

 

 

 

Des effets qui ne datent pas d'hier...

"La charge de la preuve appartient à ceux qui prétendent à n'importe quelle action biologique
des courants haute fréquence autres que la production de chaleur
"
(Christie et Loomis de l'Hôpital de l'Institut Reckefeller, 1929)
Ben voyons!


Pierre Dubochet, dans son livret sur les ondes électromagnétique, a précisément documenté l'histoire des ondes électromagnétiques et leurs effet sur la santé. On pense souvent que les recherches sont récentes alors qu'elles ont en fait débutées en même temps que la découverte et la compréhension des ondes. Quelques dates clés:

  • Fin 1880, le médecin Jacques Arsène d'Arsonval met en évidence le réchauffement des tissus corporels via un appareil émetteur d'ondes hertzienne appelé "diathermie"

  • En 1924, première mise en évidence d'effets non thermiques par Gosset, Gutmann, Lakhovsky et Magrou.

  • En 1926, le chirurgien américain Schereschewsky révèle des cas mortels liés à des effets non thermiques chez des souris exposées aux ondes. Le débat est officiellement lancé!

  • En 1928, enquêtes sur les raisons des maux de tête du personnel travaillant à proximité des émetteurs radio à ondes courtes.

  • En 1932, Erwin Schliephake qualifie le fameux malaise des opérateurs radio de "maladie des micro-ondes"

  • Vers 1935, avec le développement des radars, on entre dans l'ère merveilleux des micro-ondes pulsées... et de ses effets sur la santé!

  • Après la seconde guerre mondiale, invention du four à micro-ondes pour recycler les magnétrons des radars devenus inutiles.

  • En 1949, "le rayonnement de micro-ondes devrait être traité avec la même prudence que les autres rayonnements énergétiques tels que les rayons X, la radioactivité alpha et les émissions de neutron" mettent en garde les chercheurs de Collins Radio.

  • En 1955, le développement de l'usage du micro-onde dans les foyers met un terme aux recherches privées sur les hyperfréquences: surtout ne pas limiter un marché aussi prometteur!

  • En 1960, les recherches militaires - qui n'étaient déjà pas très sérieuses puisque non conformes à la réalité de l'exposition aux ondes des militaires - deviennent secret défense.

  • En 1967, le docteur Jean-Pierre Maschi fait le lien entre les ondes et le développement des cas de sclérose en plaques et arrive à de (trop) bons résultats en limitant les rayonnements. Le 3 avril 1968, il est convoqué chez le Conseil de l'Ordre pour avoir "grandement enfreint les règles du Code de déontologie" puis radié. Comme il continue néanmoins à soigner avec toujours d'aussi bons résultats, il est condamné plusieurs fois à des amendes au montant symbolique pour "exercice illégal de la médecine".  Officiellement, la sclérose en plaque (SEP) concerne près de 100 000 personnes en France (plus de 2 millions de personnes dans le monde) et ne se soigne (mal) qu'avec des médicaments et de multiples consultations très rentables...

  • Entre 1966 et 1970 trois chercheurs (Edelwejn, Baransky et Petrou) constatent que les techniciens exposés aux micro-ondes développent des altérations fonctionnelles du système nerveux, des troubles cardiovasculaires et des troubles du comportement.

  • En 1972, le lieutenant de marine américain Z.R. Glasser recense déjà 2300 études scientifiques sur les effets biologiques des ondes électromagnétiques!

  • En 1973, un symposium international de l'OMS aborde la question et conclut dans un livre de 350 pages que "des changements ont lieu dans les fonctions du système nerveux, cardiovasculaires et d'autres systèmes de l'organisme conduisant à des symptômes caractéristiques complexes. C'est une forme distincte de maladie professionnelle".

  • En février 1974, le mensuel Science et Vie publie un article d'Alexandre Dorozynski intitulé "Nous sommes tous des émetteurs-récepteurs radio" et qui alerte sur des effets des ondes "bien plus vastes que l'on ne le croyait". En décembre, c'est au tour de Science et Avenir avec un article "La pollution par les ondes, les ondes électromagnétiques ne seraient pas sans effet sur la matière vivante".

  • En 1976, des cas de cancers sont officiellement annoncés à l'ambassade américaine de Moscou: les russes y utilisent des micro-ondes pour intercepter les communications. La dose de 6V/M - soit bien moins que la norme officielle actuelle de l'OMS de 5000V/M - était apparemment suffisante pour obtenir le "taux de cancer le plus élevé au monde".

  • En 1977, un mémo des renseignements militaires américains sur les résultats d'une étude soviétique, à la pointe de la recherche sur les ondes: de faibles niveau d'exposition aux extrêmement basses fréquences (ELF) pourraient être plus problématiques que ce qui était jusqu'alors envisagé.  Le Directeur de la CIA de l'époque, George Bush père, avertit le Président Jimmy Carter, que "prendre en compte ces risques pour la santé pourrait avoir de graves conséquences économiques et stratégiques".

  • La même année, l'OMS publie plusieurs études: sur les micro-ondes et les radiofréquences, sur le laser et sur les ultrasons. L'Association Internationale de Radioprotection fondée en 1965 par les industriels du nucléaire prend peur devant autant de données "officielles" et décide de constituer une commission pour décider des normes internationales, l'ICNIRP ou, en bon français, la Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants, qui porte donc très mal son nom!  Voir la section Des normes inadaptées.

  • En 1981, l'OMS publie son "Critères d'hygiène de l'environnement" Volume 16 dans lequel sont recensés divers symptômes non thermiques dues aux ondes.

  • Rebelote en 1985 sous le titre "La protection contre les rayonnements non ionisants" où l'OMS met noir sur blanc que les micro-ondes et les radiofréquences entrainent quantité d'effets biologiques divers et variés. "Selon les conditions, elles agissent au niveau cellulaire, chromosomique et génétique, modifient la croissance, le métabolisme, les gonades. Les effets sont encore cardio-vasculaires, sanguins, endocriniens, agissent sur le système nerveux, les sens et le système immunitaire" détaille Pierre Dubochet (p.18).

  • Fin des années 1980, le business de la téléphonie mobile se développe rapidement. La norme GSM (Global System for Mobile communication) se met en place.

  • En 1991, réédition revue et corrigée de la publication de l'OMS "La protection contre les rayonnements non ionisants" qui évoque sur 17 pages des effets biologiques "sans variation sensible de température et nettement au-dessous du seuil de stimulation".  L'OMS néanmoins refuse d'établir des normes de sécurité au prétexte que "les données actuellement disponibles sur l'homme sont très limitées et ne peuvent être utilisées pour calculer des limites d'exposition aux radiofréquences". Elle se contente de reprendre la norme très laxiste de l'ANSI (American National Standard Institute) soit 61 V/M entre 2 et 300 GHz durant six minutes!  Clairement, nous sommes passés des considérations de santé publique à une considération mercantile de ne pas gêner le business... Depuis la fin des années 1980, "l'OMS fabrique et propage le doute scientifique à propos du rayonnement électromagnétique" précise Pierre Dubochet (p.21) qui rappelle que les 2/3 du budget de l'OMS provient des industriels et qui relate ensuite les liens d'intérêt avec les industriels de Michel Harry Repacholini, le fondateur du département de CEM de l'OMS et le président de l'ICNIRP... Accablant! Voir la section Des normes inadaptées.


Depuis ce revirement de l'OMS, officiellement on ne sait pas ou, plus exactement, on ne sait plus puisque plus de 3500 études ont été recensées!  Comme le disait Upton Sinclair « « Il est difficile pour un homme de comprendre une chose si son salaire dépend de ce qu'il ne la comprenne pas.»  Alors s'agissant d'un organisme international financé par l'industrie et les gouvernements...

Restent donc les études d'autres organismes (la grande majorité des études "favorables" sont financées par l'industrie) pour prolonger l'histoire avec parfois quelques bonnes surprises d'éthiques au service de la vraie science  :

  • Ainsi, en 1992 le Dr George Carlo oublie que ses recherches auprès du Wireless Technology Research sont financées par l'industrie du téléphone et affirme publiquement que "les rayonnements émis par les téléphones portables peuvent entraîner des leucémies et des dommages irréparables de l'ADN" tandis que "Ces dommages constituent la première étape vers la prolifération de tumeurs cancéreuses". Sa maison fut incendiée et ses recherches ne furent plus financées...

  • En 1993, l'INSERM français "admet la plausibilité d'un effet des champs magnétiques sur l'apparition des leucémies".

  • Côté Suisse, une étude de 1995 de l'université de Berne relate que les élèves de l'école de Tännelenen ont le plus faible taux de passage à l'école secondaire du canton et ce depuis le mise en service e l'émetteur de Schwarzenbourg en 1939. Selon Pierre Dubochet (p.23), "Les riverains irradiés souffrent cinq fois plus de troubles du sommeil, montrent quatre fois plus de dérangements psychiques. Les cas de cancers sont multipliés par trois et les cas de diabètes par deux".

  • En 1997 le premier réassureur mondial, Suisse de Ré, édite une plaquette de 40 pages qui met en garde les assureurs sur le risque financier de procès liés aux ondes: "l'on doit dès à présent s'attendre, sur la base des connaissances actuelles, à ce que les juges tranchent en faveur des requérants [...] Il faut déjà s'attendre à des coûts de défense faramineux". Il précise en outre à l'attention des fabricants: "Il serait bon que, de leurs côté, les industriels comprennent que les assureurs ne peuvent pas assumer n'importe quel risque". Conséquences: aucun assureur ne couvre depuis le risque lié aux ondes électromagnétiques!

  • Le 3 août 2000, Michael Repacholi, l’homme des normes internationales de l'OMS admet devant la cour du Sénat australien que l’exposition limite au rayonnement du sans-fil « n’a pas été basée sur la science, elle a été négociée entre les syndicats (industriels) et le gouvernement de cette époque ».

  • Le 9 mars 2002, le Dr. Gro Harlem Brundtland, Directrice de l'OMS depuis 1998, témoigne de son électrosensibilité dans le quotidien norvégien Dagbladet le 9 mars 2002. Peu après cette confidence, elle quitte son poste...

  • La même année, cinquante médecins lancent une alerte aux ondes, bientôt rejoints par mille autres médecins et 36 000 personnes lors de l'Appel (sans fil ?) de Fribourg du 9 octobre 2002. Voir la section Actualité des ondes.

  • En 2011, le CIRC, Centre International de Recherche sur le Cancer, branche de l'OMS, peu après la démission de son expert en chef lié à l'industrie, classe enfin les ondes électromagnétiques  dans la catégorie 2B "peut-être cancérigène". Qu'en termes élégants ces choses là sont dites... mais l'histoire malheureusement continue...

 

 


 

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