La pollution électromagnétique, son impact sur la
santé et son incidence sur les pathologies chroniques
De plus en plus de témoignages et d'études indépendantes
attestent de la dangerosité des ondes électromagnétiques... mais celles-ci
ne datent pas d'hier! Déjà, une vingtaine
d'études témoignent d'un lien clair avec le développement de la
maladie d'Alzheimer mais toutes nos pathologies chroniques pourraient y être
liées vu que notre exposition aux champs électromagnétiques
a augmenté de plus d'un milliard de fois depuis 1950! Aussi, le Centre International de Recherche sur le Cancer ( CIRC),
branche de l'OMS a ainsi classé les ondes des téléphones portables dans la
catégorie "2B" (probablement cancérigènes), au même titre que le pesticide
DDT ou le plomb! Globalement, le stress électromagnétique conduit à
un stade d'épuisement
aboutissant à un dérèglement
des mécanismes de défense et à
l'apparition de pathologies variées. Découvrez lesquelles sur
protection-ondes.ch du Centre Oasis à Genève!
LA POLLUTION ELECTROMAGNETIQUE ET SON IMPACT SANTE
© René Bickel
► Une nocivité naturelle
► Le stress électromagnétique ► Les pathologies liées aux ondes
► Les premiers symptômes ► Des effets qui ne datent pas d'hier
"Nous sommes les cobayes de la plus vaste
et la plus néfaste des expérimentations"
(Neurochirurgien suédois Leif Salford,
spécialiste des tumeurs cérébrales)
Notre exposition aux champs électromagnétiques
a augmenté de plus d'un milliard de fois depuis 1950!
Une nocivité naturelle
Comme nous l'avons vu dans la section l'électromagnétisme, une bonne partie
des ondes est naturelle: le champ magnétique terrestre est par exemple de
500 milligauss (500 mG) mais il s'agit d'un champ continu circulant du +
vers le -, comme le courant électrique des batteries ou des piles.
Au contraire, comme le rappelle Thierry Gautier dans son livre, "Le champ
magnétique d'un appareil ménager fonctionnant sur le secteur peut être
nocif, même à une faible intensité de 2 milligauss ( 2mG) car il est généré
par un courant non pas continu mais alternatif."
Le courant alternatif (CA) n'existe pas dans la nature. Il s'agit d'un
courant électrique périodique qui change de sens deux fois par période et
qui transporte des quantités d'électricité alternativement égales dans un
sens et dans l'autre. Sa fréquence, exprimée en hertz (50 Hz en Europe, 60
Hz en Amérique du Nord) est le nombre de changement de sens (alternances)
qu’effectue le courant en une seconde. Un courant alternatif de 50 Hz change
ainsi 100 fois de sens par seconde (50 alternances positives et 50
alternances négatives). C'est ce rythme trépidant qui perturbe l'organisme.
Au niveau des hautes fréquences, la problématique est double. Il y a tout
d'abord la puissance d'émission: le rayonnement naturel total dans la
fréquence de 900 MHz est ridiculement bas à environ 0,000005 µW/m²
(rappelons que 100 µW/m² = 0,0614 V/M soit la norme de sécurité retenue à
Salzbourg) tandis que les ondes artificielles autorisées par l'OMS peuvent
atteindre 100 000 µW/m² (61 V/M). Les ondes autorisées sont ainsi 20
milliards de fois plus élevées que les CEM naturels!
L'autre problématique est liée aux fréquences de fonctionnement de nos
organes, qui peuvent être perturbés par des fréquences parasitaires liées à
nos appareils.
Les ondes cérébrales sont ainsi catégorisées selon leur fréquences:
ondes delta de 0,5 à 4 Hz: le sommeil profond, sans rêves, le plus
physiologiquement récupérateur.
ondes thêta de 4 à 7 Hz: la relaxation profonde, obtenue par exemple par des
méditant expérimentés.
ondes alpha de 8 à 13 Hz: la relaxation légère, l'éveil calme.
ondes bêta de 14 à 30 Hz: les activités courantes et le sommeil paradoxal
(le temps des rêves).
ondes gamma à partir de 30 Hz: une grande activité cérébrale (créativité ou
résolution d'un problème).
Or, la fréquence d'un téléphone portable se situe entre 20 et 50 Hz soit la
fréquence la plus excitée du cerveau humain! Si cette fréquence parasite est
à portée du cerveau, elle l'influencera par effet de résonance et c'est la
raison pour laquelle on aura plus de mal à s'endormir avec un sommeil de
moindre qualité avec un téléphone posé sur sa table de chevet! Soumis en
permanence à l'influence de son téléphone, on développera également un état
latent de stress (voir ci-dessous)...
Enfin, Pierre Dubochet relève dans son livret la problématique de l'eau,
constituante majeure du corps humain composé à plus de 99% de molécules
d'eau (voir notre site www.eaunaturelle.ch) : "Le cerveau, les poumons, le
coeur, les reins et le sang sont les endroits les plus aqueux, donc ceux
avec lesquels les ondes interagissent le plus. [...] Les hyperfréquences du
sans-fil pénètrent plusieurs centimètres dans les tissus humains." Les
micro-ondes qui font chauffer les molécules d'eau dans le four du même nom
font artificiellement de même dans l'organisme humain avec en outre une
répartition inégale de la chaleur (ce que l'on appelle des "points chauds").
Or la norme industrielle DAS (Débit d'absorption spécifique) ou TAS
(Taux...) qui mesure l'élévation moyenne de température ne tient évidemment
pas compte de ces pics! Une raison supplémentaire de considérer cette norme
complètement inadaptée!
Le stress électromagnétique
Le mot STRESS a été employé par H. Selye (Montréal, 1936) pour signifier
l'état réactionnel d'un organisme vis-à-vis d'un excitant quelconque.
L'excitant que H. Selye appelle le "stressor", peut être un organisme vivant
(microbe, prédateur), un facteur physique (froid, chaleur, irradiation), une
substance chimique (poison), une lésion organique (hémorragie) , un trouble
du système nerveux ou de l'équilibre psychologique (surmenage, émotion
désagréable ou agréable).
La réponse au stress ou "syndrome général d'adaptation" correspond à
l'ensemble de réactions non spécifiques de l'organisme en réponse à une
agression quelconque.
Elle se déroule en 3 phases successives, sous le contrôle de mécanismes
nerveux, hormonaux et immunitaires :
1. La réaction d'alarme, au cours de laquelle l'organisme, surpris par
l'agression déclenche ses premières réactions de défense, notamment par le
biais d'une décharge accrue d'adrénaline.
2. Le stade de résistance, plus durable, pendant lequel l'organisme accroît
ses capacités de défense dans le but de se soustraire à l'agression. Cette
phase est sous la dépendance des hormones qui mobilisent les substances
énergétiques (corticoïdes, adrénaline, glucagon).
3. Un stade d'épuisement lié à la chronicité du stress, aboutissant à un
dérèglement des mécanismes de défense et susceptible de déboucher sur
l'apparition de pathologies (maladies auto-immunes, maladies dégénératives,
dépression, etc.)
Des études réalisées sur l'animal et chez l'homme ont permis de mettre en
évidence des perturbations cellulaires, des modifications physiologiques,
ainsi que des symptômes caractéristiques de l'état de stress.
Dès lors, l'utilisation quotidienne et courante des appareils émetteurs de
rayonnements, ainsi que la surcharge électromagnétique de l'environnement
qui en résulte, placent l'organisme dans un contexte de stress
électromagnétique chronique, susceptible à terme de favoriser l'installation
de n'importe quelle pathologie. D'autant plus que certaines fréquences
émises par de tels appareils sont proches de celles de fonctions
physiologiques.
Les pathologies liées aux ondes
Comme le rappelle Carl de Miranda dans son livre, le coup de soleil, c'est
"l'expérience sans doute un peu douloureuse, que des ondes
électromagnétiques peuvent considérablement affecter un être vivant.[...] En
gros, la vibration énergétique de la lumière du soleil provoque une
détérioration de l'intégrité de toutes petite molécules."
Au-delà du soleil et du cancer de la peau, les ondes artificielles générées
par l'homme depuis les années 1950 multiplient les risques et les symptômes
de pathologies variées. La liste toujours croissante des effets biologiques
nocifs ou potentiellement nocifs atteste de l'existence d'un risque réel
d'émergence de pathologies induites par le stress électromagnétique
chronique.
Selon certains experts, la mort de Jean-Louis Servan Schreiber (cancer au
cerveau) ou de Jean-Luc Delarue à 42 ans (cancer de l'estomac) seraient
liées à un usage beaucoup trop intensif de la technologie sans-fil. Dans
tous les cas, les cas de cancer ou d'Alzheimer explosent...
Chaque organe de l'organisme fonctionne selon une fréquence régulière qui
lui est propre et qui se trouve de plus en plus perturbée par la fréquence
pulsée (c'est-à-dire non continue) des appareils électroniques et autres
technologies sans fil: le cerveau fonctionne ainsi entre 0,5 et 50 Hz, ce
qui correspond aussi aux pulsations des ondes Wi-Fi ou de la téléphonie...
Petit tour d'horizon ci-dessous de tout ce qui a été documenté et pour des
niveaux d'exposition bien inférieures aux normes officielles de l'OMS:
"Il y a 20 articles qui montrent que les champs électromagnétiques de basses
fréquences ou d'extrêmement basses fréquences provoquent de l'Alzheimer" (Pr
Belpomme, le 11 février 2016, Colloque Pour la reconnaissance de l'électro
hypersensibilité, Paris). Voir la Vidéo.
Le 31 mai 2011, juste après le départ du Professeur suédois Anders Ahlbom
aux conflits d'intérêts majeurs, le CIRC classait les ondes dans la
catégorie 2B des "cancérigènes possibles", au même titre que de belles
autres saloperies chimiques (voir la liste sur Wikipedia).
Les lignes Hautes Tensions cancérigènes
La plus grande enquête épidémiologique jamais menée sur l’impact des lignes
à hautes tension sur la santé est suédoise. Elle a été menée par Feychting
et Ahlbom de l'Institut Karolinska de Stockholm, durant 25 années (entre
1960 et 1985) sur un échantillon de 436 000 personnes vivant dans un couloir
de 300 mètres à proximité d’une ligne à très haute tension. Elle conclut à
une augmentation proportionnelle du risque de leucémie chez les enfants de
moins de 15 ans, suivant l'intensité du champ magnétique auquel ils sont
soumis:
Exposition moyenne supérieure à 1 mG = risque relatif 2 fois plus important.
Exposition moyenne supérieure à 2 mG = risque relatif 2,7 fois plus
important.
Exposition moyenne supérieure à 3 mG = risque relatif 3,8 fois plus
important.
De fait, en Suède, plus aucune ligne à haute tension ne peut être implantée
à moins de 75mètres d’une habitation ou d’une école et les champs
magnétiques ne doivent pas dépasser 2milliGauss, contre 1000 mG pour les
normes de l'OMS...
Voir les Normes de Sécurité dans la section Solutions.
Avant Alzheimer ou le cancer, la pathologie la plus spectaculaire et
handicapante demeure toutefois l'électro hyper sensibilité qui fait donc
l'objet d'une rubrique à part.
Citons également:
baisse de 8 % de la mobilité des spermatozoïdes et de 9% de leur viabilité
pour une incidence significative sur la fertilité masculine (Université
d’Exeter, Royaume-Uni, Juin 2014)
modification de la sécrétion de la mélatonine qui joue un rôle crucial dans
le sommeil et dans les processus de défense immunitaire (Wilson et coll.,
1989 ; Reiter, 1993 ; Santini 2003) ;
induction de la synthèse des protéines de stress ou heat shock proteins
(Daniells et coll., 1998 ; Goodman and Blank, 1998 ; Weisbrot et coll. 2003)
modifications de l'électroencéphalogramme (Mann et coll., 1999 ; Huhert et
coll., 2000) ;
troubles neurologiques (Hocking et Westerman, 2000 ; Johensen, 2000)
baisse de la pression artérielle (Braune et coll., 1998) ;
augmentation de la perméabilité de la barrière hémato-méningée qui
normalement met le cerveau à l'abri des substances toxiques que véhicule le
sang périphérique (Persson et coll., 1997 ; Schirmacher et coll., 2000)
déclenchement de céphalées, asthénie (Hocking, 1998 ; Oftedal et coll.,
2000) ;
troubles de la mémoire (Koivisto et al., 2000 ; Krause et coll., 2000 ;
McKay et Persinger, 2000) ;
problèmes de fertilité (Mgras et coll., 1997 ; Cecconi et coll., 2000) ;
implication dans les processus cancéreux (Repacholi et coll., 1997 ;Hardell
et al., 1995 ; 2000 ; Bianchi et coll., 2000 ; Savitz et coll., 2000) ;
baisse des défenses immunitaires (Youbicier et coll. 1997 ; Del Signore et
coll., 2000 ; Marino et coll., 2000 ; Youbicier 2000-2001 ; Bastide et coll.
2001).
Génotoxicité: perturbation au niveau de l'ADN, ADN brisé, rupture d'ADN avec
à terme des risques de cancer et de leucémie (notamment Rapport européen
REFLEX, 2004)
Risques significatifs le foetus si la maman s'expose trop aux ondes avec
notamment un risque accru de fausse couche (Science et Avenir N°663, Mai
2002), voir la section Des enfants en danger.
Les premiers symptômes...
Epuisement, stress, irritabilité, troubles de la concentration ou de la
mémoire, fatigue oculaire, maux de tête, troubles du sommeil... Autant de
symptômes qui pourraient provenir des ondes (et pas seulement du patron
colérique ou du non-sens du travail).
Attention: si vous ne faites rien, cela ira de mal en pire avec le risque de
finir à terme électro hyper sensible...
Et si vous ne ressentez encore rien (tant mieux pour vous!), eh bien cela ne
signifie pas non plus que vous n'êtes pas impacté, simplement que vous
disposez (encore) d'un bon système immunitaire. Il serait bon tout de même
de veiller à ne pas trop multiplier les ondes autour de vous.
Globalement, la prolifération exponentielle des appareils électroniques
émetteurs de rayonnements constitue un risque réel de Santé Publique qu'il
devient urgent d'anticiper en appliquant le principe de précaution, voir la
section Solutions.
Des effets qui ne datent pas d'hier...
"La charge de la preuve appartient à ceux qui prétendent à n'importe quelle
action biologique
des courants haute fréquence autres que la production de chaleur"
(Christie et Loomis de l'Hôpital de l'Institut Reckefeller, 1929)
Ben voyons!
Pierre Dubochet, dans son livret sur les ondes électromagnétique, a
précisément documenté l'histoire des ondes électromagnétiques et leurs effet
sur la santé. On pense souvent que les recherches sont récentes alors
qu'elles ont en fait débutées en même temps que la découverte et la
compréhension des ondes. Quelques dates clés:
Fin 1880, le médecin Jacques Arsène d'Arsonval met en évidence le
réchauffement des tissus corporels via un appareil émetteur d'ondes
hertzienne appelé "diathermie"
En 1924, première mise en évidence d'effets non thermiques par Gosset,
Gutmann, Lakhovsky et Magrou.
En 1926, le chirurgien américain Schereschewsky révèle des cas mortels liés
à des effets non thermiques chez des souris exposées aux ondes. Le débat est
officiellement lancé!
En 1928, enquêtes sur les raisons des maux de tête du personnel travaillant
à proximité des émetteurs radio à ondes courtes.
En 1932, Erwin Schliephake qualifie le fameux malaise des opérateurs radio
de "maladie des micro-ondes"
Vers 1935, avec le développement des radars, on entre dans l'ère merveilleux
des micro-ondes pulsées... et de ses effets sur la santé!
Après la seconde guerre mondiale, invention du four à micro-ondes pour
recycler les magnétrons des radars devenus inutiles.
En 1949, "le rayonnement de micro-ondes devrait être traité avec la même
prudence que les autres rayonnements énergétiques tels que les rayons X, la
radioactivité alpha et les émissions de neutron" mettent en garde les
chercheurs de Collins Radio.
En 1955, le développement de l'usage du micro-onde dans les foyers met un
terme aux recherches privées sur les hyperfréquences: surtout ne pas limiter
un marché aussi prometteur!
En 1960, les recherches militaires - qui n'étaient déjà pas très sérieuses
puisque non conformes à la réalité de l'exposition aux ondes des militaires
- deviennent secret défense.
En 1967, le docteur Jean-Pierre Maschi fait le lien entre les ondes et le
développement des cas de sclérose en plaques et arrive à de (trop) bons
résultats en limitant les rayonnements. Le 3 avril 1968, il est convoqué
chez le Conseil de l'Ordre pour avoir "grandement enfreint les règles du
Code de déontologie" puis radié. Comme il continue néanmoins à soigner avec
toujours d'aussi bons résultats, il est condamné plusieurs fois à des
amendes au montant symbolique pour "exercice illégal de la médecine".
Officiellement, la sclérose en plaque (SEP) concerne près de 100 000
personnes en France (plus de 2 millions de personnes dans le monde) et ne se
soigne (mal) qu'avec des médicaments et de multiples consultations très
rentables...
Entre 1966 et 1970 trois chercheurs (Edelwejn, Baransky et Petrou)
constatent que les techniciens exposés aux micro-ondes développent des
altérations fonctionnelles du système nerveux, des troubles
cardiovasculaires et des troubles du comportement.
En 1972, le lieutenant de marine américain Z.R. Glasser recense déjà 2300
études scientifiques sur les effets biologiques des ondes
électromagnétiques!
En 1973, un symposium international de l'OMS aborde la question et conclut
dans un livre de 350 pages que "des changements ont lieu dans les fonctions
du système nerveux, cardiovasculaires et d'autres systèmes de l'organisme
conduisant à des symptômes caractéristiques complexes. C'est une forme
distincte de maladie professionnelle".
En février 1974, le mensuel Science et Vie publie un article d'Alexandre
Dorozynski intitulé "Nous sommes tous des émetteurs-récepteurs radio" et qui
alerte sur des effets des ondes "bien plus vastes que l'on ne le croyait".
En décembre, c'est au tour de Science et Avenir avec un article "La
pollution par les ondes, les ondes électromagnétiques ne seraient pas sans
effet sur la matière vivante".
En 1976, des cas de cancers sont officiellement annoncés à l'ambassade
américaine de Moscou: les russes y utilisent des micro-ondes pour
intercepter les communications. La dose de 6V/M - soit bien moins que la
norme officielle actuelle de l'OMS de 5000V/M - était apparemment suffisante
pour obtenir le "taux de cancer le plus élevé au monde".
En 1977, un mémo des renseignements militaires américains sur les résultats
d'une étude soviétique, à la pointe de la recherche sur les ondes: de
faibles niveau d'exposition aux extrêmement basses fréquences (ELF)
pourraient être plus problématiques que ce qui était jusqu'alors envisagé.
Le Directeur de la CIA de l'époque, George Bush père, avertit le Président
Jimmy Carter, que "prendre en compte ces risques pour la santé pourrait
avoir de graves conséquences économiques et stratégiques".
La même année, l'OMS publie plusieurs études: sur les micro-ondes et les
radiofréquences, sur le laser et sur les ultrasons. L'Association
Internationale de Radioprotection fondée en 1965 par les industriels du
nucléaire prend peur devant autant de données "officielles" et décide de
constituer une commission pour décider des normes internationales, l'ICNIRP
ou, en bon français, la Commission internationale pour la protection contre
les rayonnements non ionisants, qui porte donc très mal son nom! Voir la
section Des normes inadaptées.
En 1981, l'OMS publie son "Critères d'hygiène de l'environnement" Volume 16
dans lequel sont recensés divers symptômes non thermiques dues aux ondes.
Rebelote en 1985 sous le titre "La protection contre les rayonnements non
ionisants" où l'OMS met noir sur blanc que les micro-ondes et les
radiofréquences entrainent quantité d'effets biologiques divers et variés.
"Selon les conditions, elles agissent au niveau cellulaire, chromosomique et
génétique, modifient la croissance, le métabolisme, les gonades. Les effets
sont encore cardio-vasculaires, sanguins, endocriniens, agissent sur le
système nerveux, les sens et le système immunitaire" détaille Pierre
Dubochet (p.18).
Fin des années 1980, le business de la téléphonie mobile se développe
rapidement. La norme GSM (Global System for Mobile communication) se met en
place.
En 1991, réédition revue et corrigée de la publication de l'OMS "La
protection contre les rayonnements non ionisants" qui évoque sur 17 pages
des effets biologiques "sans variation sensible de température et nettement
au-dessous du seuil de stimulation". L'OMS néanmoins refuse d'établir des
normes de sécurité au prétexte que "les données actuellement disponibles sur
l'homme sont très limitées et ne peuvent être utilisées pour calculer des
limites d'exposition aux radiofréquences". Elle se contente de reprendre la
norme très laxiste de l'ANSI (American National Standard Institute) soit 61
V/M entre 2 et 300 GHz durant six minutes! Clairement, nous sommes passés
des considérations de santé publique à une considération mercantile de ne
pas gêner le business... Depuis la fin des années 1980, "l'OMS fabrique et
propage le doute scientifique à propos du rayonnement électromagnétique"
précise Pierre Dubochet (p.21) qui rappelle que les 2/3 du budget de l'OMS
provient des industriels et qui relate ensuite les liens d'intérêt avec les
industriels de Michel Harry Repacholini, le fondateur du département de CEM
de l'OMS et le président de l'ICNIRP... Accablant! Voir la section Des
normes inadaptées.
Depuis ce revirement de l'OMS, officiellement on ne sait pas ou, plus
exactement, on ne sait plus puisque plus de 3500 études ont été recensées!
Comme le disait Upton Sinclair « « Il est difficile pour un homme de
comprendre une chose si son salaire dépend de ce qu'il ne la comprenne pas.»
Alors s'agissant d'un organisme international financé par l'industrie et les
gouvernements...
Restent donc les études d'autres organismes (la grande majorité des études
"favorables" sont financées par l'industrie) pour prolonger l'histoire avec
parfois quelques bonnes surprises d'éthiques au service de la vraie science
:
Ainsi, en 1992 le Dr George Carlo oublie que ses recherches auprès du
Wilreless Technology Research sont financées par l'industrie du téléphone et
affirme publiquement que "les rayonnements émis par les téléphones portables
peuvent entraîner des leucémies et des dommages irréparables de l'ADN"
tandis que "Ces dommages constituent la première étape vers la prolifération
de tumeurs cancéreuses". Sa maison fut incendiée et ses recherches ne furent
plus financées...
En 1993, l'INSERM français "admet la plausibilité d'un effet des champs
magnétiques sur l'apparition des leucémies".
Côté Suisse, une étude de 1995 de l'université de Berne relate que les
élèves de l'école de Tännelenen ont le plus faible taux de passage à l'école
secondaire du canton et ce depuis le mise en service e l'émetteur de
Schwarzenbourg en 1939. Selon Pierre Dubochet (p.23), "Les riverains
irradiés souffrent cinq fois plus de troubles du sommeil, montrent quatre
fois plus de dérangements psychiques. Les cas de cancers sont multipliés par
trois et les cas de diabètes par deux".
En 1997 le premier réassureur mondial, Suisse de Ré, édite une plaquette de
40 pages qui met en garde les assureurs sur le risque financier de procès
liés aux ondes: "l'on doit dès à présent s'attendre, sur la base des
connaissances actuelles, à ce que les juges tranchent en faveur des
requérants [...] Il faut déjà s'attendre à des coûts de défense faramineux".
Il précise en outre à l'attention des fabricants: "Il serait bon que, de
leurs côté, les industriels comprennent que les assureurs ne peuvent pas
assumer n'importe quel risque". Conséquences: aucun assureur ne couvre
depuis le risque lié aux ondes électromagnétiques!
Le 3 août 2000, Michael Repacholi, l’homme des normes internationales de
l'OMS admet devant la cour du Sénat australien que l’exposition limite au
rayonnement du sans-fil « n’a pas été basée sur la science, elle a été
négociée entre les syndicats (industriels) et le gouvernement de cette
époque ».
Le 9 mars 2002, le Dr. Gro Harlem Brundtland, Directrice de l'OMS depuis
1998, témoigne de son électrosensibilité dans le quotidien norvégien
Dagbladet le 9 mars 2002. Peu après cette confidence, elle quitte son
poste...
La même année, cinquante médecins lancent une alerte aux ondes, bientôt
rejoints par mille autres médecins et 36 000 personnes lors de l'Appel (sans
fil ?) de Fribourg du 9 octobre 2002. Voir la section Actualité des ondes.
En 2011, le CIRC, Centre International de Recherche sur le Cancer, branche
de l'OMS, peu après la démission de son expert en chef lié à l'industrie,
classe enfin les ondes électromagnétiques dans la catégorie 2B "probablement
cancérigène". Qu'en termes élégants ces choses là sont dites... mais
l'histoire malheureusement continue...
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