Histoires d'air: le monde merveilleux de l'oxygène et du 
	dioxygène!
	L'oxygène est plein de malentendus: sur sa composition 
	chimique, son nom, ses propriétés et même sur ses découvreurs!  On 
	parle d'oxygène en place de dioxygène, on pense qu'il génère de l'acide 
	alors qu'il engendre des oxydes, on pense à Priestley ou à Lavoisier au lieu 
	du chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele... Tout cela n'a finalement pas 
	grande importance mais, pour une substance aussi présente et vitale que 
	l'atome d'oxygène, qui se combinera en molécule de dioxygène, cela en dit 
	long sur notre méconnaissance des fondamentaux. Faites un petit tour au 
	niveau atomique ou moléculaire avec air-pur.ch du Centre Oasis à Genève!
	 
	HISTOIRES D'AIR: L'OXYGENE
	
	
	► La découverte de l'oxygène ► L'atome d'oxygène
	► La molécule de dioxygène
	
	« Oxygène : C’est gène qui me gêne dans oxygène 
	bien qu’ oxy ne me rassure pas non plus. »
	(Jean-Michel Ribes)
	
	La découverte de l'oxygène
	 
	L'oxygène relève d'entrée de jeu d'un certain nombre de malentendus ce qui, 
	en effet, est quelque peu gênant.
	Pour commencer, le nom est inexact: on parle d'oxygène alors qu'il 
	conviendrait le plus souvent de parler de dioxygène. Le gaz, la molécule, 
	qui constitue 20,9 % du volume de l'atmosphère terrestre au niveau de la mer 
	est en effet constitué de deux atomes d'oxygène reliés par liaison 
	covalente. 
	
	En second lieu, le terme d'oxygène - du grec oxy "acide" et gène "engendrer" 
	- relève d'une erreur d'appréciation du scientifique Antoine Lavoisier qui 
	nomma ainsi la molécule en 1777: « Nous avons donné à la base de la portion 
	respirable de l'air le nom d'oxygène [...] parce qu'en effet une des 
	propriétés les plus générales de cette base est de former des acides en se 
	combinant avec la plupart des substances. Nous appellerons donc gaz oxygène 
	la réunion de cette base avec le calorique. »
	Or l'oxygène n'engendre pas de l'acide mais des oxydes, c'est-à-dire un 
	composé de l'oxygène avec un élément moins électronégatif que lui. L'oxygène 
	a capacité à former très facilement des composés avec tous les autres 
	éléments chimiques, sauf le fluor qui possède la plus forte 
	électronégativité.
	Très répandus, la plupart des minéraux connus sur Terre sont en réalité des 
	oxydes: oxyde de fer pour la rouille, oxyde d'aluminium pour le corindon ou 
	oxyde d'hydrogène pour... l'eau H2O!
	
	Même la parenté de la découverte de l'oxygène est erronée. On l'attribue le 
	plus souvent au pasteur britannique Joseph Priestley (1732-1804). En 1774, 
	il provoque la libération d'un gaz qu'il nomme « air déphlogistiqué » en 
	faisant converger les rayons du Soleil vers un tube en verre contenant de 
	l'oxyde de mercure (HgO). Il constate que la flamme des bougies est plus 
	brillante dans ce gaz et que les souris y gagnent en énergie et en 
	longévité. L'ayant lui-même respiré, il écrit: « la sensation dans mes 
	poumons n'était pas sensiblement différente de celle de l'air ordinaire mais 
	j’eus l'impression que ma respiration était particulièrement légère et 
	facile pendant un certain temps par la suite ». La première expérience 
	d'oxygénation cellulaire ?
	L'oxygène fut en réalité découvert deux ans plus tôt par le chimiste suédois 
	Carl Wilhelm Scheele (1742-1786) . En 1772, il produisit du dioxygène en 
	chauffant de l'oxyde de mercure avec divers nitrates et nomma nomme ce gaz « 
	Feuerluft » ou « Air de feu », en référence à son rôle de comburant. Son 
	livre Traité chimique de l'air et du feu ne paraît toutefois qu'en 1775.
	Le chimiste français Antoine Laurent Lavoisier (1743-1794) déclarera 
	également une découverte indépendante, en dépit d'une visite antérieure de 
	Priestley et d'une lettre de Scheele... En étudiant plus précisément les 
	phénomènes d'oxydation et de combustion, Lavoisier réfuta la théorie 
	phlogistique (chaleur constituée d'un fluide nommée phlogistique) et classa 
	l'oxygène en élément chimique. Dans son livre Sur la combustion en général 
	publié en 1777, il démontre que l'air est un mélange de deux gaz : l'« air 
	vital » essentiel à la respiration et à la combustion et l'azote. Le nom 
	sera ensuite modifié en "oxygène", Lavoisier pensant à tort que l'oxygène 
	est un constituant de tous les acides. C'est en réalité l'hydrogène. 
	L'oxygène n'est pas acidifiant mais oxydant. 
	
	Priestley
	
	Scheele
	
	Lavoisier
	
	
	
	L'atome d'oxygène
	
	Côté chimie, l'oxygène est l'élément de numéro atomique 8 et de symbole O 
	faisant partie des non-métaux et plus spécifiquement des chalcogènes.
	L'oxygène est, en masse, le troisième élément le plus abondant de l'Univers 
	après l'hydrogène et l'hélium mais le plus abondant des éléments de l'écorce 
	terrestre :
	88,8 % de la masse des océans, sous la forme d'eau H2O
	49,2 % de la masse de l'écorce terrestre, en particulier sous forme d'oxydes 
	et de silicates
	23,1 % de la masse de l'air, sous forme de dioxygène ou d'ozone, soit 
	1,2×1015 tonnes, soit 20,9% du volume total de l'atmosphère.
	62,5 % de la masse du corps humain
	jusqu'à 88 % de la masse de certains animaux marins.
	L'oxygène est en effet un composant essentiel des molécules qui se 
	retrouvent dans tout être vivant : acides aminés, sucres, etc.
	La densité d'espèces vivantes est plus importante dans les eaux polaires en 
	raison de la plus forte concentration d'oxygène (augmentation de la 
	solubilité de l'oxygène à basses températures). Au contraire, les eaux 
	polluées, via notamment le développement des algues, réduiront la teneur en 
	dioxygène et donc la vie aquatique.
	Les activités humaines, notamment la combustion de 7 milliards de tonnes de 
	combustibles fossiles chaque année, ont un impact négligeable sur la 
	quantité de dioxygène dans l'atmosphère. Ce n'est malheureusement pas le cas 
	pour la teneur en composés inorganiques, voir la section "Pollutions de 
	l'air".
	
	
	
	La molécule de dioxygène
	
	A l'origine dépourvue de dioxygène, notre planète à généré celui-ci il y a 
	2,8 milliards d'années (à quelques années près) grâce à la photosynthèse des 
	végétaux, des algues et des cyanobactéries: absorption de dioxyde de carbone 
	CO2 et production de dioxygène. L'écosystème marin produirait selon les 
	théories de 45% à plus de 70% du dioxygène de l'atmosphère.
	Cette photosynthèse peut se décrire de manière très poétique par la formule:
	6 CO2 + 6 H2O + photons = C6H12O6 + 6 O2 c'est-à-dire dioxyde de carbone + 
	eau + lumière solaire = glucose + dioxygène. Il fallait y penser!
	On estime qu'il faudrait environ 2 000 ans à la photosynthèse pour produire 
	la totalité du dioxygène présent aujourd'hui dans l'atmosphère.
	
	Au niveau de la stratosphère et sous l'effet du rayonnement solaire, du 
	dioxygène s'est brisé en deux atomes d'oxygène pour ensuite se recombiner 
	avec une molécule de dioxygène, formant l'ozone et sa fameuse couche, 
	bouclier contre les dangereux ultraviolets. C'est ce qui a permis aux 
	premières plantes de quitter les océans il y a près de 475 millions 
	d'années...
	Dans le même temps et sous l'effet des mêmes rayonnements, les molécules 
	d'eau présentes dans l'air sont décomposées en dioxygène et dihydrogène.
	
	
	Le dioxygène est indispensable à tout écosystème : production de dioxygène 
	via les êtres vivants photosynthétiques et consommation de dioxygène via la 
	respiration et la décomposition des animaux et des plantes. Chacun de ces 
	transferts correspond tous les ans à environ 1/2000 de la totalité de 
	l'oxygène atmosphérique.
	Le dioxygène est le carburant nécessaire au fonctionnement des cellules chez 
	tous les organismes aérobies, ce que l'on appelle la "respiration 
	cellulaire". La consommation de dioxygène est ainsi un indice de bonne 
	activité cellulaire, malheureusement mise à mal par le stress et les 
	différentes pollutions. Voir la section oxygénation cellulaire.
	Certaines bactéries sont par contre dites "anaérobiques strictes" 
	c'est-à-dire non résistantes à l'oxygène. C'est par exemple le cas du 
	bacille du Tétanos, raison pour laquelle seules les plaies profondes, sans 
	contact avec l'air ambiant et sans saignement, sont à risque. L'oxygène plus 
	efficace que le vaccin (totalement inefficace puisque le Tétanos est une 
	maladie non-immunisante) ? Chut, surtout ne pas gêner la peur du Tétanos 
	liée au business de la vaccination... Fermons la parenthèse.
	Le plus grand carnage à cause de l'oxygène eut lieu (dans la plus grande 
	indifférence) lors de la "Grande Oxydation" il y a environ 2,4 milliards 
	d'années: cette crise écologique majeure mena à l'extinction les organismes 
	anaérobies qui peuplaient alors la planète, permettant aux organismes 
	aérobies de prendre le relais. Tant mieux pour nous!
	Chez l'homme et les autres vertébrés, le transport du dioxygène vers 
	l'ensemble de l'organisme est assuré essentiellement par l'hémoglobine, une 
	protéine que l'on trouve essentiellement à l'intérieur des globules rouges 
	du sang. Un litre de sang arrive ainsi à dissoudre et à transporter 200 cm3 
	de dioxygène.
	
	Un adulte au repos inhale entre 1,8 et 2,4 grammes de dioxygène par minute. 
	Un calcul savant permet ainsi d'extrapoler aux plus de six milliards de 
	tonnes de dioxygène inhalées tous les ans par l'humanité. 
	
	Juste pour le plaisir des yeux et afin de comprendre que nous nous limitons 
	ici à l'essentiel, voici sur la droite le diagramme des orbitales 
	moléculaires (OM) de O2, c'est-à-dire l'interaction entre deux atomes 
	d'oxygène pour former une molécule de dioxygène. 
	Déjà un peu plus simple, ci-dessous, à gauche, la représentation courante de 
	Lewis du dioxygène: une liaison double, chaque atome portant également deux 
	doublets d'électrons non partagés. A droite, une structure qui rend compte 
	(si si!) du paramagnétisme de cette molécule. Pour plus de détails, 
	direction Wikipedia!
	
	
	
	Evoquons juste ici que les deux atomes d'oxygène sont liés chimiquement l'un 
	à l'autre dans un état triplet et que cet "état triplet de l'oxygène", 
	exprimé par 3O2, est l'état fondamental de la molécule de dioxygène. Dans 
	cet état normal, la molécule est paramagnétique, c'est-à-dire qu'elle 
	acquiert une aimantation sous l'effet d'un champ magnétique. 
	L'oxygène singulet (Singlet en anglais) est le nom donné à plusieurs espèces 
	excitées de la molécule de dioxygène. Dans la nature, ce type d'oxygène très 
	énergétique et réactif se forme durant la photosynthèse à partir de l'eau et 
	de l'énergie solaire. Il est également produit dans la troposphère grâce à 
	la photolyse de l'ozone par des rayons lumineux de courte longueur d'onde 
	ainsi que par le système immunitaire comme une source d'oxygène actif. Il 
	est enfin produit par la technologie d'oxygénation cellulaire Airnergy afin 
	de lutter contre l'hypoxie, c'est-à-dire le manque d'oxygène au niveau 
	cellulaire.
	
	Sources (de savoir):
	Wikipedia
	
	
	
	Air-pur.ch, Centre Oasis
	9 rue du Vélodrome 1205 Genève, Suisse
	Tél: + 41 (0)22 320 8886 air[at]oasis-centre.ch
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	indicatives non contractuelles et susceptibles de modifications
	
	
	
	
	
	
	
	
 
	
	Histoires d'air: 
	la respiration!
	Air pur : la purification de l'air et l'oxygénation 
	cellulaire, au naturel!