►
Les pollutions
extérieures
► Les effets de la pollution
► Les acteurs des pollutions
NOS
VIDEOS AIR:
![]() |
![]() |
![]() |
L'air: généralités (6'28) |
"Les pollutions" (3'28) |
Les 5 Arnaques de l'Air (3'22) |
« Je pense sincèrement que la pollution
de la planète ce n'est pas aussi grave qu'on le dit...
C'est beaucoup plus grave qu'on le dit. »
(Philippe Geluck)
Vu la composition relativement homogène de 99,97% de l'atmosphère (diazote, dioxygène, argon et dioxyde de carbone), à laquelle se rajoutent encore les gaz rares, il reste en théorie peu de place pour les différentes pollutions. En pratique, l'air est toutefois chargée également d'humidité et de toute une série de fines particules appelées "aérosols" dont une bonne proportion peuvent être considérées comme polluants "anthropiques" c'est-à-dire d'origine humaine. La loi française 96/1236 du 30
Décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie
(de son petit nom "LAURE") définit la pollution atmosphérique selon
les termes suivants : Pour LAURE, les polluants atmosphériques d’origine naturelle tels que les émissions volcaniques, les feux de forêt, les émissions en méthane des marécages, l'érosion éolienne, les déjections d'animaux (hors élevages) ou le pollen des plantes ne sont pas considérées comme des polluants au sens strict. Nous n'en parlerons donc pas ici. LAURE, codifiée au Code de l’Environnement, établit en outre « le droit reconnu à chacun à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé ». Un peu plus tard, en 2005, la Charte de l'environnement précisait en article premier que « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ». Vaste programme comme dirait l'autre et qui plus est inapplicable! Car si cette loi était correctement appliquée, alors toute industrie et activité chimique serait interdite! Exit les fabricants de désodorisants et de produits ménagers chimiques, les fabricants de voiture et de moteurs diesels, les revendeurs de meubles agglomérés, les parfums synthétiques, les marchands de colles et autres peintures, l'incinération des déchets, les fournisseurs de pesticides et même une bonne partie du chauffage dont les feux de cheminées à foyer ouverts! 100 000 substances chimiques et 100 fois plus de produits dérivés sont en circulation dans l'air européen et moins de 3% ont fait l'objet de tests de toxicité! La production chimique a également explosée, passant de 1 million de tonnes dans les années 1930 à plus de 400 millions de tonne actuellement dans le monde. On mesure ainsi l'hypocrisie d'une telle loi... alors que la pollution atmosphérique reste le problème environnemental le plus préoccupant pour au moins un tiers des citoyens! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'Association Nationale pour la Préservation et l'Amélioration de la Qualité de l'Air, de son petit nom Respire, ou encore Ecologie sans frontières utilisent l'intervention juridique comme principale forme d'action. Vous êtes victimes de la pollution de l'air ? Ces associations portent plainte en votre nom !
Pour les pollutions "intérieures", généralement bien supérieures, voir Pollutions logements
Ces conditions épouvantables eurent simplement pour cause les fumées des industries et des logements privatifs chauffés au charbon, associés à des conditions météorologiques extrêmement froides et stables. Plus de 60 ans plus tard, force est de constater que le problème de la pollution dans les grandes villes est loin d'être résolu. A chaque fois, c'est le même scenario climatique: pas de pluie, peu de vent, des nuits fraiches et des journées chaudes qui gardent les émissions polluantes proches du sol. Pour ceux qui voient mal dans
le brouillard, le "Air Quality Index (AQI)" est heureusement là pour
nous faire peur. Mesurant quelques substances aussi sympathiques que le
monoxyde de carbone, le sulfure dioxyde, l'oxyde de nitrogène ou les
particules fines des moteurs diesels, il permet de savoir s'il est
possible d'accompagner son bébé ou son aïeul dehors ou s'il vaut mieux
rester sagement assis devant sa TV.
Ainsi, la Chine considère le jaune comme étant "Good", l'orange comme "légèrement pollué" et le rouge comme "modérément pollué" et non pas "dangereux pour la santé" comme dans le tableau ci-dessus. Le maximum de l'échelle est fixé à 500 mais il est régulièrement dépassé (notamment en hivers) et atteint alors des taux quarante fois supérieurs au seuil d'alerte établi par l'OMS. 83% des Chinois respirent un air trop pollué tandis qu'habiter à Beijing équivaut à fumer 40 cigarettes par jour! Voir la vidéo Sous le dôme. En Inde, les couleurs changent: le jaune reste vert avec la mention "satisfaisant" tandis que le jaune couvre des valeurs de 101 à 200 avec la mention "modérément pollué". Le "Severe" ne démarra quant à lui qu'à partir de 450... Voir les différentes méthodes de classement selon les pays sur Wikipédia (en anglais).
Un micromètre (µm)
est un million de fois plus petit qu'un mètre. Un microgramme (µg)
un million de fois plus léger qu'un gramme.
En France, c'est l'indice ATMO (sur la base de l'arrêté du 22 juillet 2004 relatif aux indices de qualité de l'air et renforcé par le décret ministériel du 21 octobre 2010) qui permet de coloriser la qualité de l'air avec l'aide d'une sympathique girafe. ATMO est basé sur une pondération savante de 4 polluants (dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, ozone et les particules) mesurés, non pas par des girafes (quoique certains capteurs soient placés trop en hauteur), mais par une trentaine d'AASQA (Association Agréées de Surveillance de la Qualité de l'Air) répartis sur le territoire. Cet indice a également le
mérite d'exister et d'être géographiquement accessible via une
carte interactive mais on
remarquera que, contrairement au CAQI européen, il se focalise
uniquement sur les PM10, particules inférieures à 10 µm
et non spécifiquement sur les
particules "fines" PM2.5, pourtant les plus dangereuses. Le taux
d'ozone est également à nouveau loin des normes de l'OMS... et cela
ne risque pas de s'arranger puisque son niveau a augmenté de 64%
depuis 1996!
Comme le constate amèrement Franck Laval dans son livre Pollution de l'air: 63 millions de contaminés (2008), "Si les normes de l'OMS étaient respectées [à propos des particules fines], il devrait y avoir un déclenchement d'alerte près d'un jour sur deux avec même un jour sur quatre de restriction de circulation! Sans parler des taux de pollution dans le métro ou le RER parisiens qui dépassent régulièrement 4 à 5 fois les normes admises par l'OMS!" En matière d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et notamment du benzo(a)pyrène, le seul HAP réglementé, la concentration moyenne à Paris est de 0,20 µg/m3 , inférieure à la valeur cible définie par la directive à 1 µg/m3 , sauf que ce seuil réglementaire est plus de dix fois supérieur à la recommandation de l'OMS établie à 0,12 µg/m3 ! Il est précisé dans la directice 2004: "Eu égard au rapport coût-efficacité, il n'est pas possible d'atteindre dans certains secteurs spécifiques des concentration [...] des HAP dans l'air ambiant qui ne représentent pas un risque significatif pour la santé des personnes." (toujours dans le livre de Franck Laval). Ces substances sont pourtant cancérigènes et certaines des perturbateurs endocriniens avérés. Pour la Suisse, le site de l'Office Fédéral de l'Environnement (OFEV) publie la mesure des principaux polluants des 30 derniers jours ainsi que des cartes globalement rassurantes. On y notera néanmoins l'absence de mesure des "particules fines" PM2.5, curieusement assimilées aux "particules grossières" PM10... Si les normes de l'OMS étaient appliquées (10 µg/m3 / an), le vert serait en orange et le jaune en rouge... ce qui serait déjà nettement moins rassurant!
Pour le "fun", voici ce que donnerait grossièrement une carte avec les "particules fines" et la norme de l'OMS de 10 µg/m3 / an (pour autant naturellement que les mesures de la carte précédente correspondaient bien aux "fines"):
Une autre remarque concerne l'effet synergique des polluants, très rarement pris en compte (sauf de manière limitée dans les "Air Quality Index"), ne serait-ce que parce que la science est incapable de mesurer les interactions au-delà de trois molécules! Mis à part l'Ozone "polluant secondaire" découlant d'un brassage de polluants par la météo, chaque carte présente donc généralement un polluant unique, ce qui a pour effet d'inciter à croire que la pollution est sous contrôle. Pour rassurer, un petit schéma simpliste vaut mieux qu'un discours scientifique précis! Enfin, tout ce qui précède ne concerne évidemment que ce que l'on peut ou veut bien tester... Le projet REACH (Registration, Evaluation, Authorization and restriction of CHemicals) devait faire le ménage parmi les 100 000 produits chimiques relargués par les industriels mais, devant la pression des lobbies, « d'un dossier environnemental et sanitaire, REACH est devenu un dossier industriel. On est clairement passé de la volonté de protéger la santé et le cadre de vie à la sauvegarde des intérêts des industriels » selon Gérard Onesta, vice-président du Parlement européen. Les industriels ont ainsi obtenu le droit de continuer à utiliser des produits cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction à partir du moment où ils pouvaient démontre qu'ils ne savaient pas les remplacer, qu'ils géraient le risque, et qu'ils étudiaient la conception de substituts... Ainsi, Airparif suit une soixantaine de polluants atmosphériques parmi lesquels une quinzaine fait l'objet de réglementations françaises et européennes compte tenu de leurs effets sur la santé et l'environnement. Comme le reconnaît cette association "les polluants atmosphériques sont trop nombreux pour être surveillés en totalité" et il convient de toute manière de disposer "d'appareils de mesure adaptés à leur suivi régulier". Mais 60 sur les 100 000 substances chimiques potentiellement présentes dans l'air, le compte est faible: 0,06%! Bref, on l'aura compris, les cartes ne sont pas représentatives des réels dangers tandis que chaque pays se retrouve confronté à des intérêts économiques qui l'incite à prendre parfois ses aises avec les recommandations de santé publique. En l'état, l'atmosphère - du fait de toutes nos pollutions - est globalement bien trop souvent pathogène! Chaque polluant possède son propre "temps de résidence" dans l’atmosphère selon sa réactivité chimique (son aptitude à se recombiner avec d’autres composés), la capacité de l’environnement à capter les polluants et les conditions météorologiques. Les polluants ayant des temps de résidence longs, tels que l’ozone ou les particules fines, sont susceptibles de se déplacer sur de très longues distances au gré des masses d’air. Ainsi, certaines régions arctiques se retrouvent presque aussi polluées que des villes !
Nos poumons et nos cellules requièrent de 10 000 à 15 000 litres d’air tous les jours et jusqu’à quatre fois plus pour un sportif en exercice... Voir la section Respiration. Au-delà des "pics de pollution", l’exposition quotidienne à des doses de substances chimiques, même faibles, provoque troubles respiratoires (asthme, angine, bronchiolite,...) et maladies cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, angine de poitrine,...), d'où la mort prématurée, en 2015, de 8,8 millions de personnes (dont 600 000 enfants de moins de cinq ans) tous les ans dans le monde! 80 % des décès liés à la pollution extérieure sont causés par des maladies cardiovasculaires. La pollution de l'air est ainsi devenue le principal risque environnemental pour la santé dans le monde !
Les régions les plus touchées sont l'Extrême-Orient (2,8 millions de personnes soit 172 décès pour 100 000 habitants) et le Sud-est asiatique (2,3 millions soit 124 décès pour 100 000 habitants). Ainsi, en Chine, 495 des 500 plus grandes villes ne respectent pas les normes de l’OMS. C'est toutefois Delhi, en Inde, qui enregistre la plus forte teneur en PM2.5 , les particules les plus dangereuses: 153 µg/m3 / an contre 89,5 "seulement" à Beijing. L'Europe compterait toujours plus de 400 000 décès prématurés par an. Selon l'évaluation de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), l'exposition aux particules fines (PM2,5)a causé environ 417 000 décès prématurés dans 41 pays européens en 2018, en baisse toutefois d'environ 60 000 décès par rapport à 2009. Près d'un citadin européen sur trois était en 2012 exposé à des taux excessifs de particules en suspension dans l'air pour au moins trois polluants: dioxyde d’azote, ozone et PM10, ces dernières "particules grossières" étant globalement responsable d'une perte d’espérance de vie de 9 mois. Chaque hausse de 10 microgrammes de PM2,5 /m3 entraîne notamment une augmentation de 6 % du risque de mortalité due à des maladies chroniques. Selon une étude nord américaine une augmentation de 10 microgrammes de PM10 /m3 se traduit quant à elle par une augmentation de 16 % du taux de mortalité global. Ne pas suivre les recommandations de l'OMS au profit de l'activité économique n'est donc pas sans conséquence... Ironiquement, la pollution de l'air entrainerait tous les ans environ 100 millions de jours de congés maladie par an. Quand la croissance économique nuit à la croissance économique... Selon le rapport « Qualité de l'air en Europe — rapport 2020 », seuls quatre pays d'Europe (l'Estonie, la Finlande, l'Islande et l'Irlande) affichaient des concentrations de particules fines (PM2,5) inférieures aux valeurs guides plus strictes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il y a donc encore du travail ! Selon une méta-analyse d’études internationales (de Pologne, République tchèque, Brésil, États-Unis), les polluants communs de l'air auraient un impact sur différentes étapes de la reproduction humaine masculine et féminine. Il en va de même pour les pesticides et une bonne proportion des produits chimique relargués. De fait, au moins 15% des couples sont désormais stériles... L'asthme a également progressé de 40% en 40 ans et touche en France près de 4 millions de personnes. En cause ? Le trafic routier, les moteurs diesels et leurs fumeuses particules fines... Enfin, un certain nombre de
polluants de l'air - notamment les COV de nos habitations et les
particules fines - ont été
classés cancérigènes... ce qui n'est pas
vraiment une surprise ! Aucun chiffre par contre sur la mortalité
liée à la
pollution de nos logements,
pourtant bien supérieure dans nos contrées à celle de
l'atmosphère...
Mise à jour en février 2023 via un dossier du magazine Le Point :
Globalement, on distingue les risques à court terme (troubles respiratoires et irritations sachant que les poumons sont les organes les plus exposés aux agressions en rapport avec l’environnement) des risques à long terme, autrement plus sérieux: diminution globale des facultés respiratoires, hypoxie (manque d'oxygène au niveau des cellules) entrainant une baisse générale de la vitalité et des fonctions immunitaires, maladies cardio-vasculaires, fibrose des poumons, dépression, baisse de la fertilité, cancers (en augmentation de 1 à 2% par an chez l'enfant!),... Toutes ces pathologies sont évidemment multifactorielles (qualité de l'eau, contamination aux métaux-lourds, soins médicaux dont vaccination, nutrition, hygiène de vie et un tout petit pourcentage de prédisposition génétique) mais l'air étant la première source d'énergie de nos cellules, il demeure en tête des fondamentaux de la santé et de la vitalité. D'où l'expression "Vous n'avez pas l'air bien" ?
Au niveau des plantes, les pluies (neiges ou brouillards) acides, très marqués dans les pays nordiques à la fin des années 60 et liées essentiellement au dioxyde de soufre (SO2) et à l'oxyde d'azote (NOx), ont un impact spectaculaire sur les forêts mais, de manière plus insidieuse, la pollution et l'acidification des écosystèmes affectent également des espèces réputées primitives et résistantes tels que le lichens, les algues ou les champignons, en forte régression dans les zones urbaines ou d'agriculture productiviste. En 2004, 15 % des écosystèmes naturel ou semi-naturel de l’UE étaient concernés par des retombées acides critiques tandis que 47 % de ses espaces d’écosystèmes naturels ou semi-naturels étaient soumis à une eutrophisation (excès chroniques de nutriments) induite par la pollution azotée de l'air.
Les pluies acides
Désolé mais nous avons tous une part de responsabilité, appréciable via trois facteurs majeurs:
La responsabilité des consommateurs modernes étant rappelée ce sont donc bien les politiques et les industriels - via leurs choix de société et leurs politiques de croissance tout azimut et de gaspillage - qui sont les premiers responsables des pollutions de l'air et de l'eau: La course à la croissance et au confort entraîne un besoin toujours plus grand en énergie. La Chine est ainsi devenu en 2006 le pays le plus émetteur de CO2 (et de dioxyde de souffre) avec plus de 20 % des émissions globales (6 milliards de tonnes), devant les Etats-Unis. C'est également le premier marché automobile mondial depuis 2009 avec un parc en augmentation de 20 millions de véhicules tous les ans! Mais les chinois ont "l'excuse" d'une croissance à rattraper à coup de centrales d'un autre âge: le charbon représente encore 69 % de la production énergétique chinoise. Les Etats-Unis, avec moins d'1/3 de la population chinoise seulement, toutes les maîtrises technologiques possibles et une délocalisation - en Chine notamment - d'une bonne proportion de leurs industries polluantes, sont quant à eux en vitesse de croisière... et, demeurent par habitant, parmi les premiers pollueurs de la planète avec 16,5 tonnes par habitant (contre 40,37 tonnes pour le Qatar, numéro un mondial, 6,18 pour la Chine, 5,75 pour la France ou 5,06 pour la Suisse. Voir la liste des pays). Toute industrie, chimie et pétrochimie, toute fabrication entraîne la libération de substances chimiques toxiques dans l’atmosphère. C’est le cas évidemment des objets en matières plastiques dérivés du pétrole mais c'est aussi le cas de tous les gadgets électroniques dont les composants sont excessivement polluants à la production et au recyclage. En théorie, les industriels sont soumis à des normes. En France, par exemple, un Registre des Emissions Polluantes recense les principaux polluants, les secteurs d'activité et les établissements pollueurs. On y apprend ainsi qu'en 2013, les 380 centres d'élevages "déclarants" (quid des autres ?) ont "déclaré" avoir rejeté 6,9 millions de kg d'Ammoniac NH3 sur un total de 24,9 millions de kg, soit 27% du total. Globalement, les 10 000 établissements considérés comme les plus polluants d'Europe auraient « coûté aux citoyens de 102 à 169 milliards d'euros » selon le rapport de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) dont la moitié due aux seuls 191 établissements les plus polluants!
A gauche la carte de toutes les activités
polluantes en France.
L'agriculture productiviste ne figure curieusement pas dans les secteurs d'activités reconnues dans le Registre français, au contraire des élevages. Ceci afin de ne pas peindre toute la carte en rouge ? L'agriculture compte bien officiellement parmi les premiers secteurs émetteur de gaz à effet de serre: le protoxyde d’azote (épandage d’engrais azotés), le méthane (produit par le système digestif des ruminants et la fermentation anaérobie des lisiers ou fumiers) et le dioxyde de carbone (engins mécaniques, chauffage et climatisation des élevages). Peu de données par contre sur l'effet des pesticides... et tant pis pour les abeilles! Le culte de la voiture enfin, tellement rentable aux pouvoirs publics et à la croissance qu'il serait inconvenant de ne pas s'émerveiller devant les dernières prouesses technologiques, de ne pas fantasmer sur la "voiture propre" du futur... Rappelons quand même que la Prius de Toyota a un bilan énergétique supérieur de 50% au monstrueux 4x4 Hummer (qui dit deux moteurs dit deux fois plus de pollution), que la vitesse moyenne d'une voiture en ville est de 14 km/ h et que la voiture ne pollue jamais autant que dans les embouteillages. Bref, la voiture, aussi pratique et ponctuellement nécessaire soit-elle, ne sera jamais propre et bénéfique à l'environnement! Globalement, la pollution liée au transport routier coûterait au moins 100 milliards d’euros tous les ans en Europe, dont 45 milliards pour les seuls camions. De l'intérêt de consommer local ?
Sources (d'information): |
www.lemieuxetre.ch /
www.solutionsbio.ch /
www.8fondamentaux.com
Consulting Ecologique / Benoît Saint Girons /
Tél: +41 76 532 8838 /
bsg[at]solutionsbio.ch
© Benoît Saint Girons - Tous droits réservés - Données indicatives non contractuelles et susceptibles de modifications